Arvigny : le meilleur maire du monde met les points sur les i !

Le déploiement de la technologie d’osmose inverse basse pression, porté par le Syndicat des eaux d’Ile-de-France (SEDIF), continue à susciter de vives oppositions autour de l’installation de ce dispositif dans l’usine d’Arvigny, à Savigny-le-Temple (Seine-et-Marne). Philippe RIO, vice-président de Grand Paris Sud et maire de Grigny (récemment désigné meilleur maire du monde par la City Mayors Foundation à Londres), a adressé un courrier au préfet suite à l’enquête publique.  Au nom de l’intérêt général, il demande à l’Etat de s’opposer à la réalisation de ce projet.

Le commissaire enquêteur a apporté un avis favorable malgré les avis défavorables émis à l’unanimité par des élus et associations. considérant la position de Grand Paris Sud « politique, concurrentielle et commerciale ». Des propos formellement  contredits par Philippe RIO.
Grand Paris Sud est dépendant de Suez qui a le monopole sur la production et le transport de l’eau potable, au moyen du Réseau Interconnecté du Sud Francilien (RISF) dont la multinationale revendique toujours la propriété. Le monopole entretenu par cette entreprise, lui a permis d’appliquer des tarifs devenus trop important. Dans cette situation, Grand Paris Sud s’emploie à organiser l’appropriation publique par un nouveau syndicat mixte, du RISF, essentiel au service de l’eau potable pour plus d’un million de personnes.
Des négociations sont en cours avec Suez afin d’obtenir un transfert de propriété des ouvrages et une baisse du tarif d’achat pour les collectivités.
L’agglomération donne la priorité à la préservation de la qualité des eaux brutes et non à la course en avant technologique sur les traitements qui vont engendrer une dégradation progressive des ressources. Elle souhaite distribuer à tous ses concitoyens la même qualité d’eau à un prix acceptable, sans investissement superflu et dans le respect des attentes des usagers. C’est à ce modèle d’organisation de la solidarité territoriale que se heurte le projet du SEDIF qui relève selon le maire d’un « non-sens stratégique, environnemental, financier, social et économique ».
Par ce projet, le SEDIF prône une « eau plus pure » que celle fournit actuellement par le RISF avec une non modification du tarif pour les usagers. Pourtant ce n’est pas le cas. Il s’agit pour le maire d’une « concession transitoire » pour faire passer le projet et dont l’augmentation est inéluctable à moyen terme et sera d’une ampleur inégalée pour les usagers.
Le maire partage également sa sidération concernant la non prise en considération des arguments employés par le Conseil départementale, les associations de protection de l’environnement et d’autres concernant les impacts environnementaux du projet.

Ainsi, selon le maire, le projet contredit fondamentalement la démarche de solidarité collective engagée par le territoire du sud franciliens et ses intercommunalités. Il demande donc au préfet de s’opposer à la réalisation de ce projet qui « ne respecte ni la volonté des élus de territoire, ni les contraintes d’environnement, ni la situation [des] populations les plus vulnérables ».

Téléchargez la lettre complète ici.

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