SEDIF : où est la démocratie ?

Selon le SEDIF, la votation citoyenne du Grand Orly Seine Bièvre (GOSB) a peu mobilisé et M. Santini rajoute que l’avis des usagers n’aura pas d’impact. Plutôt que donner des leçons, M. Santini devrait donner l’exemple et organiser une grande consultation des usagers du SEDIF sur le renouvellement du contrat avec Veolia ou le passage en régie publique ou encore sur l’osmose inverse basse pression (OIBP). La démocratie au SEDIF : chiche, M. Santini?

Suite à l’annonce des résultats de la votation citoyenne du GOSB, le SEDIF a publié un communiqué dépité. Se référant aux  325 000 habitant.e.s (enfants compris) des neuf villes, il estime que les usagers ne se sont pas mobilisés. Pourtant le SEDIF a participé à la votation citoyenne en faisant distribuer un flyer (voir ici) dans toutes les boîtes aux lettres des neuf villes concernées! Très faible mobilisation dit encore le SEDIF, est-ce vraiment cela qui gêne M. Santini ou le fait qu’il est, une fois de plus, massivement désavoué par les usager.e.s? Seulement 5,88% des votants ont refusé la régie publique et préféré le statu quo avec le SEDIF. C’était le cas aussi à Est Ensemble en juin 2019 où le SEDIF avait pareillement lancé toutes ses forces dans la bataille, se payant même des pleines pages de publicité dans le Parisien, pour ensuite contester la consultation des citoyen.ne.s…
La question de l’eau est trop complexe pour être traitée sous un angle politique (entendez citoyen), insiste encore M. Santini. Le SEDIF voudrait cantonner les citoyen.ne.s et et les élu.e.s dans des choix  techniques sur lesquels ils n’auraient rien à dire.

Quand le SEDIF consulte en catimini

Sur le dossier brûlant de l’osmose inverse basse pression et en particulier sur le projet pilote de l’usine d’Arvigny, le SEDIF a procédé à une concertation préalable en plein été 2019 : cinq citoyen.ne.s ont été réunis et cinq observations écrites ont été recueillies! Le SEDIF ne s’est pourtant pas ému de la faible mobilisation des usagers.
Il y a eu ensuite l’enquête publique officielle, en début d’été 2021 cette fois, qui double le score avec 19 observations recueillies, toutes négatives (politiques dit le SEDIF) sur le projet. Toujours pas d’émotion particulière au SEDIF concernant la faible mobilisation.
Cet exemple montre que le SEDIF s’accommode en réalité très bien  que les citoyen.ne.s et les élu.e.s ne s’expriment pas. D’ailleurs quand, malgré tout, certain.e.s d’entre eux.elles le font, il fait tout pour disqualifier leur parole (politique, dit-il) et ne suit pas leur avis.

La démocratie au SEDIF : chiche, M. Santini?

A l’opposé, le territoire GOSB et les neuf villes ont tout fait pour que les citoyen.nes soient informé.e.s, dossiers dans les journaux municipaux, débats publics, caravane à la rencontre des habitant.e.s, etc., et finalement votation citoyenne. Et ils se sont engagés lors de l’annonce des résultats à respecter le choix des citoyen.nes et à mettre en place la régie publique de l’eau. On rêve que le SEDIF en fasse autant: donner la parole aux citoyen.nes sur les grands dossiers comme le mode de gestion ou l’OIBP et suivre leur avis. Chiche, M. Santini?

Une réflexion sur « SEDIF : où est la démocratie ? »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *