Les villageois de Caimanes, au Chili, viennent de remporter une victoire judiciaire contre le géant Antofagasta, qui a construit un énorme réservoir de déchets miniers en amont de leur communauté. Cette décision de justice, ordonnant à l’entreprise de restaurer le cours naturel de l’eau, constitue une première dans le pays. Mais sa mise en oeuvre n’est pas assurée au vu des relations étroites entre les intérêts miniers et le pouvoir, dans un contexte où l’accès à l’eau est indispensable à la survie de l’industrie minière.
Leur combat dure depuis dix ans, et la justice chilienne vient de leur accorder une nouvelle victoire. Les villageois de la communauté de Caimanes, au Nord du Chili, dénoncent la construction, par l’entreprise Antofagasta, d’un immense réservoir destiné à accueillir les déchets de la mine de cuivre géante de Los Pelambres, quelques kilomètres en amont de leur village. Depuis la construction de ce barrage, les communautés en aval ne recevaient presque plus d’eau. Le géant minier chilien accusait la sécheresse sévissant dans la région, mais la justice vient de donner raison aux villageois, en ordonnant à Antofagasta de rétablir le cours naturel de l’eau.
Elif Karakartal, observatrice internationale, réalisatrice de documentaires
La justice chilienne ordonne la démolition du réservoir de déchets miniers du Mauro.
9 mars 2015, après plus de 10 ans de lutte contre le réservoir de déchets miniers installé quelques kilomètres en amont de la communauté de Caimanes, la justice chilienne vient de donner raison aux habitants de ce petit village du centre-nord du Chili en ordonnant la démolition du réservoir.
La lutte de ce village a été ardue et parfois désespérante : une lutte qui s’engage dès le début sur le terrain juridique, avec de grandes difficultés dans les premières années lorsque les avocats trahissent leurs clients en passant un accord avec la mine pour annuler une résolution de la cour d’appel qui mettait fin à la construction du réservoir ; une lutte de titans face à la famille propriétaire de Minera Los Pelambres, Luksic, aussi connue comme « patronne du Chili », tant son pouvoir lui permet d’influencer les partis politiques en place et d’utiliser les institutions pour imposer ses projets. En 2012, non contente d’avoir réussi à imposer un projet dont on savait qu’il condamnait la vallée, l’entreprise réussit le tour de passe de trainer les nouveaux avocats de la communauté sur les bancs des accusés pour vouloir s’enrichir sur le compte de la cause environnementale, et ce alors même que la justice chilienne n’avait pas étudié les impacts de ce réservoir, le plus grand d’Amérique Latine.
Le 21 octobre 2014, la Cour Suprême reconnait enfin la responsabilité de Minera Los Pelambres quant à la disparition de l’eau dans le village de Caimanes et dans la vallée du Pupio et ordonne à l’entreprise de rétablir le cours naturel des eaux. La sentence prévoit un délais d’un mois à la compagnie pour présenter un plan d’exécution et, s’il n’est pas respecté, ordonne la démolition du réservoir de déchets. Se sentant soutenus et légitimés par la sentence, les habitants s’organisent et mettent en place un campement auto-organisé qui bloque la route principale d’accès au réservoir de déchets miniers. L’occupation durera 75 jours. Les habitants seront délogés début février par ordre du Ministère de l’intérieur sans que ne leur soit donné aucune signal de la part de l’entreprise ni de l’État que la sentence sera respectée.
Cependant, un événement va éveiller l’intérêt de la presse et de l’opinion publique qui jusqu’alors ignoraient totalement l’existence de cette lutte. La presse chilienne révèle que la Banque du Chili, possédée par Luksic, le propriétaire de Minera Los Pelambres, a octroyé un prêt de 10 millions d’euros au fils de la présidente le lendemain de l’élection présidentielle. Cette affaire met à nu les amitiés entre pouvoir politique et financier, le scandale révolte l’opinion publique chilienne. Pendant ce temps-là, à Caimanes, loin des affaires politiques, les mobilisations se poursuivent prenant l’allure de manifestations spontanées quotidiennes pour exiger l’accomplissement de la sentence. Et bientôt, ce sont les vallées voisines qui s’enflamment et bloquent toutes les routes d’accès de cette même entreprise qui a usurpé les eaux des rivières en amont pour son exploitation minière.
C’est ainsi qu’après des années de silence médiatique, en quelques semaines, le village de Caimanes occupe brusquement l’attention de l’ensemble des médias chiliens. La résolution tant attendue est tombée le matin du 9 mars 2015 : le Tribunal de la commune de Los Vilos refuse le plan d’œuvre présenté par Minera Los Pelambres qui seul aurait pu empêcher l’ordre de démolition du réservoir de déchets. Le plan de restauration du cours naturel des eaux présenté par Minera Los Perlambres est jugé insuffisant, principalement parce qu’il ne prend pas en considération les eaux souterraines qui circulaient autrefois sous le réservoir et ont été bloquées par sa construction. Des eaux souterraines vitales dans un environnement où les pluies et écoulements superficiels sont devenus quasi inexistants. Dès lors, la sentence du tribunal exige la démolition du réservoir qui contient plus de 2 milliards de tonnes de déchets miniers.
Après une sentence sans précédent au Chili, qui exige le retour de la nature à son état initial avant toute intervention humaine et sans aucune compensation artificielle, la compagnie a communiqué son intention de faire appel face au refus de son plan d’œuvre. Minera Los Pelambres signale que la démolition du réservoir de déchets mettrait en danger les populations et l’environnement. Pelambres ajoute que pour ce faire elle se verrait dans l’obligation de mettre fin à son exploitation minière dans le Choapa et que l’application de la sentence serait un précédent menaçant l’avenir de l’ensemble des projets miniers au Chili.
Au Chili, pratiquement personne ne remet en question le choix de l’extractivisme comme support du « développement ». Pourtant, à Caimanes aujourd’hui les voix s’élèvent pour dénoncer que l’imposition d’un projet minier ne leur a apporté que pauvreté, destruction des cours d’eau, divisions sociales.
Pour la journée internationale des droits des femmes, la réalisatrice, observatrice internationale et défenseure du droit à l’eau en Amérique Latine Elif Karakartal, en tournage au Chili, à Caimanes, où des entreprises minières ont choisi l’amont d’une vallée pour déposer leurs déchets, nous a envoyé quelques paroles des femmes de Caimanes.
Voici les images et ci-bas les paroles traduites en français.
Le village de Caimanes dans la 4ème région du Chili a été la scène de grandes violences avec l’installation de la plus grande décharge de déchets miniers d’Amérique Latine. Depuis plus de 10 ans, le village de Caimanes est engagé dans une lutte de résistance contre l’entreprise minière Los Pelambres, filiale du géant Antofagasta Minerals.
Voici les paroles des femmes de Caimanes pour la journée internationale des droits des femmes, le 8 mars 2015…
EK :Toute cette lutte, cette résistance, vous avez appris en faisant, n’est-ce pas ?
Femme 1 : Oui, oui, en faisant…
EK : Votre maman, vos grand-parents ne vous ont pas transmis ça ?
Femme 1 : Non, eux moins que quiconque, ils n’étaient pas habitués à ça.
EK : … à se rebeller contre une autorité
Femme 1 : Oui c’est ça. Et on a appris comme ça… Parce qu’avant, non, on vivait ici, simplement, tranquillement, sans peur. Mais maintenant c’est différent.
Femme 2 : Je suis d’ici du village de Caimanes, où je suis née et j’ai grandi. Et j’ai vu beaucoup de division entre les personnes, qui se sont produites depuis l’arrivée de la minière Pelambres.
Femme 3 : Des hommes multi-millionaires nous ont retiré l’eau et nous ont mis depuis en grand danger là où nous vivons. Nous risquons de tout perdre, la vie, nos coutumes, tout.
Femme 4 : Moi, je suis née et mes enfants sont nés dans un endroit où un barrage géant a été construit pour y jeter les déchets miniers de l’entreprise Los Pelambres qui appartient à Monsieur Luksic. Nous avions de tout avant, de l’eau en abondance, c’était la source de toutes les eaux qui s’écoulent dans la vallée de Pupio.
Femme 2 : On s’est réuni pour organiser à une occupation qui a duré 76 jours, tout a été pacifique, et la presse…
(Hélicoptère)
EK : Continue…
Femme 2 : Et la presse nous confond parfois…
Dernièrement on a vu beaucoup d’hélicoptère qui passent…
Femme 1 : Jamais, à l’âge que j’ai, jamais je n’avais vu ça. Un jour où j’y vais, un gendarme veut me prendre la banderole, et je lui dis, « non ! cette banderole est à moi ! », et alors il me dit, « passez-la moi par ici ! », et il me l’a prise des mains et après j’ai su qu’ils jetaient tout ça à la poubelle. C’est la première fois que je me confronte comme ça à un gendarme. Et on ne se sent pas bien mais ça donne de la force. Je ne sais pas si c’est la colère, l’impuissance qui nous prend. On ressent la colère, la tristesse de ce qui se passe devant nous. Mais c’est aussi comme ça qu’on obtient les choses et qu’on apprend.
Femme 5 : Nous sommes allé passer 75 jours là-haut à une manifestation pour réclamer notre eau. Et grâce aux femmes là-haut on a obtenu beaucoup et je crois que nous devons donner plus d’espace aux femmes pour qu’elles se développent parce que je crois que si on les laisse agir on obtiendra beaucoup plus.
Femme 6 : Nous étions à la manifestation et les femmes jouent un rôle très important, nous organisons les déjeuners, les « onze », la nouvelle année, Pâques, nous avons passé tout ce temps là-haut à la manifestation, ensemble, unies. Et pour nous le soutien des plus âgées, des jeunes, était très important. Nous nous soutenions les unes les autres et cela a conduit à ce que la manifestation soit un véritable succès. Ça a duré 75 jours et ça a été l’union. Alors nous sommes heureuses d’être des femmes et d’être des caimaninas.
Sur la voiture : « Je soutiens Caimanes »
Femme 3 : Ce que nous avons appris, c’est que comme femme nous devons empêcher que l’on nous humilie. Continuer à lutter et ce n’est pas parce que ce sont des hommes qui sont en train de faire ça, que nous allons leur permettre de de nous humilier.
Femme 7 : Je suis une femme en lutte. Je suis en lutte contre Los Pelambres. J’envoie un salut à toutes les femmes du Chili et du monde et un gros bisous !
Femme 8 : A Caimanes toutes les femmes nous sommes en lutte. Et un grand salut à tous par là-bas.
Slogan : « Ils sont ici, ce sont eux qui volent la nation. »
Slogan : « Caimanes uni, jamais ne sera vaincu »
Femme 1 : J’envoie un grand salut à toutes les femmes de France et du monde entier. Parce qu’on est toujours aux premières lignes, les femmes, et à croire qu’on est les plus vaillantes et donc un salut, je vous embrasse et un gros bisou à toutes les femmes.
Femme 4 : J’envoie un grand salut et j’embrasse toutes les femmes de France qui nous conseillent et nous aident énormément. Parce que nous avons besoin du soutien des femmes de France et du monde entier. Parce que nous en ce moment, nous sommes enfermées dans ce village parce qu’il y a des gendarmes à tous les coins de rue. Et ça n’était jamais arrivé.
Femme 2 : J’aimerais embrasser fort et envoyer un gros bisous à toutes les femmes du monde, à toutes les chiliennes, à tout le monde.
Femme 5 : Je veux dire à toutes les femmes que nous avons toujours beaucoup de force et que parfois, quelque soit les problèmes qui arrivent, que nous continuons à aller de l’avant. Et j’envoie un grand salut et que nous ayons beaucoup de force, car nous souffrons depuis longtemps et moi, à mon âge, j’ai su faire face. Alors je demande beaucoup de force comme femme chilienne.
Femme 4 : Qu’est-ce que je vais raconter à mes petits enfants quand ils grandiront ? Que je vivais là, en dessous de cette décharge? Là où il y a cette décharge, je vivais autrefois ?
Chanson des enfants : « Petit cheval blanc, emmène-moi d’ici, emmène-moi à mon village, celui où je suis né.
Moi j’ai, moi j’ai, moi j’ai, toi tu n’as rien, j’ai trois moutons dans une petite cabane. L’une me donne du lait, l’autre me donne la laine, et l’autre du beurre pour toute la semaine… »
Femme 5 : J’envoie un salut à toutes les femmes, parce que je crois que nous sommes un pilier fondamental de notre pays.
Slogan : Eau oui, décharge non, eau oui, décharge non
Depuis la commune de Caimanes, 4ème région du Chili, un salut à toutes les femmes en lutte du monde.
Aujourd’hui, les citoyennes et tout le village de Caimanes, non seulement affrontent Los Pelambres, mais sont aussi la cible du harcèlement politique. L’État chilien semble plus occupé à protéger les intérêt de Luksic qu’à faire respecter le jugement de la Cour Suprême. Ce jugement du plus haut tribunal de la République du Chili, rendu le 21 octobre 2014, reconnaît la responsabilité de l’entreprise minière Los Pelambres dans la spoliation de l’eau de la communauté et ordonne, dans le cas où la minière ne peut pas redonner le débit naturel des eaux, la destruction du barrage de la décharge!
Deux bonnes nouvelles nous viennent de Grèce où les tentatives de privatisation des entreprises publiques de l’eau et de l’assainissement font long feu, face à la mobilisation citoyenne.
La première concerne la décision rendue par la tribunal d’Athènes faisant injonction à HRADF (le fonds privé, chargé de la vente des biens publics) de répondre à la demande d’accès à l’information présentée par “l’Union Citoyenne pour l’Eau”, une branche du syndicat des coopératives de l’eau de Thessalonique, créée par Initiative K136, pour demander 51 % des parts dans EYATh, la compagnie publique d’eau de Thessalonique, au nom des citoyens.
Par trois fois, HRADF avait refusé de donner des informations sur les processus de privatisation sous prétexte qu’elles étaient réservées aux éventuels acquéreurs privés. Le tribunal d’Athènes fait injonction à HRADF de donner à l’Union Citoyenne pour l’Eau tous les documents et informations demandés. HRADF ne peut se réclamer de son statut d’entreprise privée et doit se soumettre à une certaine transparence, ainsi que l’impose la décision de la Cour Européenne de Justice du 19/12/2013 Case Fish Legal dictant que « l’accès à l’information sur l’environnement, l’eau, l’assainissement et la privatisation de ce secteur, dans le cas où des compagnies privées ont recu une délégation de l’Etat pour réaliser ces travaux dans le cadre du « service public » doit être facilité. »
La deuxième nouvelle est la décision prise le 14 juillet, lors de discussions entre le premier ministre Antonis Samaras, le représentant de la coalition gouvernementale Evangelos Venizelos et deux ministres clefs, de ne pas privatiser les compagnies grecques publiques de distribution d’eau et d’assainissement. Cette décision fait écho à celle du conseil d’Etat sur la compagnie publique d’eau à Athènes mais s’applique également pour Thessalonique. Elle renforce l’exigence populaire de voir l’eau comme un bien public.
Au Royaume-Uni, la loi interdit les coupures d’eau pour impayés depuis 1999. En France, la loi Brottes (avril 2013) a introduit la même interdiction. Il en est de même en Ecosse, Irlande, Russie et Suisse. En France1, en Belgique2 et aux Pays-Bas3, les tribunaux se sont prononcés contre les coupures d’eau. Voici un exemple récent proche de la France.
En Belgique (Région wallonne), la coupure d’eau n’est pas interdite par la loi mais doit impérativement être demandée en justice.En 2013, un tribunal belge a interdit à une société de distribution d’eau de couper la fourniture en eau d’un consommateur en retard de paiement de factures jusqu’à l’apurement intégral des sommes dues. Le raisonnement de la Cour belge est d’autant plus intéressant qu’il se fonde sur le principe général du droit à l’eau.
La 3e Chambre civile de Charleroi, statuant en appel en 2014, se refuse à couper l’eau car l’eau « est une ressource commune et vitale à laquelle tout être humain a droit », même s’il ne paie pas ses factures. “ En l’état actuel de notre société, il n’est pas raisonnable qu’une personne soit privée totalement d’eau. Pour le tribunal, un fournisseur d’eau remplit « une mission de service public qui touche aux droits fondamentaux de tout être humain, mission manifestement incompatible avec la possibilité de priver une personne totalement d’eau ». Il “a une mission de service public qui touche aux droits fondamentaux de tout être humain, mission manifestement incompatible avec la possibilité qui lui sera donnée de procéder à une coupure totale en cas de défaut persistant du paiement des factures”.
Pour le tribunal belge, autoriser un fournisseur à interrompre totalement l’alimentation en eau d’une personne « met en péril la dignité humaine ». Si un arriéré de paiement est constaté, la solution dans l’état actuel de notre société est, selon ce tribunal, « de maintenir un débit minimal afin que le consommateur ne puisse obtenir que l’écoulement d’un filet d’eau ».
Henri Smets, Membre de l’Académie de l’Eau
1 Les tribunaux français ont condamné les coupures avant même qu’elle soient interdites. Voir Henri Smets : La prise en charge des dettes d’eau des usagers démunis en France, Johanet, Paris, 2008, p. 185.
2En Belgique, avant une coupure, il faut une autorisation préalable d’un Tribunal En 2009, il y a eu 1 712 coupures pour impayés en Belgique, soit moins de 1.5 pour dix mille habitants.
3 Voir « Le droit à l’eau potable et à l’assainissement en Europe », Johanet, Paris, 2012, étude de JP. Haumont, p. 233 étude de H. Smets, p 383, de M. van Rijswick, p.566.
Au lendemain du référendum contre la privatisation de la régie publique de l’eau (EYATH) de Thessalonique, c’est un second coup de semonce qui est intervenu en Grèce! Le Conseil d’Etat a rendu une décision annulant l’acte par lequel le gouvernement souhaitait transférer un tiers de la propriété de EYDAP (régie publique de l’eau d’Athènes) à un fond de développement.Cette décision gouvernementale qui formait le premier jalon pour la privatisation de l’eau a été annulée car contraire aux articles 5 et 21 de la Constitution. Ces derniers garantissent le droit à la protection sociale et sanitaire, ainsi que l’importance du rôle de l’Etat dans la santé publique.
Le conseil d’Etat a en effet jugé que : « la conversion d’une compagnie publique (régie de l’eau) en une compagnie privée visant le profit, remet en cause la continuité de la distribution de biens à des prix abordables et de bonne qualité, distribution qui n’est pas garantie alors par la supervision de l’Etat. »
De plus » les services de distribution et d’assainissement d’eau qui sont nécessaires a une vie saine et à l’accès à l’eau potable, sont des biens ‘naturels’ nécessaires à la survie et de plus en plus rares. »
Cette décision vient conforter les efforts de la campagne contre la privatisation de l’eau en Grèce et plus largement en Europe.
un réseau qui réunit citoyens et associations autour de la ressource en eau en Île-de-France et sur tout le territoire français, sur tous les aspects: social, environnemental, économique, juridique, de la santé, culturel…