La question de la gestion publique de l’eau a été débattue par les élus du Grand-Orly Seine-Bièvre le mardi 27 juin à 19h à l’hôtel de ville de Vitry-sur-Seine. Une première à l’échelle d’un groupement de communes.
Et si les villes retrouvaient leur souveraineté en matière de gestion de l’eau ? C’est tout l’enjeu des échanges entre les élus du Grand-Orly Seine-Bièvre. Car grâce à la loi NOTRe*, les collectivités souhaitant quitter le Syndicat des eaux d’Ile-de-France (Sedif), et donc rompre leur contrat avec le géant Véolia, peuvent se manifester avant le 31 décembre. La séance en mairie de Vitry fera donc office de préambule.
On ne prévoit qu’un débat d’orientation politique. Un échange sans délibération. Mais pour Jacques Perreux (EELV), conseiller territorial parvenu à imposer le sujet à l’assemblée après des années de pugnacité, c’est déjà une victoire. « Une première », même, à l’échelle d’une intercommunalité. Symboliquement vêtus de bleu, les militants de Coordination eau Ile-de-France, d’Attac et de la Fabrique Vitry en Mieux se réuniront devant l’hôtel de ville en marge du conseil.
Neuf villes déjà prêtes à changer
Mais quelle alternative proposer ? Réponse attendue à l’issue de l’étude de faisabilité commandée par le T12, et menée depuis plusieurs mois par le cabinet Artelia, spécialiste de l’ingénierie indépendante. Jacques Perreux siège au comité de pilotage. En dépit d’un « insistant lobbying » qu’il déplore, de nombreux acteurs ont déjà été « auditionnés ». C’était d’ailleurs au tour d’André Santini (UDI), président du Sedif, ce lundi après-midi.
Neuf villes — sur les 24 que compte le Territoire — se seraient déjà déclarées prêtes pour un service public de l’eau : Arcueil (EELV), Orly (DVG), Le Kremlin-Bicêtre (MRC), Gentilly, Chevilly-Larue et Ivry-sur-Seine (PCF), adhérentes au Sedif. Mais aussi Villeneuve-Saint-Georges et Valenton (PCF), et Morangis (PS) dans l’Essonne, aujourd’hui en délégation avec la Lyonnaise des Eau.
La décision définitive du T12 est attendue en novembre. Mais les contrats actuels arrivant à échéance en 2021 et 2022, il restera au moins quatre ans pour élaborer le plan B s’il est plébiscité.
* Loi qui confie de nouvelles compétences aux collectivités.Ce mardi, à 19 heures (2, avenue Gagarine à Vitry).
Publié par leparisien.fr