Mardi 24 novembre 2020, plus de 70 élu.e.s, militant.e.s, citoyen.ne.s, se réunissaient en visioconférence pour débattre de l’avenir de la gestion de l’eau en particulier sur le territoire Grand-Orly Seine Bièvre, et en écho aux choix des territoires Est-ensemble et Plaine Commune. Le communiqué qui suit, exprime le consensus des participant.e.s. Le compte-rendu de cette réunion est consultable ici.
Fin 2017, neuf villes de l’EPT12 (Arcueil, Cachan, Chevilly-Larue, Fresnes, Gentilly, Kremlin-Bicêtre, Ivry-sur-Seine , Orly, Vitry-sur-Seine), décidaient de ne pas réadhérer au SEDIF. Ce choix politique portait une volonté forte : que l’eau, un bien commun et non une marchandise, ne continue plus à enrichir la multinationale Véolia et ses actionnaires. Plusieurs études ont été menées ces trois dernières années montrant qu’il était possible de créer une régie publique de l’eau. Seulement leurs conclusions sont fortement soumises aux conditions du SEDIF. D’ailleurs aujourd’hui, son président, André Santini, refuse toute possibilité d’accorder plus de temps aux villes pour travailler à cette alternative. Ce moyen de pression n’est pas acceptable !
Nous mesurons que des éléments techniques et juridiques restent flous et peuvent inquiéter les maires, élus municipaux et territoriaux.
Cependant l’opportunité qui se présente est une formidable chance pour nos villes et les usagers.
Nous souhaitons une régie publique de l’eau comme outil de gestion de proximité pour favoriser la participation citoyenne, ce que ne permet pas actuellement le SEDIF.
Nous souhaitons une régie publique de l’eau pour avoir la main sur la tarification (par exemple en rendant gratuits les premiers m3 d’eau).
Nous souhaitons une régie publique de l’eau pour que les services publics se réapproprient l’ingénierie de la distribution de l’eau.
Nous souhaitons une régie publique car l’eau est une ressource vitale dont nous devons prendre soin et qui ne peut être gaspillée, d’autant plus face à la crise climatique mondiale.
Ces dernières décennies des centaines de villes et de métropoles ont fait le pas d’aller vers une régie publique réussissant majoritairement à faire baisser le prix de l’eau.
Par cette déclaration, nous citoyen.ne.s et militant.e.s encourageons nos élu.e.s à ne pas faillir et à envisager avec notre soutien la poursuite du projet de régie en ne réadhérant pas au SEDIF.