Le syndicat Eau du Sud Francilien a reçu une offre de rachat du réseau interconnecté du sud francilien. Cette « offre » de Suez endetterait les collectivités alors que Suez tire des profits abusifs issus d’une position dominante depuis les années 70. La maîtrise des outils de production d’eau potable est une priorité pour les Francilien.ne.s. L’acceptation de cette offre serait une capitulation. Et ce n’est pas à quatre élus de prendre une telle décision. Voici 23 raisons de la refuser et de saisir l’autorité de la concurrence, comme s’y était engagé le syndicat. Par Pierre Prot, élu MoDem, adjoint au Maire d’Evry-Courcouronnes, conseiller communautaire de Grand Paris Sud, Vice-président de la régie de Grand Paris Sud et Jean-Pierre Gaillet du comité Attac centre Essonne, membre du conseil d’exploitation de la régie de Grand Paris Sud.
Pour tenter de conserver vingt ans de plus le Réseau interconnecté du Sud Francilien (RISF), Suez a revu à la baisse sa marge annuelle : 24 millions d’euros au lieu de 32! Une nouvelle proposition rejetée par la régie de l’eau de Grand Paris Sud. La saisine de l’Autorité de la Concurrence semble à présent le seul moyen de clarifier la situation. La décision est prise, le dossier est prêt, le contact est établi, il ne reste plus qu’à effectuer formellement la saisine. L’Autorité de la Concurrence dont la première mission est de lutter contre les ententes et les abus de position dominante, a les moyens d’investiguer sur le fond du dossier. Le fera-t-elle?
Jacky Bortoli, conseiller délégué au Cycle de l’eau de Grand Paris Sud et membre du conseil de surveillance de la régie de l’eau, Pierre Prot (Modem), Adjoint au maire d’Evry-Courcouronnes, eau – énergie – déchets, Conseiller communautaire Grand Paris Sud délégué à l’énergie et Jean-Pierre Gaillet, représentant d’ATTAC Centre Essonne au Conseil de la régie de l’eau de Grand Paris Sud, répondent à nos questions
Grand Paris Sud, agglomération de 350 000 habitant.e.s et de 23 communes est l’héritière pour l’eau de la création de deux villes nouvelles que se partageaient la Lyonnaise des Eaux, devenue Suez, et Veolia, avec un avantage à Suez. En 2005, la Haute Autorité de la Concurrence, saisie entre autres par Grigny et St Michel-sur-Orge, a condamné Suez pour abus de position dominante et pratiques anticoncurrentielles. Plus récemment, la loi Notre avec le regroupement des communes, a permis l’émancipation des élu.e.s et des services. Le système Suez s’érigeant en obstacle politique, financier et juridique, au droit commun sur cette partie de l’Île-de-France et à l’organisation de la concurrence pour la fourniture de l’eau potable, est un cas quasi unique en France. Entretien avec Jacky Bortoli, conseiller délégué au Cycle de l’eau de GPS et membre du conseil de surveillance de la régie de l’eau.
Après la déclaration et la note explicative adoptés à l’unanimité par le conseil d’exploitation de la régie de Grand Paris Sud le 4 juin dernier (lire ici) pour dénoncer le racket opéré par Suez, voici un document qui pique les yeux! C’est l’analyse financière détaillée du monopole de Suez sur le Réseau interconnecté du sud francilien (RISF). La marge de Suez sur le prix de vente de l’eau en gros est de 45%! Des bénéfices abusifs qui ont des conséquences directes sur la facture des usagers domestiques… On comprend que la multinationale s’accroche à cette poule aux œufs d’or. Par Pierre Prot, élu MoDem en charge des réseaux et de l’énergie au Bureau de Grand Paris Sud et Jean-Pierre Gaillet du comité Attac centre Essonne, membre du conseil d’exploitation de la régie de Grand Paris Sud.
« Nouvelles offres de Suez » et cabinet d’avocats BCLP : les 2 mâchoires du piège de Blackrock pour neutraliser le Syndicat eau du sud francilien (SESF). Par Eau publique Orge Essonne.
Le conseil d’exploitation de la Régie de Grand Paris Sud (GPS) unanime appuie le Syndicat Eau du Sud francilien (SESF) dans son combat face aux actionnaires de la multinationale. Une déclaration et une note explicative, préparées en commun par des représentants des collèges élus et usagers ont été votées à l’unanimité moins une abstention ( lire à la suite de l’article). Par l’Association Eau Publique Orge Essonne.
un réseau qui réunit citoyens et associations autour de la ressource en eau en Île-de-France et sur tout le territoire français, sur tous les aspects: social, environnemental, économique, juridique, de la santé, culturel…