Forages pétroliers, non merci!

Première mobilisation réussie à Nonville le 15 juin. Lire les articles du Parisien et de la République de Seine et Marne. La Coordination EAU Île-de-France était présente aux côtés de nombreuses associations des environs, des maires et des élu.e.s de Seine et Marne, d’Anne Hidalgo, maire de Paris et de Dan Lert, Président d’Eau de Paris.

L’eau des Parisiens menacée : autour d’Anne Hidalgo, plus de 200 opposants aux nouveaux forages pétroliers en Seine-et-Marne

Plus de deux cents personnes se sont réunies devant la mairie de cette commune de 600 habitants, dont la maire de Paris, Anne Hidalgo (PS). Tous refusent que deux nouveaux puits pétroliers soient forés à deux pas de points de captage de l’eau potable qui alimente 180 000 habitants. 

En Seine-et-Marne on a du pétrole. Et des opposants. « On peut vivre sans pétrole mais pas sans eau », a lancé un maire. Ce samedi matin, plus de deux cents personnes se sont réunies devant la mairie de Nonville, commune de 600 habitants au sud du département, pour dire « non » à deux nouveaux forages pétroliers autorisés par la Première ministre Élisabeth Borne en décembre dernier. Le préfet de Seine-et-Marne a confirmé l’autorisation.

Le problème c’est que tout près de ces futurs puits pétroliers, dans la commune voisine de Villemer, se trouve une quarantaine de points de captage en eau potable qui alimente, en plus des habitants de ce petit village de 730 habitants, 180 000 Parisiens vivant le long de la Seine, dans le Sud et un peu dans l’ouest de la capitale. « À quelques centaines de mètres (des futurs puits de pétrole, NDLR), une source produit 25 millions de litres d’eau potable par jour », scande au micro, Dan Lert, le président d’Eau de Paris, par ailleurs adjoint à la maire de Paris en charge de la transition écologique, du plan climat, de l’eau et de l’énergie. Les futurs forages pétroliers seront situés dans le périmètre de protection éloignée (PPE) des captages d’eau potable. Pourtant, en théorie, dans ces zones, il ne devrait pas y avoir d’activités polluantes pour la ressource aqueuse.

L’élu parisien poursuit : « Il y a des risques de pollution de ces eaux quand Bridge Energies (la compagnie pétrolière qui a obtenu le feu vert pour de nouveaux forages, NDLR) traversera la nappe phréatique pour aller chercher le pétrole qui est à 1 500 m sous terre. » Et le chef de l’eau potable parisienne de se demander : « Pourquoi prendre autant de risques avec l’eau pour une production de pétrole dérisoire ? »

Autre oratrice à avoir pris le micro, la maire de Paris, très applaudie au terme de son discours, s’est faussement demandé à trois reprises : « A quoi ça sert de faire des forages pétroliers ? » Et Anne Hidalgo de se répondre : « Ça ne sert à rien ! Ce sont des forages qui n’ont aucun sens, qui sont absurdes. (…) Ce sont des intérêts privés qui, pour produire trois jerricans d’essence, vont foutre en l’air (sic) l’environnement et les ressources en eau. » L’élue parisienne ne comprend pas du reste ce qu’ont en tête les promoteurs de ce projet.

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Forages pétroliers en Seine-et-Marne : la démonstration de force des opposants au projet

La grogne contre le projet de nouveaux forages pétroliers à e Nonville prend de l’ampleur. Un grand rassemblement avait lieu samedi, en présence d’Anne Hidalgo. Par Yoann Vallier

Ils étaient au moins 300, et la prochaine fois, ils espèrent « être dix fois plus nombreux ». Le président de France Nature Environnement Seine-et-Marne, Jean-François Dupont, qui était à l’origine du grand rassemblement qui a eu lieu ce samedi matin devant la mairie de Nonville (Seine-et-Marne), voit dans ce coup de force une première étape.

Les élus du sud Seine-et-Marne, mais aussi Anne Hidalgo, maire de Paris, Dan Lert, président d’Eau de Paris, ainsi que plusieurs associations écologistes (Les Amis de la Terre, Alternative citoyenne et le Gene) ont réussi une belle démonstration d’unité, tous à l’unisson pour s’élever contre le projet d’extension de la concession pétrolière sur le site de Nonville.

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2 réflexions sur « Forages pétroliers, non merci! »

  1. Il y a quand même deux différences. D’abord nous parlons de forages pétroliers situés directement dans le périmètre de captages pour l’eau potable. Ensuite il s’agit de pétrole et non pas d’eau, comme dans le cas de la géothermie.
    Les risques de pollution sont donc considérablement plus élevés.

  2. Et pourquoi autoriser les forages de géothermie qui présentent les mêmes risques car architecture identique ?

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