Un collectif de 21 chercheurs du domaine de l’eau, dont Julie Mendret, maîtresse de conférences à l’université de Montpellier, interpellent les pouvoirs publics, dans une tribune au « Monde », sur la nocivité des PFAS, ces composants chimiques présents dans l’eau du robinet. Notre commentaire et le début de la tribune ci-dessous.
Le rapport de la commission du débat public consacré au projet du SEDIF a été publié le 20 septembre et présenté à Paris le 26 septembre en présence de la Coordination EAU IDF, de citoyens, d’élus et de représentants des régies publiques, et bien sûr, du SEDIF et des multinationales de l’eau. Le slogan de la commission du débat public « ma parole a du pouvoir » peut-il se vérifier dans les prochaines semaines avec l’abandon du projet du SEDIF et la réouverture d’un avenir commun pour l’eau en Île-de-France?
Une réunion publique sur la qualité de l’eau potable en Ile de France, les PFAS et les pesticides dans l’eau et le projet de technologie d’osmose inverse du SEDIF – syndicat des Eaux d’Ile de France s’est tenue le mercredi 19 juillet à Epinay sur Seine. Elle était organisée par la Coordination Eau Ile de France et le Collectif Eau publique Epinay-sur-Seine. Cette réunion s’inscrivait dans le cadre du débat public dédié au projet, qui s’est terminé le 20 juillet.
Dans son cahier d’acteur, le mouvement patronal a émis un « avis négatif » sur le projet du SEDIF d’équiper ses usines d’un traitement basé sur l’osmose inverse.
AMORCE, association de collectivités et de leurs partenaires, réitère son appel auprès du gouvernement pour donner aux collectivités les moyens d’agir. Suite à la publication de l’étude de l’Anses en avril dernier identifiant la présence de résidus de pesticides dans certains captages d’eau potable, AMORCE a réalisé un état des lieux auprès de son réseau national de collectivités adhérentes, des polluants émergents détectés sur les captages de leurs territoires et des conséquences sur les services d’eau potable.
En attendant le prochain atelier citoyen sur la qualité de l’eau potable, prévu à Saint-Denis, jeudi 29 juin, voici un premier focus sur les PFAS, des polluants dits éternels. Le SEDIF justifie son projet d’OIBP/nanofiltration par un durcissement, pourtant peu probable, de la législation européenne sur l’eau à brève échéance. Malgré un discours général alarmiste, le SEDIF ne donne pas d’informations sur la présence de PFAS dans l’eau produite par l’usine de Méry-sur-Oise, particulièrement impactée par cette pollution. Le SEDIF indique que les PFAS ne sont pas retenus par ses traitements actuels mais, dans ce cas, vu les concentrations relevées dans l’Oise, l’eau produite à Méry-sur-Oise serait très proche du seuil de potabilité. Peut-on encore attendre dix ans sans réagir?
un réseau qui réunit citoyens et associations autour de la ressource en eau en Île-de-France et sur tout le territoire français, sur tous les aspects: social, environnemental, économique, juridique, de la santé, culturel…