Dans le Sud Francilien, Suez veut vendre l’usine de production d’eau potable pourtant déclarée « bien d’utilité publique » par un arrêté préfectoral de 1967 ! C’est une découverte capitale, un scandale dans le scandale, dans le combat pour la réappropriation publique de l’eau dont dépendent 1,4 millions d’habitant.e.s.
Depuis plus de cinq ans, des discussions avec Suez pour le rachat de la production d’eau du Réseau Interconnecté du Sud Francilien (RISF) par les collectivités sont en cours. Elles n’ont plus lieu d’être ! Suez veut vendre ce qui ne lui appartient pas et continue ses procédures dilatoires pour continuer à profiter de la poule aux œufs d’or.
Les explications de Jacky Bortoli, conseiller délégué au Cycle de l’eau de Grand Paris Sud et membre du conseil de surveillance de la régie de l’eau.
Ce 9 décembre à Evry-Courcouronnes, malgré l’heure très matinale, plus de 80 personnes se sont rassemblées pour empêcher la validation d’un accord entre le Syndicat Eau du Sud Francilien (SESF) et la multinationale Suez. La mobilisation a permis d’écarter le scénario catastrophe et d’obtenir l’engagement du Président du SESF d’élaborer un mandat de négociations précis. Ce même jour, la finance a pris le contrôle direct de Suez: on n’est jamais mieux servi que par soi-même!
Quelles différences y a-t-il entre l’offre de Suez de mai 2024, jugée inacceptable par tous les membres du Syndicat Eau du Sud Francilien (SESF) à l’époque, et celle de septembre 2024, jugée «suffisamment intéressante» par certains élus? Jugez par vous-même !
A quelques jours d’échéances décisives pour la maîtrise publique de l’eau potable dans le Sud francilien, voici une discussion franche avec Jacky Bortoli, conseiller délégué au Cycle de l’eau de Grand Paris Sud et membre du conseil de surveillance de la régie de l’eau.
Au Conseil d’exploitation de la régie de l’eau de Grand Paris Sud, jeudi 21 novembre, Michel Bisson, Président de l’agglomération, n’a pas souhaité que l’accord avec Suez soit adopté séance tenante, ni en Conférence des Maires. Pour confirmer ce recul, refuser la proposition de Suez et saisir l’autorité de la concurrence, l’association Eau publique Orge Essonne et la Coordination EAU Île-de-France appellent à un rassemblement contre « l’accord de la honte ».
Dans le Sud francilien, l’eau est une source de profits injustifiés pour cause d’abus de position dominante de Suez et de sa filiale Eau du Sud Parisien. Preuve de propriété reposant sur du sable, opacité sur la formation du prix de vente, prix de vente exorbitant qui endetterait lourdement les collectivités sur 40 ans, dénigrement de la concurrence, à l’heure où Suez propose aux collectivités du Sud Francilien de racheter la production d’eau, Philippe Rio saisit, au nom de la Ville de Grigny, l’Autorité de la Concurrence et en expose les raisons. Communiqué et courrier de Philippe Rio aux élu.e.s des collectivités membres du Syndicat Eau du Sud Francilien.
un réseau qui réunit citoyens et associations autour de la ressource en eau en Île-de-France et sur tout le territoire français, sur tous les aspects: social, environnemental, économique, juridique, de la santé, culturel…