L’initiative citoyenne européenne entendue à Bruxelles

 

L’Initiative Citoyenne Européenne Right2Water a présenté ses demandes aux institutions européennes. Communiqué du Mouvement européen pour l’eau.
Bruxelles, 17 Février – « La toute première Initiative Citoyenne Européenne (ICE) a rencontré aujourd’hui Maros Sefcovic et les services de la Commission européenne pour discuter de l’application de l’ICE dans la législation européenne. C’était la première fois que la Commission européenne a discuté avec les citoyens de l’élaboration de la législation européenne.Après avoir reçu plus de 1,68 million de signatures valides (https://www.right2water.eu/fr) les représentants du comité de citoyens ont demandé à la Commission européenne de reconnaître et de mettre en œuvre dans la législation de l’UE le droit à l’eau pour tous afin que l’ensemble des États membres en fassent de même.Le message de notre ICE est simple. Mettre en œuvre le droit à l’eau, ne pas libéraliser les services d’eau dans l’UE et faire davantage pour que les gens à travers le monde aient accès à une eau propre et sûre, explique Jan Willem Goudriaan, vice-président de l’ICE Right2Water.

Aujourd’hui également, le président de la commission Environnement (ENVI) Mathias Groote a présidé une audition publique avec des représentants des commissions Pétitions, Marché intérieur, Développement. Plus de 30 membres du Parlement européen ont été en mesure de poser des questions.

L’European Water Movement a été un pilier de cette ICE. Ceux qui soutiennent l’ICE Right2Water ont un message clair: Nous ne voulons pas de la libéralisation des services d’eau dans l’Union européenne. Les Droits de l’homme passent avant les intérêts du marché, déclare Gabriella Zanzanaini, directrice des affaires européennes de Food & Water Europe. »

Lire aussi la tribune d’Emmanuel Poilane, directeur de la Fondation France Libertés Danielle Mitterrand, dans le Huffington Post: « Droit à l’eau, l’Europe à l’heure d’une citoyenneté active »

Les Indiens du Panama luttent contre un projet de barrage « écologique »

Au Panama, plusieurs villages d’amérindiens ngäbes devraient disparaître d’ici quelques mois sous les flots du barrage hydroélectrique Barro Blanco : en dépit des protestations, l’ONU et deux banques européennes soutiennent ce projet présenté comme écologique, mais qui viole les droits et le territoire de cette ethnie d’Amérique Centrale.

Un reportage de CÉCILE RAIMBEAU (REPORTERRE)

Lire la première partie

A Kiad, au Panama, les Indiens Ngäbe se battent contre un projet de barrage destructeur. Il vise à s’intégrer dans un complexe international de production d’énergie au profit d’intérêts privés.

Lire la seconde partie

 

A l’eau les candidats! Un kit pour aiguiller les futurs élus

Difficile de ne pas se mouiller. Le kit de propositions sur l’eau “prêtes-à-soumettre” aux candidats aux prochaines élections municipales est en ligne. Concrètes et réalisables, ces quinze propositions se présentent sous forme de fiches-action, qui abordent l’eau dans tous ses états : gestion, environnement, eau du robinet, solidarité, urbanisme…

C’est l’occasion de savoir tout ce qui peut être fait au niveau de votre commune : comment passer à une gestion publique? Quelle tarification ? Quelle place pour les usagers ? Quel rôle et quelle formation pour les élus ? Quid de l’état des réseaux et de la qualité de l’eau ? Comment préserver la ressource ? Autant de questions auxquelles le kit apporte des réponses, nourries par l’expertise citoyenne et par de nombreux exemples de bonnes pratiques qui existent déjà dans toute la France, et hors de nos frontières.

Résultat d’une dynamique interassociative, le kit est mis à disposition de tous ceux qui souhaitent concrétiser une gestion de l’eau plus écologique, économique et solidaire. Retrouvez le kit et les actualités de la campagne citoyenne pour l’eau et les municipales :  www.coordination-eau.fr

SOLIDARITÉ INTERNATIONALE AVEC CAJAMARCA

COMMUNIQUE UNITAIRE
Une campagne médiatique a été lancée dernièrement au Pérou contre le mouvement de solidarité internationale avec la population de Cajamarca (Andes Nord du Pérou), en lutte pacifique depuis trois ans, pour la défense de l’eau et de l’environnement, contre le méga projet minier « Conga » de l’entreprise Yanacocha (multinationale Newmont-Buenaventura-Banque Mondiale).
Ce projet d’exploitation minière à ciel ouvert détruira cinq lacs de haute montagne, 700 sources d’eau et 260 hs de prairies humides. Il constitue une menace directe pour la santé et la vie des habitants ainsi que pour l’environnement de cette importante région agricole péruvienne et contaminera tout le réseau hydrographique en aval, autant sur le versant Pacifique que sur le versant amazonien, avec un impact sur des milliers de personnes.
Depuis trois ans, les populations concernées résistent de manière pacifique. La réponse des autorités a été la répression : en juillet 2012, cinq personnes furent tuées par la police et une cinquantaine furent blessées par balles. L’indignation provoquée par cette vague de violence avait alors soulevé l’ensemble de la population de cette région des Andes et suscité la solidarité nationale et internationale.
Le méga projet « Conga » fut officiellement suspendu en août 2012.
Aujourd’hui, toutes les associations démocratiques, organisations sociales, syndicats et personnalités étrangères qui manifestèrent leur indignation et leur solidarité avec Cajamarca, et dont les objectifs humanitaires ne peuvent être mis en doute, sont l’objet d’une campagne de dénigrement lancée dans la presse péruvienne.
Lancée par un consultant connu pour être au service des entreprises minières, cette campagne s’attaque à des organisations et personnalités connues pour leur engagement en faveur de la défense de la démocratie, des Droits de l’homme, des droits environnementaux, du droit à l’eau reconnu partie intégrante des droits humains au niveau international depuis la résolution de l’Assemblée générale de l’ONU du 28 juillet 2010 et du droit à consultation préalable, reconnu par la convention 169 de l’OIT.
Cette campagne vise également à discréditer tous ceux qui, au Pérou, se sont opposés au projet minier « Conga » et qui continuent à défendre les droits de la population. Elle met en danger des personnes accusées de recevoir des soutiens de l’étranger et de s’opposer au développement du Pérou.
Nous avons des raisons pour exprimer notre préoccupation au moment où la loi N° 30151 vient d’être adoptée garantissant l’impunité des forces policières et de l’armée en cas d’abus et de violences et violant ouvertement les conventions internationales et où d’importants contingents de police sont installés dans les trois villes de la région de Cajamarca (Célendin, Cajamarca et Bambamarca).
Nous constatons également avec inquiétude la déclaration d’impunité et l’abandon des recherches pour établir la responsabilité de l’assassinat des cinq victimes des manifestations de juillet 2012 par le tribunal de Chiclayo.
Nous dénonçons par conséquent cette campagne médiatique et exigeons du groupe de presse El Comercio notre droit élémentaire de réponse.
Nous demandons au gouvernement péruvien de désavouer cette campagne diffamatoire contre des organisations et des personnalités politiques reconnues pour leur défense des droits démocratiques en France, en Europe, au Pérou et dans le monde entier.
Nous alertons toutes les organisations de défense des droits humains au niveau national et international, appelons à la plus grande vigilance et réaffirmons solennellement et fermement notre solidarité avec les populations de Cajamarca, les membres des rondes paysannes et les dirigeants sociaux et politiques péruviens directement menacés.
Nous appelons toutes les organisations sociales et démocratiques défendant les droits humains et environnementaux à renouveler leur solidarité en signant ce communiqué unitaire et à rejoindre la coordination que nous constituons en France et en Europe.

À Paris le 31 janvier 2014.

Premiers signataires, France:

France-Libertés-Fondation Danielle Mitterrand
Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP)
France Amérique Latine (FAL)
Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD-Terre Solidaire)
Comité de Solidarité avec Cajamarca
Collectif de Péruviens en France
Coordination Eau Ile – France
Amis de la Terre
Association des Populations des Montagnes du Monde
Union Syndicale SOLIDAIRES
Emancipation – Tendance intersyndicale
CADTM (Comité pour l’annulation de la dette du tiers monde)
Alternatives au Développement Extractiviste et Anthropocentré (ALDEAH)
Parti Communiste Français (PCF)
Europe Écologie Les Verts (EELV)
Nouveau Parti anticapitaliste (NPA)
Gauche Citoyenne
Les Alternatifs
Comité de solidarité avec les luttes du peuple argentin (CALPA)
Comité Amérique Latine de Caen
Association Terre et Liberté

Europe :

Comité Celendín Hamburgo – Allemagne
Asociación de Peruanos en Suecia – Suede
Forum de Peruanos en el Exterior – Italie

Objectif zéro phyto

 

Une loi vient d’être adoptée à l’Assemblée nationale qui interdit l’usage des phytosanitaires par les collectivités en 2020 et par les particuliers en 2022. La proposition de loi du sénateur écologiste Joël Labbé visant à limiter l’utilisation des produits phytosanitaires, attend à présent d’être promulguée, il faut donc rester vigilant.

L’enjeu n’est pas mince. En France, la qualité de l’eau potable se dégrade. Bien souvent les teneurs en nitrates, atrazine, glyphosate et autres polluants frôlent (ou dépassent) les normes acceptables pour la santé. Notre pays est le premier consommateur européen de pesticides et le quatrième consommateur au niveau mondial. En 2006, près de 90 % des rivières et 53 % des nappes phréatiques étaient contaminées. Notre alimentation n’est pas en reste : 48 % des aliments que nous consommons, en contiennent (365 pesticides différents relevés sur les fruits et légumes consommés en Europe). Et tout cela a un coût énorme pour la collectivité. On estime que l’élimination d’un kilogramme de pesticides, des milieux aquatiques revient à 60 000 euros ! On pourrait comptabiliser aussi les dépenses de santé nécessaires pour traiter les maladies causées par ces produits…

L’agriculture est souvent tenue pour responsable de la pollution engendrée par ces produits, mais les collectivités et les particuliers ont aussi leur part de responsabilité. Utilisés pour l’entretien des voiries, des parcs et jardins, des cimetières, les produits phytosanitaires contribuent à la dégradation de l’environnement et nuisent à notre santé à tous.

Grâce à la loi votée aujourd’hui, les collectivités devront dès le 1er janvier 2020 abandonner l’utilisation des produits phytosanitaires pour l’entretien de leurs espaces verts, forêts et promenades. Mais rien n’interdire d’agir tout de suite et de prendre des engagements devant les électeurs à l’occasion des municipales, qui seront appliqués dès avril 2014 ! Par exemple, celui de mener une campagne d’information et de sensibilisation des jardiniers amateurs. Et bien sûr, de renoncer à l’utilisation de ces produits dans les services municipaux des parcs et des jardins, en formant le personnel à des pratiques alternatives, plus respectueuses de l’environnement et de la vie. C’est une des propositions du Kit citoyen pour les élections municipales de 2014.

Nouvelle alerte sur l’eau potable d’Annet sur Marne

Décidément, la qualité de l’eau potable produite par l’usine d’Annet-sur-Marne dans le 77, a de quoi alerter les usagers !

L’association ADENCA indique qu’à de nombreuses reprises, tout au long de l’année 2013, une eau non conforme a été distribuée au robinet des habitants du nord-ouest de la Seine-et-Marne >>>voir les analyses

Cela s’ajoute à la pollution de la Marne par les rejets des eaux pluviales contaminées de l’aéroport CDG, en amont de la même usine >>>en savoir+)

Enfin, la plus importante décharge de déchets ultimes de France est installée en amont proche du captage (décharge Rep Veolia de Claye-Souilly) : bizarrement, certains contrôles de rejets polluants de cette décharge ne sont pas prévus par l’arrêté préfectoral qui autorise ce site.

Peut-on vraiment produire de l’eau potable à partir d’une eau brute aussi dégradée? Veolia répond oui, sur la base de ses compétences technologiques, mais les analyses de l’eau produite montrent que non!

unnamedLire les article dans le Parisien 77 :
« Inquiétude sur la qualité de l’eau pour 350.000 habitants » >>>ICI

L’association ADENCA a adressé une demande à Mme la préfète, pour exiger que des contrôles soient effectués, dans le but d’identifier les causes de non conformité de l’eau distribuée et d’y mettre fin au cours de l’année 2014 >>>lire le courrier adressé à Mme la préfète ICI

La Coordination EAU Île-de-France soutient et relaye cette initiative. Rejoignez cette action! Contact ICI

un réseau qui réunit citoyens et associations autour de la ressource en eau en Île-de-France et sur tout le territoire français, sur tous les aspects: social, environnemental, économique, juridique, de la santé, culturel…