Le Sedif, qui gère la production et la distribution de l’eau potable pour 133 communes en région parisienne, teste une filtration « membranaire » dans ses usines. Alors que l’établissement public promet de lutter contre la contamination aux PFAS, la régie Eau de Paris et des associations écologistes alertent sur les conséquences du projet. Par Pierre de Baudoin. Extraits.
Oise, eau de mauvais augure ? Que quatre millions de Francilien·nes puissent boire de l’eau sans PFAS, ni micropolluants. C’est le rêve du Syndicat des eaux d’Île-de-France, qui teste une stratégie de pointe pour les filtrer. Une technique efficace mais énergivore, qui entraîne des rejets polluants dans la nature. Par Mathilde Picard.
Un rapport de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) alerte sur les risques de sécheresse en Île-de-France. Des constats de la situation, des évaluations des impacts économiques, sociaux et environnementaux, des recommandations concrètes qui méritent discussion. La vision développée privilégie les activités économiques au détriment de la sécurité d’accès à l’eau pour les populations et de l’environnement.
Le 4 décembre, le gouvernement avait discrètement mis en consultation un décret exonérant les grands projets industriels de débat public (lire ici: le débat public menacé). Après la consultation, où sur les 4000 participants, seuls 0,3 % étaient pour le texte, le Conseil d’Etat a retoqué le projet de décret. Mais, au mépris de l’avis des populations, le Gouvernement réintroduit cette disposition par amendement dans le projet de loi de simplification. Dans cette situation, les salarié.e.s de la CNDP ont fait une grève historique le 25 mars. Lire ci-dessous le communiqué du Réseau action climat, l’article de 20 minutes, la réaction de notre association et signer la pétition ou interpellez votre député.
La Syndicat des eaux d’Île-de-France est bousculé par les nouvelles régies publiques de l’eau qui nouent des partenariats public-public avec Eau de Paris. La déconnexion des réseaux va coûter cher aux usagers, dit-on du côté du SEDIF, en oubliant que celle-ci est uniquement demandée par le même SEDIF dans la perspective de la mise en place de l’osmose inverse basse pression … Hélène de Comarmond, Maire de Cachan, souligne : « nous voulions retrouver notre liberté de gestion de l’eau potable, mais notre approvisionnement était réalisé à partir de l’usine du SEDIF de Choisy-le-Roi, ce qui alimentait une sorte de dépendance au SEDIF. Aujourd’hui avec Eau de Paris, nous prenons un autre chemin dans la gestion de la ressource et sa distribution. » Revue de presse avec les articles de 94citoyens.com, La Tribune et le Journal du Grand Paris.
Les alertes se multiplient concernant la présence de PFAS dans l’environnement et dans l’eau potable. Les coûts de décontamination apparaissent faramineux : qui va les payer? Le TFA, un métabolite de pesticide, est présent de façon massive et partout, alors qu’il était ignoré jusqu’à présent. Comment faire face? Réfléchissons et agissons ensemble.
La baignoire des PFAS déborde: qu’est-ce qu’on fait? Image DR
un réseau qui réunit citoyens et associations autour de la ressource en eau en Île-de-France et sur tout le territoire français, sur tous les aspects: social, environnemental, économique, juridique, de la santé, culturel…