La mobilisation citoyenne pour une gestion publique de l’eau vient de remporter une nouvelle victoire. Après des années de gestion de l’eau par le SEDIF et les scandales de son délégataire, la multinationale VEOLIA, le conseil municipal extraordinaire de la ville de Saint-Denis a voté mercredi un vœu fort, en faveur d’une régie publique et pour le lancement d’études indépendantes en vue de ce changement de gestion. Par le Collectif eau publique de Saint-Denis.
Saint-Denis est membre du SEDIF depuis 95 ans. 95 ans durant lesquels le SEDIF, pourtant syndicat de collectivités publiques, a délégué la gestion de l’eau à la Générale des Eaux devenue la
multinationale Veolia, qui se rétribue grassement sur le dos des usagers, tout en procédant à des coupures d’eau pour impayés, qui sont illégales.
Sur Plaine Commune, avec le collectif Eau’bervilliers, nous avions obtenu le report du vote du conseil de territoire qui devait décider de la ré-adhésion au SEDIF et l’organisation de débats dans les villes. C’est lors de celui à Saint Denis, le 14 octobre dernier, que Laurent Russier, maire de Saint-Denis, a annoncé l’organisation d’un conseil municipal extraordinaire dédié à la gestion de l’eau. Ce conseil municipal extraordinaire s’est tenu le 15 novembre et nous avons pu faire valoir nos arguments.
Un vœu, qui répond à nos attentes, a été voté à une très large majorité des conseillers municipaux:
– Saint-Denis se prononce solennellement pour le passage à une régie publique de l’eau et demande à Plaine Commune de ne pas adhérer au SEDIF.
– Saint-Denis demande que des études, réellement indépendantes du SEDIF et de Veolia, soient menées par nos collectivités en vue de la création d’une régie publique.
– Saint-Denis demande la création d’un comité de pilotage multipartite, qui élaborera le cahier des charges et sera associé à toutes les étapes des études. Il comprendra, aux côtés d’élus, des
personnalités qualifiées et compétentes, des représentants des agents des collectivités et des représentants des usagers.
Le collectif Eau Publique Saint-Denis restera cependant vigilant car c’est une mobilisation de longue haleine qu’il nous faut mener.
L’eau, bien commun, ne doit plus être une marchandise. Nous sommes déterminé-es à faire avancer ces idées, pour le bien de toutes et tous.
A lire aussi:
Les interventions de Claudie Gillot-Dumoutier et de Laurent Servières pour le Collectif eau publique de Saint-Denis, lors d’une interruption de séance du Conseil municipal.
L’intervention de la Confédération nationale du logement (CNL) lors d’une interruption de séance du Conseil municipal.
Voir le reportage de France 3 Île-de-France (journal du 22 novembre à environ 8 minutes et 30 secondes)