En Île-de-France, un nouveau système de filtration de l’eau potable retient les PFAS… qui sont ensuite rejetés dans les rivières

Oise, eau de mauvais augure ? Que quatre millions de Francilien·nes puissent boire de l’eau sans PFAS, ni micropolluants. C’est le rêve du Syndicat des eaux d’Île-de-France, qui teste une stratégie de pointe pour les filtrer. Une technique efficace mais énergivore, qui entraîne des rejets polluants dans la nature. Par Mathilde Picard.

Ce qu’il faut retenir :

→ Le Syndicat des eaux d’Île-de-France (Sedif) teste un système de traitement de l’eau potable sophistiqué qui supprimera presque tous les PFAS et autres micropolluants de l’eau du robinet de quatre millions de personnes.

→ Ce système combine la nanofiltration et l’osmose inverse basse pression, des filtres bien plus fins qu’un cheveu qui nécessitent d’utiliser de grandes quantités d’électricité pour fonctionner.

→ Les concentrats de polluants, une fois séparés de l’eau buvable, seront rejetés dans la Seine, la Marne et l’Oise, en aval des usines. C’est déjà le cas sur le site de Méry-sur-Oise (Val-d’Oise).

→ La technologie représente un surcoût de 40 centimes par mètre cube pour les usager·es, afin de financer des travaux à hauteur d’un milliard d’euros.

Extrait:

Dans un courrier à la Drieat, l’Office français de la biodiversité (OFB) relève de son côté «des lacunes» dans la surveillance des rejets proposée par le Sedif. Celle-ci ne permet pas de détecter toutes les substances ni «d’apprécier les effets écotoxiques de la charge polluante sur les organismes», précise ce document cité dans Le Parisien, et que Vert a pu consulter. L’OFB y relève le risque d’«apports de nouvelles substances à caractère écotoxique dans le milieu à l’occasion de l’entretien occasionnel ou régulier des membranes».

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