Amazonie: les rivières volantes

Daniel Hofnung, co-président de la Coordination EAU Île-de-France, a visité l’exposition « les rivières aériennes de vapeur » qui s’est terminée en août à Aquatis, le grand aquarium d’eau douce de Lausanne.

Un livre pour enfants publié à l’occasion de l’exposition.

Ces rivières aériennes sont d’énormes flux de vapeur d’eau, produits par l’évapo-transpiration des arbres, qui s’élèvent au dessus de la forêt amazonienne. Ils dépassent en débit le fleuve Amazone, le plus grand du monde, et contribuent aux pluies et au climat humide sur tout le versant est de l’Amérique du sud.

C’est une illustration du rapport entre eau et climat, et même du rapport entre arbres, eau et climat.

L’exposition se terminait le 16 août, et j’avais pris contact, à l’avance, avec Joëlle Borgatta de la fondation Aquatis pour la visiter. Claudia Durgnat, présente en août, m’a recontacté et a organisé une rencontre le 13 août avec Gérard Moss, le concepteur de l’exposition.

Gérard est d’origine suisse mais vit au Brésil. Il a passé plusieurs années avec son épouse Margi à étudier l’évaporation au dessus de la forêt et les flux d’eau et de vapeur, en petit avion monomoteur, en ballon, en hydravion. Ils ont élaboré avec le professeur Nobre, à partir de 2007 le projet « rivières volantes » qui quantifie l’évaporation de la forêt. Il s’agit de faire progresser les connaissances sur l’origine des masses de vapeur d’eau provenant d’Amazonie et de mieux évaluer leur importance pour les précipitations au sud du Brésil, mais aussi sur une grande partie du continent sud-américain.

En 2014, le professeur Antonio Donato Nobre a publié le rapport « le futur climat de l’Amazonie » (disponible en anglais sur Internet) qui étudie comment les êtres humains affectent l’équilibre de cette région, et sur les risques que nous courrons, tous, si nous la perdons, avec un impact sur le climat de la planète et les courants océaniques (Gulf-Stream)… Ces aspects sont explicités dans l’exposition.

C’est Gérard Moss qui m’a accompagné pour la visite de l’exposition. J’ai évoqué avec lui et avec Claudia Durgnat notre intérêt et la possibilité de la présenter en France. J’ai pris des exemplaires des documents de l’expo, le livret pour adultes, le livret de découverte pour les 6-8 ans, et un livre pour enfants traduit en français « les rivières volantes » de Yana Marull… (à suivre)

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