Après la non-adhésion au SEDIF des trois territoires Est Ensemble, Plaine Commune et Grand-Orly-Seine-Bièvre, un pas important a été franchi vers la gestion publique. Une nouvelle pétition lancée par des citoyen.nes, des élu.es, des collectifs et des associations, place l’exigence démocratique au cœur de la seconde phase qui s’ouvre.
La gestion de l’eau confiée la multinationale Veolia par le Syndicat des Eaux d’Île-de-France (SEDIF) coûte cher aux banlieusard.es, 25% de plus qu’à Paris où opère une entreprise publique, Eau de Paris. Et c’est encore plus pour une famille nombreuse ou une personne âgée isolée qui sont pénalisés par une tarification injuste.
Selon la chambre régionale des comptes, le SEDIF dérape et la rémunération de Veolia explose! Elle aurait dû se maintenir en moyenne à moins de 7 millions d’euros par an, mais elle a dépassé les 20 millions d’euros par an à partir de 2014. Sans compter 7 millions d’euros de frais de siège injustifiés et bien d’autres avantages financiers.
L’eau distribuée par le SEDIF n’est pas de bonne qualité, selon le bilan annuel réalisé par l’Agence régionale de santé. En cause, la pollution par les pesticides. Les traitements industriels les plus sophistiqués (et coûteux) échouent quand les eaux brutes sont trop polluées. C’est en amont qu’il faut agir pour préserver la qualité de l’eau dans l’environnement.
Il faut en finir avec ce système dont Veolia est le seul bénéficiaire. Il faut redonner aux élu.es et aux citoyen.nes toute leur place dans la gestion de l’eau, bien commun s’il en est. C’est l’objet de la pétition ci-dessous.
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Pour une gestion publique et démocratique de l’eau !
Suite aux décisions prises par les conseils de territoires d’Est Ensemble, Plaine Commune et Grand-Orly-Seine-Bièvre de ne pas ré-adhérer au Syndicat des Eaux d’Ile de France (SEDIF), la possibilité est désormais ouverte pour que la gestion de l’eau devienne publique pour plus d’un million d’habitant.es de ces territoires.
Citoyen.nes, élu-es, collectifs, associations,
– nous nous prononçons pour une gestion publique et démocratique de l’eau, bien public qui doit cesser d’enrichir des multinationales telles que Veolia ;
– nous souhaitons que les études nécessaires en vue d’un tel objectif soient menées sans attendre et que les citoyen.nes intéressé.es soient associé.es à leur pilotage ;
– nous nous engageons à organiser et à participer à un large débat public sur les possibilités de passage à une gestion publique de l’eau, qui se conclura par une consultation des citoyen.nes.
Premier.es signataires:
Nadia Azoug, conseillère municipale de Pantin
Sylvie Badoux, adjointe au maire de Bondy
Bernard Boudet, collectif Eau’bervilliers
Kader Chibane, vice-président de Plaine commune
Delphine Debord, conseillère municipale du Pré Saint-Gervais, LFI
Anne Deo, présidente du groupe écologiste et citoyen d’Est Ensemble
Édith Félix, co-présidente de la Coordination Eau Île-de-France
Riva Gherchanoc, élue Montreuil et Est Ensemble, LFI
Nadine Herrati, adjointe au maire de Gentilly
Anne-Marie Heugas, adjointe au maire de Montreuil
Daniel Hofnung, co-président de la Coordination Eau Île-de-France
Joël Josso, secrétaire de la Coordination Eau Île-de-France
Tony Di Martino, maire de Bagnolet
Bastien Lachaud, député LFI
Christian Métairie, maire d’Arcueil
Jean-Claude Oliva, directeur de la Coordination Eau Île-de-France
Christophe Paquis, adjoint au maire des Lilas
Jacques Perreux, président du groupe écologiste et citoyen du GOSB
Emmanuel Poilane, directeur de France Libertés
Gilles Robel, conseiller territorial Est Ensemble
Maryvonne Rocheteau, conseillère municipale d’Arcueil
Laurent Russier, maire de Saint-Denis
Nathalie Sylvestri, collectif eau publique de Saint-Denis
Essaid Zemouri, conseiller municipal de Saint-Denis