Du 20 avril au 20 juillet, un débat public nommé “eau potable en Ile-de-France” est mené sous l’égide de la Commission Nationale du Débat Public. Le sujet du débat public concerne précisément le projet du Syndicat des Eaux d’Île-de-France (SEDIF) de généraliser le procédé d’Osmose Inverse Basse Pression (ou encore filtration membranaire haute performance) dans ses usines de potabilisation en Ile-de-France.
Comment y participer ?
L’objectif est de se saisir de tous les espaces d’intervention et d’expression proposés par la Commission Particulière du Débat Public, y compris les espaces numériques !
Tous ces formats de participation sont largement pris en compte pour le rapport final de la Commission particulière du débat public. Il faut donc s’en servir !
1- Remplir le questionnaire en ligne
Créé par la Commission particulière du débat public, ce questionnaire a le mérite d’informer le.la citoyen.ne avec l’alternance de fiches d’informations sur le système de gestion de l’eau.
Enfin, il propose : gestion publique ou privée de l’eau ? privilégier le préventif et un “traitement juste de l’eau” ou privilégier le curatif et une fuite en avant technologique ?
Il permet à chacun.e d’exprimer et de faire entendre ses priorités face aux choix du SEDIF/Veolia.
2- Utiliser la Plateforme participative
…. Pour déposer un avis sur le projet du Sedif.
… Pour poser une question à laquelle le Sedif est obligé d’apporter une réponse (souvent décevante, hélas!)
De plus, des débats sont organisés par des villes et / ou des associations locales pour permettre d’exposer les limites et les alternatives de ce projet. Après le débat très réussi à l’Académie du climat à Paris, un autre débat est prévu à la Mairie de l’Ile-Saint-Denis le mardi 13 juin à partir de 18h30. D’autres débats sont en cours d’organisation… surveillez l’agenda de la Coordination Eau Ile-de-France ou devenez adhérent.e pour être informé.e directement.
Qu’est-ce que le débat public sur “l’eau potable en Ile-de-France” ?
Le cadre du débat public, sous l’autorité de la Commission Nationale du Débat Public, est un espace d’information et de mobilisation citoyenne sur des projets à forts impacts environnementaux et socio-économiques, tels que celui défendu par le SEDIF. A la suite de ce débat public, qui se termine le 20 juillet, la Commission Particulière du Débat Public transmet son rapport final au Sedif. Ce dernier a 6 mois pour lui répondre.
Le sujet du débat concerne le projet de généralisation du procédé d’Osmose Inverse Basse Pression sur les trois usines principales du SEDID : Méry-sur-Oise, Neuilly-sur-Marne & Choisy-le-roi. Les chiffres phares du projet :
- un projet de 870 millions d’euros (pour l’instant),
- une augmentation de 2,5 environ de la consommation énergétique (selon les rapports du Sedif …)… à l’heure de la sobriété énergétique,
- un sur-prélèvement de la ressource eau de 15% pour produire la même quantité d’eau potable … à l’heure de la sobriété hydrique,
- la production d’un concentrat des micro-polluants rejeté dans les milieux naturels,
- une augmentation de près de 30% du prix de l’eau pour les usager.e.s, soit de 1,47€ à 1,97€ par mètre-cube.
Retrouvez une courte sélection de nos articles sur le sujet de l’OIBP et sur les risques environnementaux et socio-économiques de ce projet.
Pourquoi y participer ?
Pour le.s citoyen.ne.s, il s’agit de se resaisir d’une question qui les concerne directement : l’eau! Depuis 2016, la compétence eau est une affaire territoriale ; certains territoires choisissent de déléguer cette compétence (gestion des usines de potabilisation et distribution de l’eau) à des entreprises privées comme Veolia, Suez, Saur. C’est le choix qu’a fait le SEDIF ; depuis 100 ans, la multinationale Veolia gère les usines et la distribution. Ces deux partenaires ont fait le choix d’une fuite en avant technologique avec l’OIBP.
Les usager.e.s citoyen.ne.s doivent prendre part à ces décisions qui ont des impacts directs sur l’environnement et sur leur porte-monnaie! Aussi, ce projet concerne directement les usagers desservis par le SEDIF. Il concerne aussi tous les francilien.ne.s et tou.te.s les françai.se.s ; dégradation de la qualité des eaux de surface sur tout le bassin versant, risque d’une systématisation de cette fuite en avant technologique comme réponse à la pollution et au changement climatique à l’échelle francilienne et nationale.
Quelle technique de traitement de l’eau voulons-nous utiliser ? Pour quels impacts ? Quel modèle de gestion de l’eau souhaitons-nous défendre ?
La Coordination EAU IDF défend un modèle de gestion publique, citoyenne et résiliente de l’environnement.
Nettoyer, c’est bien; ne pas salir c’est mieux.
C’est mieux parce que ce comportement préserve notre environnement et donc la survie sur Terre de tout l’équilibre vivant.
C’est mieux mais cela ne convient pas à l’homme qui se proclame être l’espèce la plus intelligente sur Terre, mais l’homme n’est-il pas son propre prédateur ?
Le SEDIF propose une OIBP !
Un projet qui nettoie chez soi en consommant beaucoup d’énergie et qui renvoie les déchets chez les voisins.
Un projet qui prétend répondre aux attentes des particuliers en négligeant les effets indésirables comme beaucoup de médicaments.
Ce projet du SESDIF n’est autre qu’un projet financier pour addictes d’argent et de puissance, mais pas un projet humain.