C’est un désaveu de fond pour le SEDIF : la commission des aides de l’agence de l’eau Seine Normandie a donné un avis défavorable au projet pilote d’osmose inverse basse pression (OIBP) à l’usine d’Arvigny. Le projet ne répond pas aux attentes de l’agence en matière d’impacts positifs sur la ressource en eau et sur la santé.
Réunie le 3 septembre, la commission des aides des l’agence de l’eau Seine Normandie a audité le SEDIF puis a délibéré et donné un avis défavorable à son projet. En conséquence, le dossier a été retiré par le SEDIF.
C’est l’épilogue d’un long feuilleton. Le projet avait été présenté une première fois par le SEDIF le 2 décembre 2020. La commission des aides avait demandé au SEDIF un complément d’information le 1er juillet 2021.
Les raisons invoqués par la commission des aides sont très claires:
« le projet d’OSMOSE inverse basse pression d’Arvigny relatif à la pureté de l’eau potable présente des effets sur l’environnement (rejets au milieu, bilan énergétique défavorable) qui ne semblent pas suffisamment contrebalancées par un intérêt visé par le programme de l’agence (sécurité de l’approvisionnement, impact positif pour la ressource en eau, impact positif sur la santé). «
Elles remettent en cause les motivations de fond du projet en matière d’environnement et de santé. « Le caractère expérimental et innovant du process mérite d’être davantage exploré, tant sur le plan environnemental, technique et économique que sur ses effets potentiellement positifs sur la santé publique » souligne la commission des aides.
En dehors des opérations publicitaires, face à des professionnels, le projet du SEDIF ne passe pas la rampe. Si le projet d’OIBP ne parvient pas à démontrer qu’il poursuit des objectifs environnementaux et des objectifs de santé publique, quelles sont ses raisons d’être?