La troisième édition du printemps de l’eau s’est inscrite dans l’actualité brûlante du déni démocratique face à la mobilisation sociale et politique contre la réforme des retraites et du déni écologique face à une sécheresse hivernale qui annonce la sécheresse estivale et à la mobilisation nationale et internationale à Sainte-Soline contre les méga-bassines, la présentation du Plan Eau (décevant!) par le président de la République, en étant la dernière péripétie.
Face à ces dénis, face au système d’exploitation du vivant et des humains, les usager.e.s, les citoyen.ne.s, les associations et collectifs, les politiques s’expriment en faveur de l’eau, comprise comme un commun NATUREL et PUBLIC. Retour sur les évènements de ce printemps …
C’est ce qu’il nous faudra retenir de cette troisième édition du Printemps de l’eau : l’intelligence collective et bienveillante du peuple de l’eau s’exprime, se consolide ! Par Maelis Biennait, volontaire en service civique.
L’association nationale des élus en charge du sport (ANDES) rappelle sa demande de suppression de l’obligation de vidange annuelle des piscines. Cette mesure d’économie et de bon sens, déjà pratiquée dans la plupart des pays européens, n’a pas été retenue dans le « plan eau » du gouvernement. Lire le communiqué ci-dessous. Sobriété, encore un effort!
L’agence de sécurité sanitaire (Anses)a publié une étude sur la présence dans l’eau du robinet de composés chimiques peu ou pas recherchés lors des contrôles réguliers. Le résidu d’un fongicide interdit, le chlorothalonil R471811, est omniprésent dans l’eau potable et au-delà de la limite de qualité dans un tiers des cas. Lire ci-dessous l’éclairage de Luc Allard, conseiller du Président de Grand Paris Sud et le communiqué de la Confédération paysanne. Liens vers les travaux de l’Anses.
E. Macron a annoncé dans son plan eau la généralisation de la tarification progressive. Le Monde et Libération ont publié des articles sur son fonctionnement avec les exemples notamment de Dunkerque et de Montpellier. Nos explications pour éviter de prendre des vessies pour des lanternes (magiques) et les liens vers les articles et la présentation détaillée de la tarification de Montpellier.
A mesurer la sobriété du déplacement pour annoncer le « Plan eau » , il était loisible de se douter que celui ne serait pas caractérisé par une réelle sobriété dans le domaine de l’eau ! Un ensemble de mesures que le public découvre avec intérêt, mais le sujet est le plus souvent méconnu. Soyons lucide.
Une analyse serrée de Bernard Drobenko, Professeur Emérite des Universités – Droit Public, Université du Littoral Côte d’Opale, est l’auteur de plusieurs ouvrages et nombreux articles dans le domaine du droit de l’eau.
Le président de la république a présenté son « plan eau ». Rien de bien nouveau dans les mesures, parfois en retrait des Assises de l’eau de 2019, comme le note FNE. Au-delà des bonnes intentions, comme la sobriété, il y a beaucoup de flou sur leur concrétisation et de grands oublis : pas de sobriété en vue pour l’agriculture ou pour le nucléaire, par exemple. L’eau est devenue depuis plusieurs mois une préoccupation majeure de l’opinion : E. Macron a voulu montrer qu’il était dans le coup et sans doute aussi faire diversion à l’émotion et aux interrogations soulevées par la répression violente contre la mobilisation écologiste à Sainte Soline.
Article de Reporterre, analyses de France Nature Environnement et de France Eau Publique, entretien express avec JC Oliva dans Combat le média et le plan commun pour l’eau de Bassines, non merci, de la Confédération paysanne et des Soulèvements de la Terre.
un réseau qui réunit citoyens et associations autour de la ressource en eau en Île-de-France et sur tout le territoire français, sur tous les aspects: social, environnemental, économique, juridique, de la santé, culturel…