Globalement la nouvelle directive européenne sur l’eau potable votée le 16 décembre 2020 n’apparait pas à la hauteur des enjeux de la période marquée par la crise sanitaire de la Covid 19. C’est ce que dénonçait la lettre ouverte sur la directive eau potable et le droit à l’eau du Mouvement européen pour l’eau (dont fait partie la Coordination EAU IDF) en mai dernier. Dans l’article ci-dessous et dans une visée plus pragmatique, Henri Smets (Académie de l’eau) montre le point d’appui que peut constituer cette directive pour les populations les plus démunies. En tout cas, beaucoup dépendra de la transposition qui en sera faite par chaque pays. Un enjeu de mobilisation pour les prochains mois.
Pedro Arrojo-Agudo,Rapporteur spécial sur les droits de l’homme à l’eau potable et à l’assainissement, a exprimé ses inquiétudes concernant la création du premier marché à terme de l’eau au monde, affirmant qu’il pourrait inciter la spéculation de financiers qui la négocieraient comme d’autres matières premières telles que l’or et le pétrole.
Présente dans le monde entier, la multinationale française Veolia s’est aussi exportée en Bulgarie il y a dix ans. Depuis, les prix de l’eau ont largement augmenté à Sofia et des quartiers parmi les plus précaires ont subi des coupures d’eau massives. Par Alexandre Brutelle dans Bastamag.
La Fédération syndicale européenne des services publics (FSESP) salue le vote sur la refonte de la directive sur l’eau potable au Parlement européen (PE) aujourd’hui comme un petit pas en avant pour réaliser le droit humain à l’eau dans l’UE. Il fait suite à la toute première initiative citoyenne européenne Right2water. Il est toutefois regrettable que le PE n’ait pas poussé plus loin la proposition initiale de la Commission européenne et qu’il en résulte une approche très timide du développement du droit humain à l’eau dans l’Union européenne.
La tentative du groupe de pression des entreprises de l’eau, Aquafed, de saper l’analyse de Léo Heller sur les risques pour les droits humains de la privatisation de l’eau a suscité l’indignation de plus de 100 organisations dans le monde, dont la Coordination EAU Île-de-France, qui dans le texte ci-dessous expriment leur soutien sans faille au rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à l’eau.
Alors que les groupes privés Suez et Veolia recherchent une fusion, les collectivités locales se tournent de plus en plus vers une gestion publique. Un impératif politique pour Sylvie Paquerot, professeure de sciences politiques à l’université d’Ottawa. La gestion publique ne suffit pas pour Joël Josso, secrétaire de la Coordination EAU Île-de-France. Publié dans l’Humanité du 19 octobre.
un réseau qui réunit citoyens et associations autour de la ressource en eau en Île-de-France et sur tout le territoire français, sur tous les aspects: social, environnemental, économique, juridique, de la santé, culturel…