Non contente de bétonner nos villes et nos campagnes, la multinationale Vinci a été prise en flagrant délit de rejet de ciment dans les eaux de la Seine, à quelques centaines de mètres du siège du groupe. Ces rejets délibérés auraient commencé il y a plus d’un an. Difficile dans ces conditions de plaider l’ignorance comme tente de le faire Vinci. D’autres déversements sont signalés sur les quais de la Seine, port de la Javelle, par des camions de Lafarge cette fois. Il ne s’agit malheureusement pas de cas isolés : selon un rapport de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), publié en février, les rejets en milieu naturel ou dépôts sauvages de déchets de ce type se multiplient ces dernières années. Et les chantiers colossaux du Grand Paris ne sont pas en reste!
Lire les informations d’Europe 1, de Francetvinfo et du Monde. en lien ci-dessous.
INFORMATION EUROPE 1 – À Nanterre, du béton déversé directement dans la Seine
Selon nos informations, le chantier du RER E-Eole, qui doit prolonger cette ligne vers l’ouest de Paris, est visé par une plainte suite à des rejets délibérés de ciment dans les eaux du fleuve.
ENQUÊTE EUROPE 1 Pris en flagrant délit… de pollution. Lors d’une inspection de routine sur les berges de la Seine, en mars, un garde-pêche assermenté de l’association agréée de pêche et de protection du milieu aquatique (AAPMA 92 & 75 ouest) a découvert un rejet de ciment dans les eaux de la Seine, selon les informations recueillies par Europe 1. À Nanterre, sur le site de fabrication du béton qui alimente le chantier d’extension du RER E-Eole La Défense, les eaux de nettoyage des cuves des camions toupie étaient déversées dans une grande fosse à ciel ouvert, creusée à même le sol.
« Je suis dégoûté que ce genre de choses puisse encore arriver »
Ces eaux chargées de résidus de ciment se déversaient ensuite directement sur la berge et dans la Seine en contrebas, le grillage clôturant le chantier ayant même été volontairement dégradé pour mieux faciliter cet écoulement, selon les constatations effectuées sur place. Cette centrale à béton, exploitée par le groupement E-DEF, appartient à Vinci Construction et se situe… dans la même avenue que le siège du groupe, à quelques centaines de mètres seulement.
Nanterre : du béton a été déversé dans la Seine pendant plusieurs mois au cours du chantier du RER E
Selon Vinci, le conducteur des travaux, cet écoulement a été stoppé au lendemain de la découverte des faits par un garde-pêche, en mars.
Du béton au beau milieu de la Seine. Lors d’une inspection des berges en mars, un garde-pêche a découvert un rejet de ciment et de sable dans le fleuve, révèle Europe 1, mercredi 24 avril. L’écoulement, de la taille d’un « ruisseau », était situé au niveau du port de Nanterre (Hauts-de-Seine), sur le site de fabrication du béton utilisé sur le chantier d’extension de la ligne E du RER. Les eaux de nettoyage des cuves des camions ont été déversées dans une fosse à ciel ouvert creusée dans le sol et ont terminé leur course dans la Seine.
« C’est en descendant sur les quais de Seine qu’on a vu qu’il y avait un déversement, raconte un garde-pêche à franceinfo. C’était un petit ruisseau avec plein de déchets de béton qui charriaient du sable, du ciment, tous les déchets de lavage des bétonnières. On a remonté le cours d’eau et on a vu qu’il venait du chantier. On a fait appel aux forces de l’ordre pour y entrer et faire la constatation avec elles. » Le chantier en question était conduit par Vinci Construction.
Selon l’association agréée de pêche et de protection du milieu aquatique (AAPMA 92 et 75), ces rejets de béton auraient commencé début 2018. D’après ses relevés de profondeur, l’accumulation des résidus dans le fleuve a provoqué une baisse drastique de l’eau. A certains endroits, il ne reste que 15 à 30 cm d’eau au lieu du 1,80 m habituel.
Vinci reconnaît avoir déversé des eaux polluées dans la Seine
Le point de sortie des eaux sales « était bien caché » et facilité par « une ouverture dans le grillage », selon l’Association agréée de pêche et de protection du milieu aquatique.
Le géant du BTP Vinci, visé par une plainte déposée par une association de pêche et de protection de la nature, a reconnu, mercredi 24 avril, avoir déversé des eaux chargées de résidus de béton sur les berges de la Seine à Nanterre.
Un garde-pêche a repéré l’écoulement le 19 mars, lors d’une promenade de routine, a rapporté l’Association agréée de pêche et de protection du milieu aquatique (AAPPMA), confirmant une information d’Europe 1.
Le déversement provenait d’une centrale à béton, propriété de Vinci Construction, servant à alimenter le chantier Eole d’extension du RER E vers l’ouest parisien. Le point de sortie des eaux sales « était bien caché » et facilité par « une ouverture dans le grillage », a déclaré à l’AFP Sandrine Armirail, directrice de la Maison de la pêche et de la nature et présidente de l’AAPPMA 92. L’association a déposé plainte pour « abandon de déchet, rejet en eau douce de substance nuisible au poisson et destruction de frayère ».
Si MACRON et sa clique étaient si respectueux de l’environnement … »ils » infligeraient une très lourde amende à VINCI; Ce dont je doute car il sont copains et compte l’un sur l’autre