Un « Grand Paris de l’eau » : un « grand projet inutile », selon la mairie de Paris

Le projet défendu par le syndicat des eaux franciliennes (SEDIF) d’un « Grand Paris de l’eau » pour mutualiser les moyens de production d’eau potable en Ile-de-France, est un « grand projet inutile », a affirmé mercredi la Ville de Paris par la voix de Célia Blauel. adjointe chargée de l’eau (dépêche AFP ci-dessous). L’annonce de M Santini apparaît comme une diversion au moment où près de la moitié des villes des trois territoires Est Ensemble, Grand-Orly-Seine-Bièvre et Plaine commune souhaitent ne pas retourner au SEDIF. Le Parisien publie un entretien avec Christian Métairie, le Maire d’Arcueil, qui a choisi la gestion publique et donc la sortie du SEDIF (voir ci-dessous). Le SEDIF est chahuté avec la mise en place de la Métropole du Grand Paris, constate Économie Matin (voir ci-dessous).

Le « grand ring de l’eau est de l’ordre des grands projets inutiles et Paris s’y oppose fermement », a affirmé mercredi Célia Blauel, adjointe écologiste chargée de l’eau de la maire PS de Paris Anne Hidalgo, dans un communiqué à l’AFP. L’élue, également présidente d’Eau de Paris, qui produit et distribue l’eau dans la capitale, réagissait au projet d’un ring de l’eau présenté mardi par André Santini, le président du Syndicat des eaux d’Ile-de-France qui gère l’approvisionnement en eau de plus de 4 millions de franciliens.

La mairie de Paris a ainsi rappelé « son opposition à ce projet pharaonique de création d’autoroutes de l’eau qui n’a aucun sens tant sur le plan technique que sur le plan financier ». Par ailleurs, M. Santini « s’est prévalu du soutien de la Ville de Paris » en diffusant un dossier de presse « reprenant le logo de la capitale », a accusé Paris en dénonçant des pratiques « qui ne sont pas acceptables et viennent entacher les relations de coopération ».

Paris fait référence à une convention entre la capitale, le SEDIF, le SEPG (Syndicat des eaux de la Presqu’île de Gennevilliers) et le SMGSEVESC (Syndicat mixte pour la gestion du service des eaux de Versailles et Saint-Cloud) pour « renforcer les coopérations sur les thématiques de la gestion de crise et de préservation de la ressource ». Cette convention « ne peut en aucun cas être instrumentalisée pour soutenir un projet industriel défendu par le seul Sedif », a ajouté la Ville.

Elle note par ailleurs qu’un récent rapport de la Chambre Régionale des Comptes souligne « la pertinence et la résilience du modèle parisien de gestion publique (…) La chambre n’identifie pas de besoin de création d’un Ring de l’Eau en Ile de France ».

Devant la presse mardi, M. Santini avait défendu l’idée de « relier entre elles toutes les usines de production d’eau potable en Ile-de-France », un projet évalué à plusieurs centaines de millions d’euros, annonçant le lancement d’une étude avec Eau de Paris et les syndicats de Gennevilliers et Versailles-Saint-Cloud. Cette annonce était intervenue sur fond de tensions entre la régie publique Eau de Paris et le SEDIF, qui a délégué la gestion de l’eau au groupe Veolia jusqu’en 2022 alors que certaines communautés de communes du SEDIF s’interrogent sur leur intérêt à en rester membres.


Arcueil : le maire favorable à une régie publique de l’eau

Les territoires ont jusqu’à la fin de l’année pour se prononcer sur une adhésion au Syndicat des eaux d’Ile-de-France, qui gère l’eau potable dans 150 communes en région parisienne. Le maire d’Arcueil est favorable au retour à une régie publique.

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Grand Paris de l’Eau : le SEDIF chahuté

Avec la mise en place de la Métropole du Grand Paris (MGP), de nombreuses cartes sont en train d’être rebattues au sein des collectivités locales de la région parisienne. Parmi celles-ci, la gestion de l’eau confiée au Syndicat des Eaux d’île-de-France (Sedif) depuis 95 ans. L’occasion pour les municipalités de sortir du Syndicat, acquis à Veolia, pourrait ne pas se représenter avant longtemps : l’emprise du Sedif est telle, selon la Coordination Eau Ile-de-France, principale association luttant pour la gestion publique de l’eau, que depuis la création du syndicat aucune commune n’est parvenue à le quitter, à l’exception de Ris-Orangis et Viry-Châtillon, à la faveur de la création de leur communauté d’agglomération.

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