Une entreprise propose désormais à la vente de l’eau de Paris filtrée en bouteille. Un commerce qui interroge : l’eau de Paris est une eau de haute qualité, rigoureusement contrôlée et accessible à tous dans le respect de l’environnement. On vous explique pourquoi.
L’eau de Paris : une eau déjà traitée !
Qu’elle coule de votre robinet ou dans l’une des 1300 fontaines de la capitale, l’eau de Paris est d’excellente qualité. Elle contient naturellement du calcium, du magnésium, du sodium, des bicarbonates et des sels minéraux indispensables à la vie.
Cette qualité est garantie par un suivi rigoureux de la source au robinet, à travers un parcours entièrement maîtrisé par Eau de Paris. Sept usines assurent sa potabilité par des traitements éprouvés par les professionnels d’Eau de Paris, techniciens, ingénieurs et experts : des traitements poussés sont mis en œuvre pour garantir une eau d’excellente qualité, en utilisant notamment des charbons actifs et des UV.
Le laboratoire d’Eau de Paris, premier laboratoire public de recherche et d’analyse sur l’eau potable en France, contrôle sa qualité en continu. L’Agence régionale de santé (ARS) effectue elle aussi un contrôle systématique de son côté. C’est donc une eau sûre, équilibré et étroitement surveillée qui est distribuée aux Parisien·nes.
L’entreprise proposant la vente d’eau de Paris en bouteille affirme à nouveau filtrer l’eau par charbon actif et par UV, après avoir retiré le chlore. Le traitement supplémentaire par charbon actif ne répond à aucune exigence réglementaire. Et parce que le procédé industriel de l’entreprise élimine le chlore, l’eau doit être traitée une deuxième fois aux UV alors que cela a déjà été fait en usine. Ce n’est pas une précaution supplémentaire mais une nécessité. Sans cela, l’élimination du chlore ferait courir un risque de contamination sur l’ensemble du circuit, notamment au moment du stockage, de l’embouteillage (d’autant qu’il s’agit de verre réutilisé) et du transport.
« L’Eau de Paris est excellente, non seulement aucun traitement supplémentaire n’est nécessaire mais surtout nos usines de filtrage de l’eau utilisent déjà toutes les méthodes nécessaires, notamment celle de l’UV et des charbons actifs » Dan Lert, Président d’Eau de Paris
Une empreinte écologique plus faible que l’eau en bouteille
Autre argument avancé par les « inventeurs » de l’eau de Paris en bouteille : du verre pour limiter l’empreinte carbone. Sauf que… l’eau de Paris sans emballage est encore plus écologique !
Elle est livrée directement chez les usager·ères. Alors que le verre, même recyclé, présente une facture énergétique lourde. Même en privilégiant des circuits courts et des bouteilles réutilisables, comme cela est avancé, l’empreinte carbone de l’eau embouteillée sera toujours bien plus élevée que celle de l’eau de Paris, disponible chez soi et dans l’espace public. Quoi de plus court que le « circuit » de votre carafe au robinet ?
Les Parisien·nes et les hôteliers déjà à l’eau du robinet
L’eau de Paris est la moins chère de la métropole : 4 € TTC/m3, soit 2,20 € par an pour une personne consommant 1,5 litres par jour. Pour Eau de Paris, l’eau, bien commun, doit rester accessible à toutes et à tous. Un engagement que ne reprennent pas les promoteurs de l’eau du robinet en bouteille.
Certains établissements parisiens ont d’ailleurs fait le choix d’abandonner les bouteilles en plastique pour privilégier l’eau du robinet. C’est le cas du Novotel Paris Centre Tour Eiffel, qui s’est engagé dans le réseau « Ici, je choisis l’eau de Paris » et a installé des fontaines, économisant ainsi 400 000 bouteilles par an.
Aujourd’hui, plus de 1000 commerçants sont membres du réseau, permettant aux passant·es de remplir gratuitement leur gourde d’eau du robinet dans leur hôtel, café, restaurant, librairie, musée, etc. Un dispositif qui séduit les Parisien·nes plus que jamais soucieux de préserver l’environnement selon notre dernier baromètre usagers : à l’extérieur, un·e sur deux privilégie l’eau du robinet et près des deux tiers déclarent avoir réduit leur consommation de bouteilles plastiques cette année.
Et si c’était ça, la véritable innovation ?
ah le business sur le dos des communs (le gros nettoyage est fait par la ville de Paris). en plus une société suisse !! franchement quelle honte.