Grand Paris Sud, agglomération de 350 000 habitant.e.s et de 23 communes est l’héritière pour l’eau de la création de deux villes nouvelles que se partageaient la Lyonnaise des Eaux, devenue Suez, et Veolia, avec un avantage à Suez. En 2005, la Haute Autorité de la Concurrence, saisie entre autres par Grigny et St Michel-sur-Orge, a condamné Suez pour abus de position dominante et pratiques anticoncurrentielles. Plus récemment, la loi Notre avec le regroupement des communes, a permis l’émancipation des élu.e.s et des services. Le système Suez s’érigeant en obstacle politique, financier et juridique, au droit commun sur cette partie de l’Île-de-France et à l’organisation de la concurrence pour la fourniture de l’eau potable, est un cas quasi unique en France. Entretien avec Jacky Bortoli, conseiller délégué au Cycle de l’eau de GPS et membre du conseil de surveillance de la régie de l’eau.
Le conseil d’exploitation de la Régie de Grand Paris Sud (GPS) unanime appuie le Syndicat Eau du Sud francilien (SESF) dans son combat face aux actionnaires de la multinationale. Une déclaration et une note explicative, préparées en commun par des représentants des collèges élus et usagers ont été votées à l’unanimité moins une abstention ( lire à la suite de l’article). Par l’Association Eau Publique Orge Essonne.
Un vote historique commun des élus et usagers pour la maitrise publique de l’eau, ça s’arrose!
Le 29 avril 2024, à l’Université d’Evry, les élus du Syndicat Eau du Sud Francilien ont annoncé saisir la Haute autorité de la concurrence à l’encontre de Suez et de Meridiam et un recours au tribunal pour que les usines de production d’eau potable reviennent aux collectivités comme biens de retour (Lire l’article Eau du Sud Francilien saisit la Haute autorité de la concurrence). Analyse de cette nouvelle situation avec Jacky Bortoli, Conseiller communautaire délégué en charge du cycle de l’eau de Grand Paris Sud. Extraits vidéos de la soirée du 29 avril. Lire aussi différents documents qui ont jalonné l’action depuis un an, un article des Echos et l’avis du Conseil d’Etat sur les biens de retour.
Après des années de combat acharné contre le groupe Suez, le syndicat mixte fermé « Eau du Sud Francilien », constitué de quatre intercommunalités, saisi la Haute Autorité de concurrence. L’objectif ? Permettre la réappropriation publique de la production et du transport d’eau potable. Par Margot Bonnéry.
Une « nouvelle gouvernance » d’Eau du Sud Parisien, filiale à 100% de Suez a été annoncée en 2019 pour associer plus étroitement les collectivités qui lui achètent l’eau en gros. Quatre élu.e.s « censeurs » représentaient les collectivités à son conseil d’administration. Las, c’est déjà fini! Eau du Sud Parisien devient une société par actions simplifiée. Exit les élu.e.s et leurs questions gênantes. C’est la confirmation que Suez emporté par la finance, s’éloigne des collectivités. Lire la lettre de Philippe Rio, Maire de Grigny et Président de la régie de l’eau de Grand Paris Sud adressée le 22 mars à Mme Soussan, Directrice générale de Suez. Lire aussi le courrier d’Eau du Sud Parisien du 7 mars 2024 annonçant les changements d’organisation. Lire enfin la lettre des censeurs du 14 novembre 2022 demandant des explications à Eau du Sud Parisien…
La lettre de l’Observatoire des multinationales (dont nous publions un extrait) s’interroge sur la provenance de la fortune des milliardaires et des grandes multinationales. On se souvient que Philippe Rio, maire de Grigny et président de la régie publique de l’eau de Grand Paris Sud, alertait dans l’article Quand Suez joue au bonneteau sur le gonflement artificiel des tarifs de vente de l’eau en gros par la multinationale. Alors ceci explique-t-il cela? Et où va cette fortune ? Suez vient de changer de mains, s’éloignant encore davantage des collectivités …si c’est possible!
un réseau qui réunit citoyens et associations autour de la ressource en eau en Île-de-France et sur tout le territoire français, sur tous les aspects: social, environnemental, économique, juridique, de la santé, culturel…