« Je m’occupe d’une association d’habitants qui a demandé des permis de végétaliser pour pouvoir re-végétaliser une rue. J’anime aussi Jardivingt, un collectif qui regroupe les jardins partagés et les permis de végétaliser du 20e arrondissement.
Dans le 20e il y a aujourd’hui plus de 400 permis. 400 bénévoles qui s’occupent de reverdir l a ville au bénéfice de la communauté.
Le succès grandissant des permis de végétaliser démontre que les parisiens sont prêts, bénévolement, à s’engager pour végétaliser notre ville. Ce programme est une chance pour Paris mais une amélioration notoire doit être apportée.
Aujourd’hui l’arrosage des pieds d’arbres ou des bacs est à la charge des propriétaires des permis. Nous avons beau chercher à réduire notre consommation d’eau, nous ne pouvons descendre à une consommation zéro. L’eau pour cet arrosage provient de nos domiciles.
Nous sommes donc obligés de faire de nombreux aller-retours chargés de bouteilles ou d’arrosoirs.
Alors que nous ne faisons pas pousser de légumes, ni rien qui ne soit consommé, nous sommes obligés d’arroser avec de l’eau potable. C’est un vrai gaspillage. Et c’est un gaspillage qui coûte cher. Ce coût est à la seule charge des propriétaires des permis.
Paris est doté d’un réseau d’eau non-potable qui est aujourd’hui utilisé par le service des espaces verts pour arroser les parcs et jardins de la ville, mais aussi par les services de la propreté pour nettoyer les caniveaux.
Pourquoi les propriétaires de permis de végétaliser n’ont-ils pas accès gratuitement à ce réseau pour l’arrosage ? Les mairies d’arrondissements pourraient prendre à leurs charges, de manière forfaitaire, le coût de cette consommation. »