La mobilisation citoyenne pour une gestion publique de l’eau vient de remporter une nouvelle victoire. Après des années de gestion de l’eau par le SEDIF et les scandales de son délégataire, la multinationale VEOLIA, le conseil municipal extraordinaire de la ville de Saint-Denis a voté mercredi un vœu fort, en faveur d’une régie publique et pour le lancement d’études indépendantes en vue de ce changement de gestion. Par le Collectif eau publique de Saint-Denis.
Le conseil municipal de l’Île-Saint-Denis réuni mercredi 15 novembre a adopté à l’unanimité un vœu en faveur de la gestion en régie publique. Le texte souligne la mobilisation exceptionnelle des citoyen-nes et des élu-es qui a permis aux Établissements publics territoriaux de surseoir à l’adhésion au SEDIF et soutient le compromis obtenu. Il demande que les deux ans gagnés soient mis à profit pour réaliser les études nécessaires avant la décision définitive.
Lundi 6 novembre, nous étions nombreux-ses et divers (élu-es et citoyen-nes, majorité municipale et opposition) pour la création du Collectif eau publique de Bagnolet. Ce collectif s’est affilié à la Coordination Eau Île-de-France (CEIDF).
Jeudi 2 novembre, élu-es et citoyen-nes des trois territoires GrandOrly-Seine-Bièvre, Est Ensemble et Plaine commune se sont retrouvé-es à Ivry pour commenter ensemble la non adhésion au SEDIF et l’obtention d’un délai de deux ans pour mener à leur terme les études engagées, consulter la population et décider. Analyse de la situation et perspectives.
La vague citoyenne en action: ici une initiative de « porteur de parole » à Montreuil.
2017, année de l’eau publique ? titrait l’hebdomadaire Politis, il y a quelques mois. Aujourd’hui, nous enregistrons un succès de première importance: trois territoires (Grand-Orly-Seine-Bièvre, Est Ensemble et Plaine commune) regroupant 1,5 millions d’usagers, soit un tiers du Syndicat des Eaux d’Île-de-France (SEDIF), ne vont pas re-adhérer à cet organisme d’ici à la fin de l’année ! Nous sommes maîtres de notre destin : tout devient ainsi possible pour la gestion publique, même si rien n’est encore définitivement gagné.
La loi NOTRe permet aux communes, via leurs territoires, de ne pas ré-adhérer au SEDIF (syndicat des eaux d’Ile-de-France). En cas de volonté d’adhésion, celles-ci doivent le manifester avant le 31 décembre 2017. Malgré de très nombreuses sollicitations pour ne pas dire pressions, à ce jour, trois établissements publics territoriaux n’ont toujours pas manifesté leur volonté d’adhésion. Il s’agit d’Est Ensemble, Plaine Commune et Grand Orly-Seine-Bièvre. Ces établissements publics regroupent 36 communes et 1,5 millions d’habitants, usagers du service de l’eau.
Par Jacques Perreux, président du groupe écologiste et citoyen au Conseil de l’Établissement public territorial Grand-Orly-Seine-Bièvre.
un réseau qui réunit citoyens et associations autour de la ressource en eau en Île-de-France et sur tout le territoire français, sur tous les aspects: social, environnemental, économique, juridique, de la santé, culturel…