L’association Agleau l’a dénoncé : Véolia transforme les eaux usées en or. Le Parisien a repris l’affaire : Veolia reconnaît un taux de rentabilité de 17% en 2017 et de 11% en moyenne sur les cinq dernières années. C’est déjà considérable mais en réalité le taux de bénéfices est bien de 40% en 2017 et de 22% sur les 5 dernières années de 2013 à 2017, maintient l’association. Visiblement, cela n’émeut pas beaucoup le Président de la Communauté d’agglomération: « Cette DSP remonte à 1994, explique-t-il. En 2003 j’avais fait un nouvel avenant car on s’était rendu compte qu’il y avait des taux de bénéfices très importants. Rompre le contrat aurait coûté trop cher alors nous avons négocié des taux de rentabilité compris entre 5,16 et 5,26 %. Manifestement ils sont au-dessus. »
C’est la question que soulève le mensuel Alternatives économiques dans son numéro de janvier. Le modèle de gestion publique de l’eau a le vent en poupe, mais pour être pertinent, il nécessite un véritable engagement politique, souligne la journaliste Céline Mouzon.
Service municipal de l’eau de Clermont-Ferrand. De plus en plus de communes optent pour une gestion publique de l’eau afin, notamment, de retrouver la maîtrise du service. PHOTO : Richard Damoret – Réa
Au moyen âge, les alchimistes ont échoué dans leur quête de la pierre philosophale permettant de transformer le plomb en or. Quelques siècles plus tard, l’entreprise Veolia aurait-elle percé ce secret et réussi à faire de l’or avec nos eaux usées ? Il semble bien que oui au vu des résultats de sa filiale Cergy Pontoise Assainissement (CPA) qui gère en délégation de service public (DSP) l’usine de traitement des eaux usées de l’agglomération à Neuville-sur-Oise. En 2017 pour 11,18 millions d’euros de chiffre d’affaires (CA), le bénéfice a été de 4,5 millions d’euros soit un ratio de 40%. Depuis 2003, date du début de la DSP, le ratio moyen est de 18%.
Le Conseil de territoire d’Est Ensemble a voté hier l’adhésion au Syndicat des Eaux d’Île-de-France (SEDIF) pour les villes de Noisy et de Bobigny. C’est le résultat d’un véritable coup de force du Président Gérard Cosme qui renverse ainsi le précédent vote du 3 juillet qui avait rejeté l’adhésion de Noisy. M. Cosme a cédé au chantage de M. Santini qui, selon ses dires, bloquait depuis trois mois les travaux sur les réseaux du SEDIF pour la piscine olympique de Bondy.
Déclaration de la Coordination Eau Île-de-France et interventions des élu-es.
Le Mercredi 12 décembre 2018, la Municipalité a proposé une réunion d’information destinée aux habitants du village. Cette réunion, co-animée par le Maire de Jutigny, Fabrice Génon, et le Président du SIAEPPEM[1], Bruno Corbisier, a été l’occasion pour notre collectif d’habitants de participer à un débat public à propos de l’eau potable et surtout à propos des énormes travaux prévus dans le cadre du TransprEauvinois, et de sa fusion avec le Syndicat de l’Eau Est-Seine et Marne (dit S2E77), qui réunira à terme 100 à 150 communes.
C’est pour le moment, à notre connaissance, le seul débat de ce type proposé par une mairie concernée par la fusion au sein du TransprEauvinois. Il a soulevé des questions qui nous concernent tous.
un réseau qui réunit citoyens et associations autour de la ressource en eau en Île-de-France et sur tout le territoire français, sur tous les aspects: social, environnemental, économique, juridique, de la santé, culturel…