Opération transparence factures d’eau : les hausses de prix ville par ville

France Libertés et 60 millions de consommateurs révèlent les résultats de leur enquête sur le service de l’eau dans 130 villes françaises : des prix en hausse et des coupures arbitraires !

Dans 85% des grandes villes françaises, le prix de l’eau a augmenté plus vite que l’inflation entre 2011 et 2014. Et, dans une ville sur deux, la hausse est même deux fois supérieure. C’est ce qui ressort de l’enquête réalisée par France Libertés et 60 millions de consommateurs auprès de 130 villes, dont les principaux résultats sont présentés dans le numéro d’avril du magazine. L’agglomération du Grand Évreux, Bar-le-Duc, Agen, Chaumont, le Puy-en-Velay, Annecy et Albi sont en haut de la liste, avec une poussée située entre 19% et 37%. Si l’augmentation moyenne des prix est en partie imputable à la hausse de la TVA, elle n’explique pas tout : déterminer l’évolution du prix de l’eau relève avant tout de choix politiques locaux, d’une stratégie à long terme qui fait trop souvent défaut. Par ailleurs, l’étude montre que la part de l’abonnement pénalise les petits consommateurs. Dans certaines villes, comme Avignon ou Foix, une personne seule paie le mètre cube d’eau 40% plus cher qu’une famille de 4 personnes !

Stop aux coupures d’eau arbitraires

En parallèle, les coupures d’eau pour impayés se poursuivent. Elles sont pourtant illégales depuis février 2014, date du décret d’application de la loi Brottes, et ce toute l’année. Cette illégalité est attestée par les jugements de ces derniers mois condamnant la Lyonnaise des eaux, Veolia, et la régie Noréade à rétablir l’alimentation en eau de la victime et à lui verser des dommages et intérêts. Mais certains distributeurs continuent à utiliser l’arme des coupures d’eau, ignorant les conséquences dramatiques pour les familles qui subissent la violence de cette pratique. Face à l’urgence sociale de nombreuses familles en situation de précarité, nous demandons aux élus, qui ont la responsabilité politique de la distribution de l’eau potable, de se saisir de la question.

Par ailleurs, le vendredi 13 mars dernier, le Tribunal d’instance de Lyon a condamné Veolia à 2.000 € d’amende pour avoir réduit le débit d’eau à un particulier. Cette condamnation valide l’interdiction des réductions de débit pour impayés. Retrouvez le jugement ici.

L’eau est un bien commun et son partage est le signe de notre capacité à vivre au sein d’une société civilisée. L’accès à l’eau pour tous est mis en œuvre dans le cadre du service public ; nous devons aujourd’hui faire un choix entre une approche économique violente et une approche sociale et humaine.

Retrouvez le dossier de presse en cliquant ici.

Chili: après 10 ans de lutte, à Caimanes, la justice ordonne la restauration du cours naturel de l’eau

Elif Karakartal, observatrice internationale, réalisatrice de documentaires

La justice chilienne ordonne la démolition du réservoir de déchets miniers du Mauro.

9 mars 2015, après plus de 10 ans de lutte contre le réservoir de déchets miniers installé quelques kilomètres en amont de la communauté de Caimanes, la justice chilienne vient de donner raison aux habitants de ce petit village du centre-nord du Chili en ordonnant la démolition du réservoir.

La lutte de ce village a été ardue et parfois désespérante : une lutte qui s’engage dès le début sur le terrain juridique, avec de grandes difficultés dans les premières années lorsque les avocats trahissent leurs clients en passant un accord avec la mine pour annuler une résolution de la cour d’appel qui mettait fin à la construction du réservoir ; une lutte de titans face à la famille propriétaire de Minera Los Pelambres, Luksic, aussi connue comme « patronne du Chili », tant son pouvoir lui permet d’influencer les partis politiques en place et d’utiliser les institutions pour imposer ses projets. En 2012, non contente d’avoir réussi à imposer un projet dont on savait qu’il condamnait la vallée, l’entreprise réussit le tour de passe de trainer les nouveaux avocats de la communauté sur les bancs des accusés pour vouloir s’enrichir sur le compte de la cause environnementale, et ce alors même que la justice chilienne n’avait pas étudié les impacts de ce réservoir, le plus grand d’Amérique Latine.

Le 21 octobre 2014, la Cour Suprême reconnait enfin la responsabilité de Minera Los Pelambres quant à la disparition de l’eau dans le village de Caimanes et dans la vallée du Pupio et ordonne à l’entreprise de rétablir le cours naturel des eaux. La sentence prévoit un délais d’un mois à la compagnie pour présenter un plan d’exécution et, s’il n’est pas respecté, ordonne la démolition du réservoir de déchets. Se sentant soutenus et légitimés par la sentence, les habitants s’organisent et mettent en place un campement auto-organisé qui bloque la route principale d’accès au réservoir de déchets miniers. L’occupation durera 75 jours. Les habitants seront délogés début février par ordre du Ministère de l’intérieur sans que ne leur soit donné aucune signal de la part de l’entreprise ni de l’État que la sentence sera respectée.

Caimanes en TomaR1Cependant, un événement va éveiller l’intérêt de la presse et de l’opinion publique qui jusqu’alors ignoraient totalement l’existence de cette lutte. La presse chilienne révèle que la Banque du Chili, possédée par Luksic, le propriétaire de Minera Los Pelambres, a octroyé un prêt de 10 millions d’euros au fils de la présidente le lendemain de l’élection présidentielle. Cette affaire met à nu les amitiés entre pouvoir politique et financier, le scandale révolte l’opinion publique chilienne. Pendant ce temps-là, à Caimanes, loin des affaires politiques, les mobilisations se poursuivent prenant l’allure de manifestations spontanées quotidiennes pour exiger l’accomplissement de la sentence. Et bientôt, ce sont les vallées voisines qui s’enflamment et bloquent toutes les routes d’accès de cette même entreprise qui a usurpé les eaux des rivières en amont pour son exploitation minière.

C’est ainsi qu’après des années de silence médiatique, en quelques semaines, le village de Caimanes occupe brusquement l’attention de l’ensemble des médias chiliens. La résolution tant attendue est tombée le matin du 9 mars 2015 : le Tribunal de la commune de Los Vilos refuse le plan d’œuvre présenté par Minera Los Pelambres qui seul aurait pu empêcher l’ordre de démolition du réservoir de déchets. Le plan de restauration du cours naturel des eaux présenté par Minera Los Perlambres est jugé insuffisant, principalement parce qu’il ne prend pas en considération les eaux souterraines qui circulaient autrefois sous le réservoir et ont été bloquées par sa construction. Des eaux souterraines vitales dans un environnement où les pluies et écoulements superficiels sont devenus quasi inexistants. Dès lors, la sentence du tribunal exige la démolition du réservoir qui contient plus de 2 milliards de tonnes de déchets miniers.

Après une sentence sans précédent au Chili, qui exige le retour de la nature à son état initial avant toute intervention humaine et sans aucune compensation artificielle, la compagnie a communiqué son intention de faire appel face au refus de son plan d’œuvre. Minera Los Pelambres signale que la démolition du réservoir de déchets mettrait en danger les populations et l’environnement. Pelambres ajoute que pour ce faire elle se verrait dans l’obligation de mettre fin à son exploitation minière dans le Choapa et que l’application de la sentence serait un précédent menaçant l’avenir de l’ensemble des projets miniers au Chili.

Au Chili, pratiquement personne ne remet en question le choix de l’extractivisme comme support du « développement ». Pourtant, à Caimanes aujourd’hui les voix s’élèvent pour dénoncer que l’imposition d’un projet minier ne leur a apporté que pauvreté, destruction des cours d’eau, divisions sociales.

A suivre…

Pour rappel
>> Victoire pour les défenseurs de Caimanes au Chili
>> Alerte internationale : contamination de l’eau à Caimanes au Chili

Le salut des femmes en lutte de Caimanes

Pour la journée internationale des droits des femmes, la réalisatrice, observatrice internationale et défenseure du droit à l’eau en Amérique Latine Elif Karakartal, en tournage au Chili, à Caimanes, où des entreprises minières ont choisi l’amont d’une vallée pour déposer leurs déchets, nous a envoyé quelques paroles des femmes de Caimanes.

Voici les images et ci-bas les paroles traduites en français.

Le village de Caimanes dans la 4ème région du Chili a été la scène de grandes violences avec l’installation de la plus grande décharge de déchets miniers d’Amérique Latine. Depuis plus de 10 ans, le village de Caimanes est engagé dans une lutte de résistance contre l’entreprise minière Los Pelambres, filiale du géant Antofagasta Minerals.
Voici les paroles des femmes de Caimanes pour la journée internationale des droits des femmes, le 8 mars 2015…

EK :Toute cette lutte, cette résistance, vous avez appris en faisant, n’est-ce pas ?

Femme 1 : Oui, oui, en faisant…

EK : Votre maman, vos grand-parents ne vous ont pas transmis ça ?

Femme 1 : Non, eux moins que quiconque, ils n’étaient pas habitués à ça.

EK : … à se rebeller contre une autorité

Femme 1 : Oui c’est ça. Et on a appris comme ça… Parce qu’avant, non, on vivait ici, simplement, tranquillement, sans peur. Mais maintenant c’est différent.

Femme 2 : Je suis d’ici du village de Caimanes, où je suis née et j’ai grandi. Et j’ai vu beaucoup de division entre les personnes, qui se sont produites depuis l’arrivée de la minière Pelambres.

Femme 3 : Des hommes multi-millionaires nous ont retiré l’eau et nous ont mis depuis en grand danger là où nous vivons. Nous risquons de tout perdre, la vie, nos coutumes, tout.

Femme 4 : Moi, je suis née et mes enfants sont nés dans un endroit où un barrage géant a été construit pour y jeter les déchets miniers de l’entreprise Los Pelambres qui appartient à Monsieur Luksic. Nous avions de tout avant, de l’eau en abondance, c’était la source de toutes les eaux qui s’écoulent dans la vallée de Pupio.

Femme 2 : On s’est réuni pour organiser à une occupation qui a duré 76 jours, tout a été pacifique, et la presse…

(Hélicoptère)

EK : Continue…

Femme 2 : Et la presse nous confond parfois…
Dernièrement on a vu beaucoup d’hélicoptère qui passent…

Femme 1 : Jamais, à l’âge que j’ai, jamais je n’avais vu ça. Un jour où j’y vais, un gendarme veut me prendre la banderole, et je lui dis, « non ! cette banderole est à moi ! », et alors il me dit, « passez-la moi par ici ! », et il me l’a prise des mains et après j’ai su qu’ils jetaient tout ça à la poubelle. C’est la première fois que je me confronte comme ça à un gendarme. Et on ne se sent pas bien mais ça donne de la force. Je ne sais pas si c’est la colère, l’impuissance qui nous prend. On ressent la colère, la tristesse de ce qui se passe devant nous. Mais c’est aussi comme ça qu’on obtient les choses et qu’on apprend.

Femme 5 : Nous sommes allé passer 75 jours là-haut à une manifestation pour réclamer notre eau. Et grâce aux femmes là-haut on a obtenu beaucoup et je crois que nous devons donner plus d’espace aux femmes pour qu’elles se développent parce que je crois que si on les laisse agir on obtiendra beaucoup plus.

Femme 6 : Nous étions à la manifestation et les femmes jouent un rôle très important, nous organisons les déjeuners, les « onze », la nouvelle année, Pâques, nous avons passé tout ce temps là-haut à la manifestation, ensemble, unies. Et pour nous le soutien des plus âgées, des jeunes, était très important. Nous nous soutenions les unes les autres et cela a conduit à ce que la manifestation soit un véritable succès. Ça a duré 75 jours et ça a été l’union. Alors nous sommes heureuses d’être des femmes et d’être des caimaninas.

Sur la voiture : « Je soutiens Caimanes »

Femme 3 : Ce que nous avons appris, c’est que comme femme nous devons empêcher que l’on nous humilie. Continuer à lutter et ce n’est pas parce que ce sont des hommes qui sont en train de faire ça, que nous allons leur permettre de de nous humilier.

Femme 7 : Je suis une femme en lutte. Je suis en lutte contre Los Pelambres. J’envoie un salut à toutes les femmes du Chili et du monde et un gros bisous !

Femme 8 : A Caimanes toutes les femmes nous sommes en lutte. Et un grand salut à tous par là-bas.

Slogan : « Ils sont ici, ce sont eux qui volent la nation. »

Slogan : « Caimanes uni, jamais ne sera vaincu »

Femme 1 : J’envoie un grand salut à toutes les femmes de France et du monde entier. Parce qu’on est toujours aux premières lignes, les femmes, et à croire qu’on est les plus vaillantes et donc un salut, je vous embrasse et un gros bisou à toutes les femmes.

Femme 4 : J’envoie un grand salut et j’embrasse toutes les femmes de France qui nous conseillent et nous aident énormément. Parce que nous avons besoin du soutien des femmes de France et du monde entier. Parce que nous en ce moment, nous sommes enfermées dans ce village parce qu’il y a des gendarmes à tous les coins de rue. Et ça n’était jamais arrivé.

Femme 2 : J’aimerais embrasser fort et envoyer un gros bisous à toutes les femmes du monde, à toutes les chiliennes, à tout le monde.

Femme 5 : Je veux dire à toutes les femmes que nous avons toujours beaucoup de force et que parfois, quelque soit les problèmes qui arrivent, que nous continuons à aller de l’avant. Et j’envoie un grand salut et que nous ayons beaucoup de force, car nous souffrons depuis longtemps et moi, à mon âge, j’ai su faire face. Alors je demande beaucoup de force comme femme chilienne.

Femme 4 : Qu’est-ce que je vais raconter à mes petits enfants quand ils grandiront ? Que je vivais là, en dessous de cette décharge? Là où il y a cette décharge, je vivais autrefois ?

Chanson des enfants : « Petit cheval blanc, emmène-moi d’ici, emmène-moi à mon village, celui où je suis né.

Moi j’ai, moi j’ai, moi j’ai, toi tu n’as rien, j’ai trois moutons dans une petite cabane. L’une me donne du lait, l’autre me donne la laine, et l’autre du beurre pour toute la semaine… »

Femme 5 : J’envoie un salut à toutes les femmes, parce que je crois que nous sommes un pilier fondamental de notre pays.

Slogan : Eau oui, décharge non, eau oui, décharge non

Depuis la commune de Caimanes, 4ème région du Chili, un salut à toutes les femmes en lutte du monde.
Aujourd’hui, les citoyennes et tout le village de Caimanes, non seulement affrontent Los Pelambres, mais sont aussi la cible du harcèlement politique. L’État chilien semble plus occupé à protéger les intérêt de Luksic qu’à faire respecter le jugement de la Cour Suprême. Ce jugement du plus haut tribunal de la République du Chili, rendu le 21 octobre 2014, reconnaît la responsabilité de l’entreprise minière Los Pelambres dans la spoliation de l’eau de la communauté et ordonne, dans le cas où la minière ne peut pas redonner le débit naturel des eaux, la destruction du barrage de la décharge!

Algérie: solidarité avec la lutte de In Salah contre l’exploitation du gaz de schiste

Depuis le 1er janvier 2015, les habitants de In Salah manifestent, avec détermination et sans violence, leur opposition à la décision du gouvernement de procéder à l’exploitation du gaz de schiste dans le bassin de l’Ahnit, proche de la ville, aux confins du désert : plusieurs oasis des alentours sont concernés par la fracturation hydraulique mise en oeuvre. Chaque jour plus nombreux, ils dénoncent également la collusion des multinationales telles que Halliburton et Shlumberger dans l’exécution de ce projet.

La mobilisation s’est étendue à toute la région, puis au Grand Sud. Elle a reçu le soutien de nombreux chercheurs scientifiques et d’experts dans le domaine des hydrocarbures. Prenant une ampleur inédite depuis les grandes manifestations de juin 2001, elle a gagné la sympathie de très nombreux citoyens à travers tout le pays, inaugurant un rapport de force nouveau au sujet de l’avenir énergétique national – jusque-là considéré comme un pré-carré d’un petit cercle de pétroliers et de technocrates –, afin d’offrir une croissance maîtrisée à toute l’Algérie dont, aujourd’hui, l’économie tourne à 97 % grâce à l’extraction des hydrocarbures du sous-sol saharien.

Un collectif constitué de militants actifs et représentatifs de la ville a vu le jour, animant et coordonnant les manifestations, assurant l’information et les liaisons avec les chercheurs et experts, la presse et les médias. Il a adressé un moratoire à la présidence de la République et au Premier ministre, ainsi qu’aux ministères de l’énergie, des ressources en eau, de l’environnement et de l’agriculture. Son objectif est d’ouvrir un espace de dialogue sérieux et franc, et de trouver une issue satisfaisante pour l’ensemble des acteurs, tant de l’Etat que de la société civile. Le moratoire contient un argumentaire solide pour démontrer que l’exploration et l’exploitation de gaz de schiste ne sont pas dans l’intérêt du pays, et ce, à divers niveaux : économique, environnementale, sociale et sanitaire.

Les autorités algériennes n’ont pas répondu à cette demande de moratoire. Bien au contraire, elles démontrent jour après jour qu’elles comptent poursuivre leur projet, en se soumettant entièrement aux exigences des multinationales, en déconsidérant et réprimant les manifestant(e)s qui s’y opposent. Les 28 et 29 février derniers, un assaut a été donné par la gendarmerie et des compagnies nationales de sureté, utilisant gaz lacrymogène et balles en caoutchouc : plus de 40 manifestants ont été blessés, dont 3 graves ; d’autres ont été détenus. La répression des manifestant(e)s se poursuit.

Nous, mouvements associatifs de l’émigration et des pays du Maghreb, et associations de défense de l’environnement, dénonçons avec vigueur cette répression ainsi que le silence du gouvernement algérien face aux revendications d’un moratoire contre l’exploration et l’exploitation du gaz du schiste, que le collectif de lutte de In Salah lui a présenté.

Nous exigeons la libération des manifestants détenus.

Nous exprimons toute notre solidarité aux citoyen(ne)s de In Salah dans leur lutte contre la fracturation hydraulique, qui risque de mettre en danger l’avenir de l’eau de toute une région d’Afrique.

Nous appelons le mouvement associatif, tou(te)s les ami(e)s de l’Algérie, à soutenir et à faire connaître les revendications tel que décidées par le collectif d’In Salah :
– mise en place d’un moratoire sur la prospection et la production d’énergie par fracturation hydraulique,
– arrêt des forages en cours.

Pour vous joindre à cet appel, envoyez vos mails à : acda-algerie@mailfr.com

Paris, le 5 mars 2015.

Premiers signataires

Collectif algérien en France ACDA (Agir pour le changement et la démocratie en Algérie)
APEL-Egalité (association de femmes algériennes en France)
Massira (Collectif citoyen de soutien aux luttes sociales et démocratiques en Algérie)
CRLDHT (Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie)
ATMF (Association des travailleurs maghrébins de France)
FTCR (Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives)
AMF (Association des Marocains en France)
ATF (Association des Tunisiens en France)
ASC (Algeria Solidarity Campaign)
CEDETIM (Centre d’études et initiatives de solidarité international)
ENAF (Etudiants nord-africains de France)
Coordination eau Ile-de-France
AFAPREDESA (Association des familles des prisonniers et disparus politiques)
ADTF (Association démocratique des Tunisiens en France)
Réseau Initiatives pour un autre monde (IPAM)
Blanc-Mesnil écologie
Jil Jadid Europe
Ecologie pour tous
Droits devant !!
ASDHOM (Association de défense des droits de l’homme au Maroc)

Guéret 2015 : Pour la reconquête des services publics

Les services publics sont plus que jamais utiles. La protection sociale joue un rôle majeur d’amortisseur social dans la crise qui nous frappe. Des services publics forts sont indispensables à toute alternative à l’austérité et à tout projet d’avenir, si on veut :

  • Assurer l’accès effectif aux droits, la mise en œuvre des solidarités, une juste répartition des richesses ;
  • Faire prévaloir l’intérêt général, l’égalité des femmes et des hommes et l’Humain sur les intérêts particuliers;
  • Mettre en œuvre, à l’opposé de l’actuelle réforme territoriale, un aménagement équilibré du territoire, l’égalité des citoyen-ne-s, un renouveau de la démocratie ;
  • défendre, reconquérir, développer la Sécurité Sociale ;
  • Engager sérieusement la transition écologique.

Or, le gouvernement poursuit la politique de baisse de la dépense publique menée par ses prédécesseurs. Il considère les services publics, nationaux et locaux, ainsi que les droits sociaux comme une charge insupportable. Plutôt que de s’attaquer, pour les financer, à la fraude, à l’évasion fiscale et à la charge indue de la dette, aux profits exubérants des multinationales, des banques, et de procéder à une véritable réforme fiscale, promise mais jamais réalisée, il procède à leur démantèlement en les privatisant et en rognant sans cesse sur leur qualité et leur proximité.

Aujourd’hui, nous, citoyen-ne-s, élu-e-s, salarié-e-s, usagers-ères, organisations syndicales, associatives et politiques, collectifs et coordinations, appelons à organiser la reconquête des politiques publiques, des services publics et de la sécurité sociale, à renforcer la résistance sociale dans les différents territoires et à la faire converger.

En mars 2005, après une action symbolique de démission collective des élus une manifestation nationale convergeait à Guéret (Creuse) pour des services publics de proximité, qui assurent l’unité et l’égalité de tous nos territoires. 10 ans après, il est nécessaire de multiplier par 10 l’ampleur de notre action commune.

TOUTES ET TOUS A GUERET

LE 13 JUIN 2015

POUR UNE MANIFESTATION NATIONALE !

LE 14 JUIN 2015

POUR LE LANCEMENT D’ASSISES NATIONALES

ET D’UN NOUVEAU MANIFESTE DU XXIème SIECLE

A l’appel de :

Confédération CGT, FSU, Union Syndicale Solidaires, Confédération paysanne, Fédération Autonome de la Fonction Publique Territoriale, UGFF-CGT, Fédération des Services Publics-CGT, FNME-CGT, Fédération CGT Equipement-Environnement, SYAC CGT, CGT Banque de France, FERC-CGT, Fédération CGT des Cheminots, SNA Concurrence Consommation Répression des Fraudes CGT, Syndicat CGT des Finances Publiques, l’Union Fédérale des retraités de la Police nationale CGT, Sud PTT, Sud Rail, Sud-Santé Sociaux, Sud-Santé Solidaires APHP, Solidaires Finances publiques, Sud Collectivités territoriales, Solidaires Douanes, CGT Lille et environs, Sud éducation Limousin, Coordination Eau Bien Commun France, Coordination Nationale des Comités de défense des Hôpitaux et Maternités de Proximité, Convergence nationale Rail, Collectif « La santé n’est pas une marchandise », Coordination Eau Île-de-France, Coordination nationale des associations pour le droit à l’avortement et à la contraception, Association d’usagers pour la Défense du Service Public du pays de Luçon, Association de défense des Services Publics et de leurs usagers-Hautes-Alpes, Collectif 37 notre santé en danger, Collectif des résistances en Comminges, Collectif nantais pour le droit à la santé et à la protection sociale pour toutes et tous, Collectif de défense et de développement des services publics (CDDSP) de l’Ardèche, CDDSP Combrailles, CDDSP Corrèze, CDDSP Creuse, CDDSP Hautes Pyrénées, Comité de vigilance pour le maintien des services publics de proximité Lure-Luxeuil (Haute-Saône), Comité Pluraliste de Défense et de Promotion de la ligne SNCF-Béziers-Clermont, comité citoyen de vigilance des services publics Romorantinais, Convergence Services Publics d’Indre et Loire, Mouvement de sauvegarde, de promotion et de démocratisation des services publics en sud gironde, Vivent les services publics Bouches-du-Rhône, Collectif Alternative A l’Austérité, l’Appel des Appels, ATTAC, AITEC, CNAFAL, les Economistes Atterrés, Droit au Logement, Fondation Copernic, Réseau Éducation populaire, Résistance Sociale (RESO), UFAL, Union nationale des retraités et des personnes âgées, ANECR, Cap à Gauche en Corrèze, Démocratie et Socialisme, Gauche Avenir, Maintenant la Gauche, Ensemble!, EELV, Gauche Unitaire, Jeunes Ecologistes, Mouvement Jeunes Communistes de France, NPA, PCF, PCOF, PG, République et Socialisme, Fondation Danielle Mitterrand – France Libertés…

un réseau qui réunit citoyens et associations autour de la ressource en eau en Île-de-France et sur tout le territoire français, sur tous les aspects: social, environnemental, économique, juridique, de la santé, culturel…