Payer les agriculteurs pour qu’ils utilisent moins de pesticides et d’engrais : en Île-de-France, cette démarche préventive inédite permet de limiter la pollution de l’eau. Par Lorène Lavocat. Cet passionnant article met en exergue l’action novatrice d’Eau de Paris.
Un monticule surgit au milieu de la prairie scintillante de rosée. L’endroit pourrait être un bunker, perdu au fin fond de la Seine-et-Marne. Mais derrière la lourde porte se trouve un large puits d’eau translucide : la source de Saint-Thomas. Elle fait partie de la centaine de captages alimentant la capitale. Un joyau soigneusement préservé par la régie publique, Eau de Paris.
Autour de la résurgence, une quarantaine d’hectares clôturés sont « complètement protégés, sans aucune activité humaine », précise Manon Zakeossian, responsable de la protection de la ressource au sein du service municipal. Au-delà de la zone grillagée, Eau de Paris tente aussi de limiter toutes les activités qui pourraient contaminer l’or bleu. Et en premier lieu : les traitements agricoles.