Mardi 6 mars, deux heures avant l’audience, Veolia s’est désisté de sa plainte en diffamation contre Jean-Claude Oliva, directeur de la Coordination Eau Île-de-France. Voir la réaction de l’association ci-dessous.
Jean-Claude Oliva et Emmanuel Poilane à la sortie du Palais de Justice
L’Assemblée générale des Nations unies du 19 décembre 2017 a adopté une résolution intitulée « Les droits de l’homme à l’eau potable et à l’assainissement », par 183 voix pour, une voix contre (Kirghizstan) et 2 abstentions (Afrique du Sud et Turquie), l’Assemblée générale réaffirme que les droits de l’homme à l’eau potable et à l’assainissement, en tant qu’éléments du droit à un niveau de vie suffisant, sont indispensables pour la pleine jouissance du droit à la vie et de tous les droits de l’homme.
Ebdo du 2 mars consacre un dossier à la « bataille pour l’eau de nos robinets » qui revient de façon détaillée sur le mouvement de retour à la gestion publique, notamment en Île-de-France. Le magazine fait cependant la part belle au souhait de M. Santini de voir à nouveau la compétence eau transférée, cette fois à la métropole. Ebdo évoque aussi les relations troubles entre certains élu-es et certaines entreprises, des dîners prestigieux offerts à l’occasion du salon des maires, au week-end découverte des vins pour les dirigeants du syndicat de l’assainissement, le SIAAP, voir ci-dessous. Mise en cause notamment Karina Kellner, ex-vice-présidente du SEDIF, qui a défendu bec et ongles, mais sans beaucoup de succès, l’adhésion de Plaine commune au SEDIF. Ceci explique-t-il cela?
La Compagnie d’Aménagement des Coteaux de Gascogne (CACG), qui s’est fait connaître du grand public au moment du funeste projet de « Barrage de Sivens », vient à nouveau d’être condamnée par la chambre correctionnelle de la cour d’appel de Toulouse pour sa gestion illicite du barrage de la Gimone, affluent de la Garonne. Régnant sur la politique de l’eau dans le grand Sud-Ouest, la compagnie multiplie les grands barrages à forts impacts environnementaux cloisonnant les rivières. C’est elle qui, à la fois, projette, construit et exploite les barrages. La délinquance environnementale de cette société au fonctionnement opaque est désormais solidement établie par le juge pénal de Toulouse, saisi de l’affaire par France Nature Environnement et sa fédération régionale.
En l’absence d’un cadre juridique clair, de nombreux cours d’eau sont déclassés sous l’influence de la FNSEA, qui cherche à contourner la loi sur l’eau. Des milliers de ruisseaux sont ainsi en train d’être purement et simplement rayés de la carte de France.
Une vingtaine de municipalités de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne contestent la délégation de la gestion de l’eau au secteur privé. Elles ont entériné au mois de décembre dernier leur retrait progressif du Syndicat des eaux d’Ile-de-France (Sedif), qui confie cette activité à Veolia. Elles se donnent deux ans pour mener des études et choisir ou non de quitter définitivement le Sedif et de passer à une régie publique. Un reportage de ViàGrandParis
un réseau qui réunit citoyens et associations autour de la ressource en eau en Île-de-France et sur tout le territoire français, sur tous les aspects: social, environnemental, économique, juridique, de la santé, culturel…