Début octobre, Paola Orozco-Souel a été désignée présidente de la commission particulière de la CNDP, chargée d’organiser le débat autour du projet du SEDIF d’installer un traitement par osmose inverse basse pression (OIBP) dans ses trois principales usines de production d’eau potable. Sa lettre de mission, très détaillée, confirme la volonté d’un débat démocratique, avec des initiatives permettant de toucher, d’informer et d’écouter les usagers qui restent habituellement à l’écart des consultations ou des enquêtes publiques.
Voir en fin d’article le CV de Paola Orozco-Souel et sa lettre de mission.
Alors que la manifestation contre les mégabassines a atteint ses objectifs malgré son interdiction et l’arsenal répressif déployé par le gouvernement, retour sur le fond du problème avec cette tribune de plusieurs confédérations paysannes, publiée dans Reporterre le 28 octobre. La lutte contre les mégabassines, une lutte contre les agriculteurs ? Surtout pas, assurent des paysans dans cette tribune. Ils appellent à transformer les pratiques agricoles pour préserver la nature et non l’exploiter.
Sur les mois de juin et juillet 2022, le Réseau « Sortir du nucléaire » a fait analyser toutes les semaines par le laboratoire de l’ACRO (Association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l’Ouest) l’eau potable de Choisy-Le-Roi en région parisienne. Le résultat est sans appel : 100% des échantillons prélevés contenaient du tritium, un élément radioactif quasi inexistant à l’état naturel. Si les taux demeurent en dessous des limites de potabilité [1], cette contamination chronique pose question notamment en cas d’accident.
Les usagers domestiques vont payer cher la mise en place de l’osmose inverse basse pression (OIBP). Alors que le projet n’existe que sur le papier et qu’il ne verra peut-être jamais le jour, ses conséquences économiques se manifestent déjà. Lors de son dernier comité syndical, le 13 octobre, le SEDIF a voté une forte hausse des tarifs pour le 1er janvier 2023 : 21,5% pour la part qui lui revient dans la facture d’eau, 5,5% pour Veolia, soit au total +10,5 % pour la part eau de la facture qui passe ainsi de 1,33€/m3 à 1,47€/m3, pour une consommation annuelle de 120m3*. Voici un drôle de « service public » qui enfonce les usagers au lieu de les protéger en temps de crise.
Clémence Guetté, députée LFI-NUPES du Val de Marne, interroge le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires sur le projet d’Osmose inverse basse pression (OIBP) mené par le syndicat des eaux d’Île-de-France (SEDIF). Question écrite du 4 octobre en attente de réponse.
Devant la détermination et la mobilisation citoyenne, Suez et le maire d’Achères remballent, au moins pour un temps, leur projet d’usine dans le quartier Montsouris. La plus grande vigilance s’impose cependant. Au-delà de la localisation contestée, l’utilité même du projet est remise en cause. Compte-rendu de Maurice Martin, président de l’AREP-Val de Seine et article de 78actu.
un réseau qui réunit citoyens et associations autour de la ressource en eau en Île-de-France et sur tout le territoire français, sur tous les aspects: social, environnemental, économique, juridique, de la santé, culturel…