Depuis plusieurs semaines, de nombreux médias consacrent articles, dossiers, émissions très documentées à de possibles scandales dans la gestion de l’eau…
Par Jacques Perreux, président du groupe écologistes et citoyen-nes du GrandOrly-Seine-Bièvre.
Ebdo du 2 mars consacre un dossier à la « bataille pour l’eau de nos robinets » qui revient de façon détaillée sur le mouvement de retour à la gestion publique, notamment en Île-de-France. Le magazine fait cependant la part belle au souhait de M. Santini de voir à nouveau la compétence eau transférée, cette fois à la métropole. Ebdo évoque aussi les relations troubles entre certains élu-es et certaines entreprises, des dîners prestigieux offerts à l’occasion du salon des maires, au week-end découverte des vins pour les dirigeants du syndicat de l’assainissement, le SIAAP, voir ci-dessous. Mise en cause notamment Karina Kellner, ex-vice-présidente du SEDIF, qui a défendu bec et ongles, mais sans beaucoup de succès, l’adhésion de Plaine commune au SEDIF. Ceci explique-t-il cela?
Une vingtaine de municipalités de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne contestent la délégation de la gestion de l’eau au secteur privé. Elles ont entériné au mois de décembre dernier leur retrait progressif du Syndicat des eaux d’Ile-de-France (Sedif), qui confie cette activité à Veolia. Elles se donnent deux ans pour mener des études et choisir ou non de quitter définitivement le Sedif et de passer à une régie publique. Un reportage de ViàGrandParis
Les territoires qui n’ont pas adhéré au SEDIF en 2017 s’expriment maintenant dans leurs magazines. Ci-dessous la une d’en commun, le bimestriel de Plaine commune. Et le compte-rendu du vote du 19 décembre dans Le Mag d’Est Ensemble.
Dans son rapport sur « l’alimentation en eau potable de la métropole du Grand Paris », publié le 7 février, la Cour des Comptes plaide pour un transfert de la compétence eau des établissements publics territoriaux à la métropole elle-même. Faisant preuve d’un penchant libéral certain, ce rapport minimise systématiquement les bénéfices de la gestion publique et les dérives financières du SEDIF pourtant dénoncées par la Chambre régionales des comptes en juillet 2017. Un exercice qui ne convainc pas les principaux acteurs de la gestion de l’eau (à l’exception notable de …M. Santini). Dans ce premier article, nous commençons par …de drôles de comptes (de contes?) qui recouvrent des considérations très concrètes pour les usagers, s’agissant des tarifs mais aussi des investissements.
Les impayés de factures d’eau seraient en forte augmentation à cause de la loi Brottes qui interdit les coupures d’eau, selon les distributeurs privés et leur fédération professionnelle, la FP2E. Pas si simple! Henri Smets de l’Académie de l’Eau, relativise une hausse qui est loin de toucher tous les services et dont les causes sont multiples. Lire aussi le point de vue de la Coordination Eau Île-de-France.
un réseau qui réunit citoyens et associations autour de la ressource en eau en Île-de-France et sur tout le territoire français, sur tous les aspects: social, environnemental, économique, juridique, de la santé, culturel…