Autour du 22 mars, journée mondiale de l’eau, la Coordination EAU Île-de-France organise le printemps de l’eau, pour la deuxième année consécutive et avec de nombreux partenaires associatifs et citoyens. Cet évènement se décline dans des initiatives locales variées: meetings, exposition, projections-débat, ateliers, balade, rassemblement, il y en a pour tous les goûts! Focus sur le sens général de ce printemps et sur quelques-unes de ces manifestations. Le programme complet (mais provisoire) se trouve dans l’agenda.
Le réveil citoyen est manifeste sur les questions de l’eau : il concerne le retour au public de la gestion et, fait nouveau, de la production d’eau potable, mais pas seulement : l’eau en bouteilles, l’eau et l’agriculture, sont au cœur de nouvelles batailles citoyennes. Le droit humain à l’eau fait son chemin, à la fois au travers de la question des tarifs remis en discussion dans les nouvelles régies et de celle de l’accès pour les personnes non-raccordées au réseau, une préoccupation qui a émergé fortement avec la crise sanitaire. De nouveaux enjeux apparaissent comme les droits de la nature et des cours d’eau ou la restauration des cycles de l’eau pour lutter contre les dérèglements climatiques.
Dans ce contexte, le printemps de l’eau vise à prendre la mesure de nos avancées collectives pour être encore plus à la hauteur de la nouvelle situation et des nouvelles possibilités qu’elle contient.
Les dernières élections municipales en 2020 ont vu la confirmation et le renforcement de la tendance au retour à la gestion publique de l’eau, observée depuis une quinzaine d’années en France. Des métropoles comme Lyon et Bordeaux, deux territoires du Grand Paris (Est Ensemble et Grand Orly Seine Bièvre), plusieurs villes moyennes comme Annecy, ont pris la décision de passer en gestion publique. Dans les prochaines années, c’est plus de trois millions d’usagers qui vont ainsi passer d’une gestion privatisée à une gestion publique.
A Est Ensemble, c’est une victoire historique avec le vote à l’unanimité de la décision de créer une régie publique territoriale, qui conclut douze ans de débats et de luttes menés par notre association !
Fait nouveau et remarquable, le combat se porte à présent aussi sur la production d’eau potable. Dans le sud de la région parisienne, plusieurs collectivités sont en train de constituer ensemble un syndicat de production et veulent récupérer des usines que Suez s’était appropriées et/ou à construire une nouvelle usine. Bien entendu, les multinationales ne restent pas l’arme au pied. Ainsi le syndicat des eaux d’Île-de-France (SEDIF) qui est le premier contrat de Veolia en France et en Europe, cherche à imposer un nouveau dispositif technologique, l’osmose inverse basse pression, avec pour principal objectif, au moyen d’un plan d’investissements pharaonique, de maintenir la rente de situation de Veolia. Mais là encore, un an d’explications et d’actions des élus du Sud francilien et de Grand Paris Sud en particulier, avec notre association, ont mis un coup d’arrêt au projet pilote du SEDIF à Arvigny.
L’eau à Bagnolet, d’hier à demain
Atelier écolo, c’est économe à Champigny
Suez(-Veolia), rendez-nous notre usine!
En pratique: Dimanche 20 mars / 16h30 – 18h30 / Barrage du Coudray Montceaux, 56, Berges de la Seine / station Plessis-Chenet du RER D / rassemblement /
A qui Dourdan va-t-elle confier son eau potable?
En 2022 s’achève la délégation du service public d’eau potable à Veolia…
Débat avec Pascal Grandjeat, référent Essonne de la Coordination EAU Île-de-France, Emmanuel Dassa, maire de Briis-sous-Forges et président de la régie publique « eaux de Briis », Jacky Bortoli, conseiller communautaire délégué, en charge du cycle de l’eau de Grand Paris Sud.
Co-organisé avec Dourdan en transition et ATTAC Sud Essonne.
En pratique: Mardi 22 mars / 20h30 / salle des fêtes, rue d’Orsonville à Dourdan / réunion publique /