Lancement d’une commission d’enquête parlementaire sur « la mainmise sur l’eau par les intérêts privés »

Le groupe parlementaire de la France Insoumise a décidé d’exercer son droit de tirage pour mener une commission d’enquête sur la mainmise des intérêts privés sur l’eau et ses conséquences, qui sera présidée par Mathilde Panot. Une initiative que la Coordination EAU Île-de-France suivra avec intérêt. Ci-dessous un article de Dorothée Laperche et en lien la présentation de la commission d’enquête.

« Le groupe France insoumise a décidé de faire fonctionner son droit à lancer une commission d’enquête et cette année nous avons choisi le thème de l’eau », a indiqué Jean-Luc Mélenchon. Le président de La France insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale a annoncé mercredi 3 février le lancement de la commission d’enquête parlementaire relative à la mainmise sur la ressource en eau par les intérêts privés et ses conséquences. « Cette commission réaffirme que l’accès à l’eau et l’assainissement est le défi du siècle. L’accès à l’eau est mis en danger par le réchauffement climatique mais aussi par son accaparement par des multinationales », a affirmé Mathilde Panot, député la France insoumise du Val-de-Marne et future présidente de la commission d’enquête.

Cette initiative s’inscrit notamment dans la continuité de la proposition de loi du groupe en janvier 2018 qui visait à faire de l’eau un droit inaliénable. Proposition aujourd’hui renvoyée en Commission des lois constitutionnelles. « Le cycle de l’eau est brisé par l’artificialisation du sol (…) Un second problème est sur la question de la qualité : nous nous rendons aveugles sur les métabolites dans l’eau potable, liés à la présence de pesticides dans les nappes, a noté Loïc Prud’homme, co-auteur de deux rapports parlementaires sur la question. La problématique de l’eau est technique mais doit être réglée par un abord politique ».

Dans un contexte de tension sur la ressource, le groupe déplore également la privatisation à prévoir des barrages« Nous pensons auditionner des acteurs tels que Veolia, Suez, Danone, Nestlé, des experts mais également les ministères, les agences de l’eau et les autorités organisatrices, pour comprendre le rôle que prend l’État dans cet accaparement de l’eau par des entreprises privées », a précisé Mathilde Panot. La députée souhaite accorder une attention particulière aux cas identifiés en Outre-mer. La commission devrait également se pencher sur le projet de rachat de Suez par Veolia.

Réglementairement, une commission d’enquête comprend des parlementaires de tous les groupes, dans la limite de 30 députés et de 21 sénateurs et doit durer six mois au maximum.

Le groupe LFI compte sur une remise des résultats des travaux en juillet.

Lire la résolution instituant la commission d’enquête

Une réflexion sur « Lancement d’une commission d’enquête parlementaire sur « la mainmise sur l’eau par les intérêts privés » »

  1. La France subit des inondations de plus en plus destructrices et meurtrières (pour les contribuables mais aussi pour la biodiversité), la seule façon de lutter contre les inondations c’est de capter les ruissellements en commençant le plus en amont possible des bassins versants et de réguler le débit des rivières de manière à garder un débit acceptable pour les agglomérations en aval. Inondation c’est quand l’eau repart trop vite vers la mer, sécheresse c’est quand elle est repartie trop vite …
    Si, sur le plan des inondations et des sécheresses, la situation se dégrade fortement d’année en année c’est justement parce que la région détruit quand il faudrait construire :

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