Pour la seconde année, le collectif nos services publics publie un rapport sur l’état des services publics dans notre pays. Signe des temps, un chapitre de 56 pages (!) , le premier, est consacré à l’eau. Dans une démarche particulièrement pertinente, les crises environnementales sont analysées comme génératrices de conflits de besoins qui interrogent de nombreux pans de notre modèle social. Et les outils actuels de politique publique sont inadaptés pour intégrer les limites planétaires et perpétuent, donc aggravent, ces conflits de besoins. Mettre de cette façon l’environnement au cœur de la crise sociale est nouveau et prometteur. Dans cette veine, le chapitre sur l’eau est à la hauteur de la situation et de nos attentes. Lire ci-dessous l’introduction et télécharger le chapitre sur l’eau.
Les écosystèmes aquatiques et l’eau doivent être considérés et gérés dans le domaine public, comme des communs, accessibles à tous mais non appropriables par quiconque, a indiqué lundi 16 septembre, Pedro Arrojo-Agudo, expert indépendant des Nations Unies, fustigeant l’approche considérant « l’eau comme une marchandise » qui devrait être gérée selon la logique du marché.
Jean-Claude Oliva et Pedro Arrojo à la fête de l’Humanité le 16 septembre 2023
La Coalition Eau qui regroupe les ONG françaises de solidarité internationale, vient de publier un guide méthodologique pour accompagner la réalisation de diagnostics territoriaux sur l’accès à l’eau, désormais obligatoires pour identifier les personnes en situation de non accès – ou de mal accès – à l’eau sur un territoire.
Le journal l’âge de faire de l’été 2024 est consacré pour l’essentiel aux enjeux de l’eau. On y retrouve un article et des photos de Daniel Hofnung, co-président de la Coordination EAU IDF, qui a effectué un voyage au Rajasthan (Inde) en début d’année pour étudier les réalisations de Rajendra Singh et de son organisation, Tarun Bharat Sangh. On y retrouve aussi le nouveau paradigme de l’eau de Michal Kravcik, ingénieur slovaque, un mode d’emploi des jardins de pluie et bien d’autres choses. Voir lien vers les articles ci-dessous. Le journal en version papier sera disponible (3€) auprès de notre association en septembre, notamment dans les forums des associations. Le trimestriel Naturellement de l’été 2024 consacre lui aussi une large place à l’eau avec notamment un article de Daniel Hofnung sur son voyage en Inde et un témoignage sur la pollution de la Tamise.
De g à d, Daniel Hofnung, Christian Pellicani, Jean-Claude Oliva et Rajendra Singh, au village de l’eau à Melle, autour de la revue Naturellement (photo Christian Chasseau)
Le réseau européen d’action contre les pesticides (dont fait partie l’ONG française Générations futures) a mis en évidence la présence massive dans les cours d’eau européen du TFA, un PFAS à chaîne courte, probablement issu des pesticides. Ce PFAS se retrouve aussi dans l’eau du robinet comme dans les eaux en bouteilles. Constats et pistes d’action au travers de nombreux articles publiés récemment.
La 17e journée doctorale d’archéologie de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne a réuni des doctorant⸱es de plusieurs disciplines autour de la question de l’eau et de ses enjeux dans les sociétés anciennes, afin de témoigner de la manière dont diverses communautés ont pu exploiter l’eau et ses ressources, les maîtriser et les intégrer dans leur imaginaire collectif. Il en résulte un ouvrage collectif, librement disponible en ligne.
un réseau qui réunit citoyens et associations autour de la ressource en eau en Île-de-France et sur tout le territoire français, sur tous les aspects: social, environnemental, économique, juridique, de la santé, culturel…