« Face au dérèglement climatique, l’eau est plus que jamais un bien commun précieux » selon Hervé Paul, vice-président de la FNCCR (Fédération nationale des collectivités concédantes et régies) en charge du cycle de l’eau et président de la régie publique Eau d’Azur. Principaux extraits d’un entretien avec Danièle Licata, publié par la revue des collectivités locales. Hervé Paul pointe les atouts d’une gestion publique et responsable face à la crise climatique. La réutilisation des eaux usées n’est pas la solution miracle, indique-t-il aussi.
France Eau Publique, réseau des opérateurs publics de l’eau en France réunis au sein de la FNCCR, défend un modèle de gestion durable de la ressource en eau. Cette approche, basée sur la sobriété, conduit les gestionnaires publics à défendre la protection des eaux brutes plutôt qu’une course en avant technologique visant à traiter toujours plus de polluants. Avant le rendu (*) des conclusions du Chantier Eau de la Planification écologique et dans le prolongement de la prise de parole FNCCR, les membres du réseau France Eau Publique appellent à une politique volontariste fondée sur des principes simples et opérationnels pour répondre aux enjeux relatifs à la présence de métabolites et pesticides dans les eaux brutes.
Lors de la réunion de la commission du développement durable, les député.e.s macronistes ont rejeté la proposition de loi présentée par Gabriel Amard, visant à garantir l’accès à l’eau potable par la gratuité des premiers mètres cubes d’eau vitaux. Une mesure à laquelle sont pourtant favorables 86% des Français.e.s! Lire ci-dessous la présentation de Gabriel Amard et télécharger le rapport complet. C’est un document informatif et pédagogique qui peut servir de base pour poursuivre l’action en faveur de l’accès à l’eau pour tou.te.s.
Fin septembre, l’eau potable de plusieurs millions de Français contaminée par l’ESA-métolachlore, un résidu d’herbicide, est… redevenue conforme. Un « tour de passe-passe » de l’État, dénonce Générations Futures. Par Fabienne Loiseau et Clarisse Albertini (photographies) dans Reporterre.
Bien de première nécessité, l’or bleu coûte de plus en plus cher en Île-de-France et dans l’Oise. Et les tarifs de production d’eau potable — comme de sa distribution — et, en bout de chaîne, de l’assainissement des eaux usées, n’ont pas fini d’augmenter fortement. Par Aurélie Foulon et Florian Loisy.
Notre commentaire: en euros constants, les tarifs de l’eau sont stables, voire en légère baisse dans le bassin Seine Normandie, montre une étude de l’Agence de l’eau, sur laquelle nous reviendrons. C’est Eau de Paris qui tire les tarifs à la baisse pour tous les usagers domestiques. Mais le Parisien alerte à juste titre sur le risque majeur de dérapage des tarifs si le SEDIF parvenait à mettre en place l’osmose inverse basse pression. Un moyen de recréer une tendance à la hausse des tarifs pour maintenir la rente de Veolia.
Le Syndicat des eaux d’Île-de-France (Sedif), qui regroupe 135 communes de banlieue parisienne, prévoit de moderniser ses usines de traitement pour délivrer une eau « pure, sans calcaire et sans chlore » à plus de 4 millions de Franciliens. Pour cela, il compte investir près d’un milliard d’euros dans une technologie très critiquée par d’autres collectivités, qui y voient une fuite en avant ruineuse et anti-écologique. Par Matthieu Jublin.
un réseau qui réunit citoyens et associations autour de la ressource en eau en Île-de-France et sur tout le territoire français, sur tous les aspects: social, environnemental, économique, juridique, de la santé, culturel…