Belle soirée pour la Coordination EAU Île-de-France qui a réunit 35 personnes (et 19 représentées par des pouvoirs) en assemblée générale annuelle le 28 février, dans une ambiance conviviale, sous l’oeil vigilant du héros de l’unité italienne, dans les locaux de l’association « Les Garibaldiens » à Paris.
1) Bilan d’activité et rapport (moral) d’orientation
Rappel des grandes lignes du bilan d’activité 2012
Présentation du bilan d’activité par Jean-Claude Oliva
A noter tout d’abord, le succès du FAME qui n’était pas gagné d’avance, c’est le moins que l’on puisse dire. Ce succès auquel la Coordination a fortement contribué nous donne un crédit important auprès de tous les partenaires (associations et collectivités). Il y a un avant et un après le FAME.
En terme de contenus, les échanges développés au FAME renforcent notre orientation et nous donnent de nouvelles perspectives sur lesquelles je reviendrai dans le rapport d’orientation. Nous nous inscrivons dans un mouvement mondial, ce qui donne aussi plus de sens et de portée à chacun de nos combats locaux.
Voici les grand axes issus du FAME qui définissent aussi nos combats :
-après la reconnaissance du droit à l’eau et à l’assainissement gagnée de haute lutte au niveau international au cours de la décennie écoulée, notre nouvel horizon est sa mise en œuvre effective partout dans le monde, y compris ici ;
-la réalisation du droit humain à l’eau amène à considérer l’eau comme un bien commun, inappropriable. La tendance générale au retour à une gestion publique, voire citoyenne, s’inscrit dans cette perspective ;
-la dimension citoyenne et démocratique fondamentale de notre combat pour l’eau, illustrée de façon remarquable par le référendum italien mais qui irrigue de nombreuses actions partout dans le monde ;
-le lien fort entre la question écologique et la question sociale que l’on retrouve dans les résistances à l’extractivisme en Amérique du Sud comme en France dans les luttes contre les gaz de schistes.
L’année 2012 a aussi été celle de notre première victoire devant un tribunal avec l’annulation par le TA de Montreuil de l’adhésion de la CAEE au SEDIF. Cette victoire est à mettre au compte du mouvement citoyen (associations, forces politiques, élus…) avec notre Coordination. C’est la formidable irruption citoyenne qui a empêché une première fois le vote de l’adhésion au SEDIF puis a poussé le président de la CAEE à la faute la seconde fois, et finalement remis en cause l’adhésion au SEDIF. Là aussi, il y a un avant et un après. Sans préjuger du résultat final, la situation est profondément bouleversée : la délibération annulée n’a pas été revotée par la CAEE, il n’est plus question de passage en force ; le nouveau président de la CAEE nous a très bien reçu en début d’année. Les syndicats viennent de se prononcer publiquement pour la première fois contre l’adhésion au SEDIF et en faveur d’une gestion publique directe. Bref, si nous n’avons pas tout gagné, nous avons sérieusement fait bouger les lignes !
D’autres luttes importantes ont été menées cette année, avec des avancées à la clé. Je ne vais pas les détailler car d’autres pourront en parler mieux que moi. Je pense notamment aux résultats très concrets obtenus par l’AREP-CAMY dans les Yvelines, à l’ouverture de nouveaux fronts avec la création d’associations en faveur d’une gestion publique dans les Yvelines et dans l’Essonne, aux points marqués dans la lutte contre la pollution de la Marne par ADP en Seine et Marne, etc.
Il faut apprécier enfin la diversité des interventions que nous avons mené, diversité qui n’est pas un obstacle mais un atout. On peut noter une dizaine de modes d’action : expertise citoyenne à Est Ensemble ou sur la pollution de la Marne ; militantisme traditionnel (ce n’est pas péjoratif) avec tracts et réunions publiques, performances dans la rue d’art-activisme ; éducation populaire avec conférences, expositions, films ; site Internet de la Coordination revu, blogs « justice pour Caïmanes » et « l’eau blanche », newsletter envoyée régulièrement à 1500 personnes ; lobbying auprès des élus ; interventions d’élus qui sont de plus en plus nombreux à la Coordination ; désobéissance civile ; action juridique au TA…
Pas de recette-miracle pour avancer. Mais chacun a sa place et a un rôle important à jouer ; tout le monde ne fait pas tout ; toutes les actions ne conviennent pas à tout le monde ; mais c’est l’ensemble qui peut créer des dynamiques citoyennes, qui construit un mouvement citoyen capable d’influer sur les décisions dans le domaine de l’eau et de l’assainissement, ce qui est l’objectif initial et fondamental de la Coordination.
Premier moment de discussion sur le bilan d’activité et vote du bilan 2012 à l’unanimité.
Rapport (moral) d’orientation présenté par Jean-Claude Oliva
La Coordination Eau Île-de-France se trouve dans une conjoncture particulièrement favorable. La réussite du FAME lui a donné une grande crédibilité. Des perspectives européennes s’ouvrent avec la mise en place du Mouvement européen pour l’eau bien commun dont nous sommes parmi les fondateurs et des campagnes communes comme l’Initiative citoyenne européenne « l’eau est un droit humain ». En France, nous avons des interlocuteurs et nous sommes engagés dans des actions à tous les niveaux, du local au national, en passant par la région Île-de-France avec laquelle nous sommes en liens étroits (…)
Lire le rapport d’orientation 2013
Deuxième moment de discussion et vote du rapport d’orientation amendé à l’unanimité.
3) Le rapport financier 2012 est présenté par la trésorière Marie-Isabelle Heck. Les états comptables et fiscaux (bilan, compte de résultats et détail des comptes) réalisés par la comptable Chantal Abbou, ont auparavant été remis aux adhérents.
Troisième moment de discussion et approbation à l’unanimité du rapport financier et des états comptables et fiscaux.
4) Renouvellement du conseil d’administration et du bureau
A l’assemblée générale du 28 janvier 2012, nous étions en pleine préparation du FAME et nous avons voulu ouvrir largement le CA en élisant 18 personnes ; huit le quittent (ou l’ont déjà quitté). Il s’agit, dans la plupart des cas, de personnes qui n’ont pu trouver le temps dans leurs multiples activités de participer à nos réunions. Nous ne sommes fâchés avec aucune d’entre elles. Et nous aurons certainement l’occasion de refaire appel à elles ou de les retrouver ponctuellement dans l’action. Il peut s’agir aussi de personnes qui s’étaient données une « mission » limitée dans le temps comme Gérard Patrier du Mouvement Utopia, que je tiens à remercier pour son aide efficace pour le FAME !
Notre principe d’ouverture du CA à tous les membres de l’association assure un dynamisme et un intérêt à ses réunions et nous permet aujourd’hui de faire aussi des propositions de renouvellement. Celles-ci visent à assurer une représentativité géographique et par association ainsi qu’au niveau des experts. On élargit aussi la diversité du CA.
Les nouvelles propositions :
Salah Anouar, Eau val de Seine, Poissy, 78
Philippe Barbier chimiste, retraité, éco-citoyens de Lagny et alentours, 77
David Blanchon géographe, U Paris Ouest Nanterre
Marie Chaumet, ethno-écologue
René Durand, ancien directeur de régie municipale, Tremblay, 93
Edith Félix, Mouvement Utopia
Pascal Grandjeat, atelier citoyen Val d’Orge, 91
Martine Le Bec, H2O.net Paris
Marc-André Relave, Glob’radio
Gilles Sarfati, syndicaliste retraité
Edouard Sors architecte urbaniste
Jean-Claude Vaché, retraité, Roissy en Brie, 77
Bien entendu, nous souhaitons reconduire le principe de fonctionnement ouvert du CA à tous les membres de l’association.
Pour assurer une meilleure visibilité à la Coordination et faciliter le contact, nous proposons de désigner un ou deux représentants par département qui seront à confirmer au nom par nom.
Nous souhaitons mettre en place un comité des experts avec une mission précise d’aide au retour à la gestion publique à l’échelle de l’Île-de-France. Tous les experts membres de l’association (et d’autres) y ont leur place. Cela nécessite de couvrir toute la gamme d’expertise nécessaire : juridique, et comptable mais aussi technique. Au-delà de leur domaine professionnel, les experts ont leur opinion et participent comme tous les usagers citoyens à la vie de l’association.
Il nous faudra aussi réfléchir à la place des élus, de plus en plus nombreux, dans la Coordination.
Concernant le bureau, Marie-Isabelle Heck a souhaité ne pas renouveler son mandat et se consacrer à d’autres tâches au sein du CA. Nous la remercions vivement pour le travail accompli.
Nous proposons que Michel Lamboley devienne trésorier. Sachant que les dimensions administratives sont assurées à la fois par Julie Morineau (suivi quotidien), Philippe Fossat (pour le montage de projets et la recherche de fonds), et Jean-Claude Oliva ; le rôle du trésorier sera avant tout d’impulser une véritable bataille de trésorerie visant à assurer la pérennité et l’autonomie de l’association : cotisations des personnes et des associations, dimension financière de nos activités, etc.
Le bureau se réunira autant que possible une fois par semaine avec les salariées de l’association.
Quatrième et dernier moment de discussion ; élection du CA et du bureau à l’unanimité.
Le bureau et le conseil d’administration