Des élus néerlandais ont très officiellement alerté la préfecture de l’Oise de leur expérience de l’entreprise Chemours et des risques de pollution de l’environnement encourus avec l’extension de l’usine de Villers Saint Paul. Mais pour la préfecture, ce n’est pas une alerte, ni une mise en garde! Leur a-t-elle seulement répondu? En tout cas, elle n’a toujours pas répondu aux demandes d’informations et de rendez-vous formulées par Me Louise Tschanz, avocate de la Coordination EAU Île-de-France, de la Fondation Danielle Mitterrand, du MNLE et de FNE IDF… Lien ci-dessous vers les articles de Julie Pietri de Radio France.
Pollution aux PFAS par l’entreprise Chemours : la lettre d’élus néerlandais n’est ni une « alerte » ni une « mise en garde », selon la préfecture de l’Oise
Le 9 novembre, deux vice-présidents du conseil provincial de Hollande Méridionale ont écrit une lettre à la préfecture de l’Oise. Ils expliquent comment des PFAS produits par Chemours ont été rejetés dans l’environnement, « tant dans l’eau que dans l’air ».
Ni une alerte ni une mise en garde : pour la préfecture de l’Oise, la lettre des élus néerlandais sur les activités de l’entreprise Chemours est un simple
« partage d’informations » et
« un échange de bonnes pratiques ».
Dans ce courrier, en date du 9 novembre, deux vice-présidents de la province de Hollande Méridionale tentent de prendre contact avec les autorités françaises à propos du géant de la chimie Chemours, implantée aux Pays-Bas et dans le département français. Ils attirent l’attention de la préfecture de l’Oise :
« Étant donné que nos deux autorités publiques traitent avec la même entreprise et sont susceptibles d’être confrontées aux mêmes défis, nous espérons pouvoir apprendre les uns des autres et bénéficier d’un échange régulier d’informations. » Les élus, qui ont appris que Chemours veut agrandir son site de Villers-Saint-Paul, invitent les représentants de la préfecture de l’Oise à leur rendre visite, à La Haye.
Un peu plus loin dans cette lettre, ils décrivent ce qu’il s’est passé chez eux, dans la périphérie de la commune de Dordrecht où vivent près de 100 000 personnes : l’arrivée de Chemours, qui s’appelait alors DuPont, dans les années 1960 et… la pollution aux PFAS, ces composés chimiques dotés de propriétés antiadhésives et imperméables. Extrêmement résistants dans l’environnement, ils sont aussi surnommés
« polluants éternels ».
« Tout autour de l’usine, l’eau est polluée » : les Pays-Bas alertent la France sur les activités de Chemours, géant de la chimie implanté dans l’Oise
Dans une lettre adressée à la préfecture de l’Oise, deux vice-présidents du conseil provincial de Hollande-Méridionale alertent sur les activités potentiellement dangereuses de la multinationale. Et notamment sur les PFAS, les « polluants éternels ».
La marque Teflon, par exemple, c’est eux. C’est une information qui, pour l’instant, reste sous les radars de l’actualité en France, malgré des articles dévoilés par la presse néerlandaise : deux vice-présidents du conseil provincial de Hollande-Méridionale, aux Pays-Bas, ont écrit une lettre de deux pages (document PDF) à la préfecture de l’Oise pour la mettre en garde contre l’entreprise Chemours. Ce géant de la chimie est visé par une enquête aux Pays-Bas pour pollution aux PFAS (substances perfluoroalkylées), des « polluants éternels », extrêmement résistants dans l’environnement. Il s’agit par exemple de composés chimiques qui servent à rendre les vêtements imperméables ou les poêles antiadhésives.
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