Le préfet de Seine-et-Marne n’a pas accordé l’autorisation environnementale au déploiement de l’Osmose Inverse Basse Pression (OIBP) dans le site pilote d’Arvigny situé à Savigny-le-Temple (Seine et Marne). Le Syndicat des Eaux d’Île-de-France (SEDIF) « regrette l’impact qu’elle aura sur le déroulement des travaux de l’usine pilote ».
En octobre dernier, la Commission départementale chargée d’évaluer les risques sanitaires et technologiques avait rendu un avis défavorable sur le projet porté par le Syndicat des Eaux d’Île-de-France (SEDIF) de produire sur l’usine d’Arvigny à Savigny-le-Temple (Seine et Marne) une eau osmosée. C’est au tour du préfet de Seine-et-Marne de refuser l’autorisation environnementale au déploiement de l’Osmose Inverse Basse Pression (OIBP) dans ce site pilote.
Le SEDIF prend acte de cette décision du préfet, mais « regrette l’impact qu’elle aura sur le déroulement des travaux de l’usine pilote » . Une décision qui conteste l’avis favorable rendu le 20 juillet 2021 à l’issue d’une enquête publique menée dans le cadre de l’autorisation environnementale, sur le site d’Arvigny et sa conduite de rejet en Seine dans les quatre communes concernées (Savigny-le-Temple, Lieusaint, Nandy et Seine Port).
Pour mémoire, le commissaire enquêteur avait estimé dans son rapport que le déploiement de l’OIBP à l’usine d’Arvigny constituait « une avancée technologique considérable dans le domaine de la distribution d’eau potable, jamais égalée à ce jour ».
800 millions d’euros au déploiement de l’OIBP
Le SEDIF est déterminé à poursuivre son projet. Le syndicat consacre dans son plan d’investissement 2022-2031, voté par les élus en décembre 2021, 800 millions d’euros au déploiement de l’OIBP dans les trois usines principales du SEDIF, à partir de 2024. « Assuré de l’intérêt des habitants et des communes de son territoire, le SEDIF poursuivra son projet pionnier vers une eau pure, sans calcaire et sans chlore, et toujours sans déchet plastique, qui s’inscrit dans son plan d’investissement 2022-2031 » , souligne le syndicat dans un communiqué.
« Nous sommes déterminés à poursuivre ce projet d’avenir et d’intérêt général, qui répond aux attentes de nos 4 millions d’usagers franciliens en matière de qualité de l’eau et devance les exigences croissantes des autorités en matière de santé », commente André Santini, président du SEDIF.