Des bactéries pour éliminer les PFAS

Des chercheur.se.s de l’université de Californie à Riverside (UCR, États-Unis) ont découvert des bactéries capables de briser les liaisons carbone-fluor à l’origine de la solidité des « polluants éternels ». Des applications sont particulièrement attendues par les producteurs d’eau aux Etats-Unis au moment où la réglementation concernant les PFAS dans l’eau potable va être durcie. Selon le communiqué des scientifiques, il s’agit d’un pas de plus vers des traitements à faible coût des sources d’eau potable contaminées. Une démarche à l’opposé de celle du Syndicat des eaux d’Île-de-France (SEDIF) et de Veolia avec l’osmose inverse basse pression (OIBP), une technologie hors de prix et polluante. Voir les articles de Futura Sciences, le communiqué des chercheur.se.s et l’article de la revue scientifique SciencesAdvances.

Yujie Men
Yujie Men (UCR/Stan Lim),  co-autrice de la découverte et professeure associée au Bourns College of Engineering de l’UCR, au département de génie chimique et environnemental.

Découverte majeure de bactéries qui éliminent les PFAS, les redoutables polluants chimiques éternels

Les PFAS s’insinuent partout. Et ils sont difficiles à éliminer. Mais des chercheurs viennent de mettre la main sur des microbes qui pourraient nettoyer nos eaux polluées. Par Nathalie Payer dans Futura Sciences.

Les PFAS – les substances per- et polyfluoroalkyles – sont connus pour leur persistance. On les surnomme « produits chimiques éternels » parce qu’ils sont construits autour de liaisons  particulièrement difficiles à briser. Mais des chercheurs de l’université de Californie à Riverside (UCR, États-Unis) viennent de mettre la main sur des  – assez courantes dans nos  – qui en seraient capables. Sur certains PFAS, en tout cas.

Lire l’article complet en accès libre


Des microbes capables de détruire certains « polluants éternels »

Les bactéries peuvent rompre les liaisons fluor-carbone tenaces dans les polluants insidieux de l’eau. Communiqué de l’université de Californie à Riverside.

Une équipe d’ingénieurs environnementaux de l’UC Riverside a découvert des espèces bactériennes spécifiques capables de détruire certains types de « produits chimiques éternels », un pas de plus vers des traitements à faible coût des sources d’eau potable contaminées.

Les micro-organismes appartiennent au genre Acetobacterium et sont couramment présents dans les eaux usées du monde entier.

Les produits chimiques éternels, également connus sous le nom de substances per- et polyfluoroalkylées ou PFAS, sont ainsi nommés parce qu’ils possèdent des liaisons chimiques carbone-fluor extrêmement fortes, qui les rendent persistants dans l’environnement.

Les micro-organismes découverts par les scientifiques de l’UCR et leurs collaborateurs peuvent briser ces liaisons tenaces fluor-carbone, ont-ils rapporté mercredi 17 juillet dans la revue Science Advances.

Schéma de l’action des bactéries pour nettoyer un aquifère:
Traitement biologique des eaux souterraines
Illustration de l’UCR par Evan Fields

Le traitement des eaux souterraines par des bactéries est rentable, car les micro-organismes détruisent les polluants avant que l’eau n’atteigne les puits. Le procédé consiste à injecter dans les eaux souterraines les espèces de bactéries préférées ainsi que des nutriments pour augmenter leur nombre.

Lire l’article complet en accès libre


Systèmes de bifurcation électronique et d’efflux de fluorure impliqués dans la défluoration des acides carboxyliques insaturés perfluorés par Acetobacterium spp

Résumé dans la revue scientifique SciencesAdvances

Le clivage enzymatique des liaisons C─F dans les substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) est largement inconnu, mais recherché avec avidité pour promouvoir la biologie des systèmes pour la bioremédiation des PFAS. Nous rapportons ici la défluoration réductrice des acides per- et polyfluorocarboxyliques α, β-insaturés par Acetobacterium spp. Les produits de défluoration microbiens ont été structurellement confirmés et ont montré une régiospécificité et une stéréospécificité, cohérentes avec leur formation par des réactions enzymatiques. Une comparaison des activités de défluoration entre plusieurs espèces d’Acetobacterium a indiqué qu’un exportateur de fluorure fonctionnel était nécessaire à la détoxification du fluorure libéré. ​​Les résultats des tests d’inhibition in vivo et de la modélisation enzymatique in silico ont suggéré l’implication d’enzymes de la voie de réduction du caféate à bifurcation électronique à base de flavine [caféoyl-CoA réductase (CarABCDE)] dans la défluoration réductrice. Il s’agit d’un rapport sur des micro-organismes spécifiques effectuant une défluoration réductrice enzymatique des PFAS, qui pourraient être liés à des réductases à bifurcation électronique qui sont répandues dans l’environnement.

Lire l’article scientifique complet en accès libre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *