Elodie Girardet, Maire-adjointe de Romainville, Daniel Guiraud, conseiller départemental du canton Bagnolet, Les Lilas, Romainville, Câline Trbic, conseillère municipale de Bagnolet et Franck Couallier, les Lilas, ont répondu à l’adresse de la Coordination EAU Île-de-France. Il.elle.s prennent position pour la régie publique de l’eau et sont favorables à davantage de transparence au SIAAP avec l’ouverture de son CA aux associations.
Nous tenons, par la présente, à vous informer que nous souscrivons aux grandes lignes de l’adresse de la coordination EAU Île-de-France aux candidat.e.s aux élections départementales 2021.
Dès la création d’Est Ensemble début 2010 (sous forme de communauté d’agglomération, avant sa transformation en Etablissement Public Territorial fin 2015), Daniel Guiraud s’était prononcé en faveur d’une régie publique de l’eau. En décembre 2017, à l’initiative notamment des Lilas, les élu.e.s d’Est Ensemble ont choisi de ne pas réadhérer au SEDIF. C’était un premier pas indispensable.
En juin 2019, en qualité de Maire des Lilas, il a organisé, avec la majorité municipale, une votation citoyenne qui, comme à Bagnolet, Bondy et Montreuil, a mobilisé plusieurs milliers de personnes Les votants ont très majoritairement apporté leur suffrage en faveur d’une régie publique de l’eau.
Nous considérons en effet que l’eau, bien commun de l’humanité, ne doit plus être traitée sous le prisme de la gestion comptable et financière : elle n’est pas une marchandise, mais une ressource vitale pour la planète et ses habitant.e.s.
Nous nous félicitons qu’Est Ensemble s’engage aujourd’hui dans des négociations de sortie du SEDIF afin de mettre en place la Régie Publique. La volonté des élu.e.s partisans de cette forme de gestion a été entendue et c’est une excellente chose, a fortiori dans le contexte de concentration capitalistique par fusion-absorption VEOLIA-SUEZ auquel nous assistons actuellement.
Concernant la procédure de filtration par osmose inverse basse pression qui pourrait alourdir la facture des usagers, nous ne disposons pas à ce jour d’une connaissance suffisante de cette question nous permettant de nous prononcer, mais nous allons nous documenter, y réfléchir et vous ferons ensuite part de notre position.
Concernant le conseil d’administration du Syndicat interdépartemental d’assainissement de l’agglomération parisienne, nous n’avons aucune objection à ce que des associations citoyennes – telle la coordination EAU – puisse intégrer sa gouvernance en participant au CA du SIAAP.
Nous souscrivons pleinement aux objectifs de zéro bouteille en plastique et de développement du fret fluvial.
Enfin, la reconnaissance de la personnalité juridique des fleuves, de leur source à leur estuaire, nous semble un outil utile pour améliorer l’efficacité des actions judiciaires à l’encontre des groupes pollueurs. Nous ajoutons que les Conseils départementaux, dans le cadre du Grand Paris, devront, selon nous, être associés aux travaux de « l’Axe Seine », et qu’il serait souhaitable qu’ils portent ensemble, avec Paris et les Régions Île-de-France et Normandie, cette revendication de reconnaissance de personnalité juridique des fleuves concernés par l’impact de la pollution.