En Seine-et-Marne, un projet de nouveaux forages pétroliers accroît les risques pesant sur des sources essentielles pour l’alimentation en eau potable des Francilien·nes. Conformément à leur engagement de long terme pour protéger la ressource en eau, Eau de Paris et la Ville de Paris se mobilisent contre ce projet. Mise à jour: le référé a été rejeté par le tribunal administratif, la mobilisation continue! -déclaration de Dan Lert.
A Nonville (Seine-et-Marne), l’entreprise Bridge Energies, qui exploite déjà 3 puits de pétrole, a obtenu l’extension de sa concession puis l’autorisation de creuser deux nouveaux forages. Or, ces nouveaux forages pétroliers seraient réalisés et exploités à proximité de sources stratégiques pour l’alimentation de Paris et des territoires avoisinants en eau potable.
Des captages précieux
Déclarés d’utilité publique, les périmètres de protection des captages de Villeron et Villemer alimentent chaque jour les robinets d’eau potable de près de 200 000 Parisien·nes et Seine-et-Marnais·es. Ils sont vulnérables. La rivière Lunain coule à 300 m à peine de la plateforme avant de traverser le périmètre sourcier de Villeron.
Une menace grave et immédiate
Si elle se concrétise, cette opération fera peser sur ce patrimoine naturel une menace grave et immédiate. Pour atteindre le pétrole à 1500 mètres de profondeur, deux nappes d’eau souterraine devront être traversées, avec le risque d’une contamination.
L’exploitation et le transport des hydrocarbures comportent eux aussi de nombreux risques : pollution des sols, des eaux de surface et souterraines par les hydrocarbures et autres substances chimiques liées à l’activité d’extraction. Ces dernières années, deux incidents sur le site BridgeOil, devenu Bridge Energies, ont déjà conduit à des pollutions de l’eau et/ou de l’environnement.
Ce projet est une catastrophe environnementale en puissance, à l’heure où les ressources en eau sont de plus en plus menacées. Nous défendons avec force et détermination la protection des ressources en eau dans l’intérêt supérieur des habitants, des usagers parisiens et de l’environnement. Dan Lert, Président d’Eau de Paris.
C’est pourquoi la Ville de Paris et Eau de Paris s’opposent à ce projet d’un autre temps qui menace la ressource en eau et la biodiversité. Eau de Paris a demandé à la justice la suspension et l’annulation de l’arrêté préfectoral qui autorise les travaux.
La première audience s’est tenue le 26 avril et nous attendons la décision dans les prochains jours qui doit permettre dans un premier temps et en urgence de suspendre le démarrage des travaux. Le jugement au fond, sur l’autorisation accordée à cette extension du nombre de forages, interviendra en 2025.
un réseau qui réunit citoyens et associations autour de la ressource en eau en Île-de-France et sur tout le territoire français, sur tous les aspects: social, environnemental, économique, juridique, de la santé, culturel…