Fuites dans le recyclage

Une grande partie des plastiques mis au recyclage par les Européens finissent en fait dans des décharges et dans les océans, selon une nouvelle étude qui devrait être publiée dans le numéro de septembre de la revue Environment International [1]. Une brève de Reporterre.

Une grande partie des plastiques mis au recyclage par les Européens finissent en fait dans des décharges et dans les océans, selon une nouvelle étude qui devrait être publiée dans le numéro de septembre de la revue Environment International [1].

Les auteurs affirment que la plupart des plastiques exportés par l’Europe vers l’Asie pour être recyclés – principalement le polyéthylène – ne sont « pas du tout recyclés ». Pour la première fois, les chercheurs ont quantifié le volume de plastique provenant des pays européens (UE, Royaume-Uni, Suisse et Norvège) qui contribue aux déchets océaniques.

Les chercheurs de l’Université nationale d’Irlande à Galway et de l’Université de Limerick en Irlande ont utilisé les données commerciales et les données sur la gestion des déchets des pays de destination pour déterminer les différents destins – de la conversion réussie en résines recyclées ou de l’arrivée en décharge, à l’incinération ou aux débris océaniques – de tout le recyclage de plastique exporté d’Europe.

Alors que la Chine était le plus grand importateur de plastiques destinés au recyclage, le pays a fermé ses portes en 2017. Depuis, les nations d’Asie du Sud-Est ayant de mauvaises pratiques de gestion des déchets ont pris le relais.

Selon les auteurs, une grande partie de ces déchets sort des flux de recyclage. Pour 2017, ils ont estimé que 180.000 tonnes, soit environ 7 % de tout le polyéthylène européen exporté, pourraient s’être retrouvées dans les océans.

Les auteurs avertissent que leurs conclusions ne suggèrent pas que les gens devraient arrêter le recyclage, car il reste la voie de gestion des déchets la plus efficace. L’étude souligne plutôt le besoin urgent d’améliorer les chaînes de recyclage du plastique afin de réduire les « fuites » et d’éviter de nouveaux dommages aux océans, aux communautés côtières et aux écosystèmes terrestres.

- Source : European scientist

- Photo : Dean Moriarty (Pixabay)

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