La nature précise de l’intrusion dont aurait été victime les 16 et 17 novembre derniers le plus grand acteur national de l’assainissement des eaux usées, le Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne (SIAAP), demeure des plus floues trois mois après avoir été rendue publique par le syndicat. L’affaire révèle autant d’intrigantes étrangetés que d’opportunes coïncidences. Un article de Marc Laimé qui révèle les menaces de privatisation rampante du SIAAP par Veolia.
Branle-bas de combat chez le géant de l’assainissement qui assure l’épuration des eaux usées de 9 millions de Franciliens. Le Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne (SIAAP) a, ou aurait été, victime d’une cyberattaque — les 16 et 17 novembre derniers, qui menacerait le bon fonctionnement de ses six usines implantées en Île-de-France. Une première. On imagine la catastrophe si c’était le cas : plus d’assainissement, cela signifie des milliards de mètres cubes d’eaux usées rejetées dans la nature sans être dépolluées. À quelques mois des Jeux olympiques, ce serait de très mauvais augure. Adieu les « baignades en Seine » !
Un mois plus tôt, le 24 octobre, une première alerte avait secoué l’institution, et déjà les rumeurs allaient bon train. On a d’abord évoqué un nouveau cheval de Troie, le Pikabot, dont il ne sera finalement trouvé aucune trace (1).
Un bureau d’études spécialisé, livrera ensuite une autre piste. Ce serait l’un des 1800 agents du syndicat qui aurait malheureusement cliqué sur un lien, une opération classique de hameçonnage. Et des messages auraient ensuite été émis vers d’autres administrations à partir du serveur d’envoi du SIAAP.
C’est tout ? Oui, l’informatique industrielle opérationnelle des six usines et de leur centre de pilotage installé au siège, dans le XIIe arrondissement, ne sont pas touchés. Beaucoup de bruit pour rien ?
Un audit du bureau d’études Business At Work (BAW), rendu ce même mois d’octobre, annonçait fort opportunément dans la foulée de l’incident que la direction des services informatiques (DSI) du syndicat aurait besoin de 20 millions d’euros par an, à inscrire au budget 2024.
Les campagnes comme les villes participent à la catastrophe climatique en cours. Il ne sert à rien de les opposer: il faut changer de modèle urbain ET agricole. Oui, les villes imperméables canalisent l’eau trop vite et la rejettent via les cours d’eau à la mer. Il faut les désimperméabiliser, laisser l’eau s’infiltrer et s’évaporer, ralentir le flux de l’eau, en amont des cours d’eau. Mais les campagnes souffrent de sols appauvris, où la vie a disparu à cause des pesticides, et compactés par de lourds engins. Résultat des coulées de boue se forment à présent dans les champs, les sols ne retiennent plus l’eau. Les sols labourés, à nu une partie de l’année, n’ont plus la capacité de retenir l’eau qu’avaient les prairies..
Voir ici https://eau-iledefrance.fr/pas-de-calais-comment-eviter-les-inondations-a-repetition/
on ne pourra pas sauver les campagnes sans mettre les villes aux normes !!! en France les recyclages de l’eau et de la matière organique sont inexistants !! La France ne manque pas d’eau, la consommation (potable, industrie et agricole) ne représente que 2.5% des précipitations annuelles, mais juste de réserve. Actuellement les rivières françaises rejettent entre 50 et 70% des précipitations (alors qu’il ne faudrait jamais dépasser les 30% …) ce qui provoque des inondations, un assèchement mathématique des bassins hydrologiques. Tous les ans les indemnités sécheresses et inondations coutent des milliards aux contribuables (sans parler des vies humaines … ) alors qu’avec quelques millions on résoudrait en même temps les deux problèmes. Sans oublier l’énergie propre que peut fournir une turbine associée à une retenue, en France nous avons largement de quoi doubler notre production hydroélectrique !