Bye bye le SEDIF et Veolia, vive la gestion publique !

Et deux de plus! Après le passage en comité syndical le 20 juin et la validation par les autres membres du SEDIF depuis, Villejuif  et Athis-Mons ont quitté le SEDIF pour rejoindre respectivement la  Régie Eau, Seine et Bièvre et la Régie des Eaux Seine et Orge (RESO) à partir du 1er janvier 2026.  Cela porte à 16 (sur 24) les communes en gestion publique dans le territoire Grand Orly Seine Bièvre. A l’approche du mur d’investissement de plus d’un milliard d’euros pour l’osmose inverse basse pression, l’ambiance est morose au SEDIF. A qui le tour de partir ? Lire les articles d’Echo d’Île-de-France et des Echos.

 

Villejuif et Athis-Mons optent pour la gestion publique de l’eau

a gestion de l’eau potable va changer de mains à Villejuif (Val-de-Marne) et Athis-Mons (Essonne). Les maires de ces deux communes ont en effet annoncé leur passage en régie publique à compter du 1er janvier 2026. Date à laquelle ces villes auront quitté le Syndicat des eaux d’Ile-de-France (Sedif) pour rejoindre respectivement les régies Eau Seine et Bièvre et RESO (Régie des Eaux Seine et Orge) créées sous l’impulsion du territoire Grand-Orly Seine Bièvre pour proposer à ses 24 communes membres du Val-de-Marne et de l’Essonne (*) un autre modèle que celui de la délégation de service public à des opérateurs privés (Veolia pour le Sedif) pour la gestion de la distribution de l’eau potable.

Des missions que ces deux régies publiques assurent officiellement depuis le 1er janvier dernier auprès de leurs communes membres. De douze au commencement, leur nombre passera à 15 avec les adhésions de Villejuif et d’Athis-Mons (**). « Cette décision stratégique, validée entre juin et novembre par le Syndicat des Eaux d’Ile-de-France, marque une avancée majeure en faveur d’une gestion locale, transparente et écologique d’un bien commun essentiel, commente le territoire. Le modèle public confirme ainsi sa dimension croissante et majoritaire sur le territoire, renforçant une gouvernance locale au service des habitants et de l’environnement ».

Car ces régies garantissent « des tarifs justes » avec un « investissement dans le service plutôt qu’une logique de profits » et « une tarification maîtrisée et équitable », soutient l’établissement public territorial qui vante également « une gouvernance locale et transparente » avec des décisions « prises au plus près des habitants, pour un service de proximité sur-mesure », et « un engagement écologique sans faille ».

(*) : L’établissement public territorial (ou « territoire ») Grand-Orly Seine Bièvre rassemble 24 communes du Val-de-Marne et de l’Essonne : Ablon-sur-Seine, Arcueil, Athis-Mons, Cachan, Chevilly-Larue, Choisy-le-Roi, Fresnes, Gentilly, Ivry-sur-Seine, Juvisy-sur-Orge, L’Haÿ-les-Roses, Le Kremlin-Bicêtre, Morangis, Orly, Paray-Vieille-Poste, Rungis, Savigny-sur-Orge, Thiais, Valenton, Villejuif, Villeneuve-le-Roi, Villeneuve-Saint-Georges, Viry-Châtillon (dont le service de l’eau potable est assuré par la régie publique Eau des Lacs de l’Essonne) et Vitry-sur-Seine.

(**) : La régie Eau Seine et Bièvre regroupe les communes val-de-marnaises d’Arcueil, Cachan, Chevilly-Larue, Fresnes, Gentilly, Le Kremlin-Bicêtre, Orly, Ivry et Vitry (jusqu’alors adhérentes du Sedif), tandis que la régie RESO (Régie des Eaux Seine et Orge) assure le service pour les villes de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), Morangis et Paray-Vieille-Poste (Essonne) et, à partir du 1er janvier 2025, de Savigny-sur-Orge (sa délégation de service public avec Suez s’achevant fin 2024).


Villejuif rejoint une régie publique pour la gestion de son eau potable

Le 1 er  janvier 2024, neuf communes du Val-de-Marne se sont muées en régie publique pour la gestion de leur eau potable. Eau Seine & Bièvre en accueille une dixième, la commune de Villejuif qui quitte le Syndicat des eaux d’Ile-de-France. Par Audrey Guettier.

L’eau du robinet sera désormais publique à Villejuif. Une promesse électorale tenue pour la municipalité du Val-de-Marne. Dès le 1er janvier 2026, les plus de 57.000 habitants rejoindront la régie publique Eau Seine & Bièvre, fait savoir l’établissement public territorial Grand Orly Seine Bièvre dont fait partie la commune. « Le Syndicat des eaux d’Île-de-France [Sedif] a approuvé la demande de retrait de Grand Orly Seine Bièvre pour les communes d’Athis-Mons et de Villejuif le 20 juin dernier lors du comité syndical », explique le Sedif aux « Les Echos ».

Avec Athis-Mons (Essonne), Villejuif a choisi de reprendre le contrôle de la distribution de l’eau potable sur son territoire. « C’est un gros enjeu de réappropriation, car l’eau est sortie du spectre des préoccupations des habitants », indique Anne-Gaëlle Leydier, première adjointe à l’aménagement urbain et à la ville de demain à la mairie de Villejuif.

La collectivité vient donc s’ajouter aux neuf communes du Val-de-Marne déjà présentes dans cette régie publique que sont Arcueil, Cachan, Chevilly-Larue, Fresnes, Gentilly, Ivry-sur-Seine, le Kremlin-Bicêtre, Orly et Vitry-sur-Seine. Car ces neuf municipalités ont choisi de quitter le puissant Syndicat des eaux d’Ile-de-France, qui regroupe 133 communes. Ce dernier délègue à Veolia la production et la distribution de l’eau potable de 4 millions de personnes. Depuis le début de l’année, les neuf communes peuvent fixer le prix de l’eau et réaliser les investissements pour entretenir les réseaux et limiter les fuites.

Depuis le 1er janvier 2024, la régie Eau Seine & Bièvre alimente déjà en eau potable 325.000 habitants. « Avec cette structure, l’eau redevient un service public qui s’extrait des règles contraignantes et capitalistes », précise Michel Leprêtre, président de Grand Orly Seine Bièvre.

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