La semaine passée, le 16 novembre, des militants d’Extinction Rébellion et de la Coordination Eau ont mené une action symbolique devant l’usine de Choisy-le-Roi du Syndicat des eaux d’Île-de-France (le Sedif) pour dénoncer le « business de l’eau » et la mise en place d’une nouvelle technologie pour son traitement. Mais le comité syndical du Sedif a entériné sa mise en œuvre. Par Léa Guedj.
La Coordination EAU Île-de-France et extinction rébellion ont organisé un anniversaire parodique des cent ans d’union entre le SEDIF et Veolia, à l’occasion du comité syndical qui s’est réuni le 16 novembre à Choisy-le-Roi. Lire le communiqué commun ci-dessous.
La combine du SEDIF pour attribuer coûte que coûte le marché, en dépit de la fuite organisée de documents confidentiels en faveur de Veolia, peut-elle faire long feu? S’estimant lésé, Suez vient de déposer un recours express qui sera examiné le 21 novembre. Pour autant, on ne peut exclure in fine un arrangement entre les deux multinationales sur le dos des usagers qui sont les vraies victimes du coup tordu du SEDIF. En effet, en choisissant sur la base des offres intermédiaires, le SEDIF s’interdit d’obtenir les meilleures conditions économiques pour les usagers et s’affranchit des conclusions du débat public sur l’eau potable qui s’est tenu après « la grosse fuite ». Les pouvoirs publics, via le Préfet de région Marc Guillaume, doivent intervenir pour protéger les usagers et demander la suspension de ce marché truqué. Notre avis et les liens vers les articles de Marianne, du Monde et de Citoyens.com
Selon Le Monde et l’AFP, six mois après la suspension de l’appel d’offres suite à la fuite organisée et éventée de documents au bénéfice de Veolia, M. Santini déclare l’appel d’offre terminé ! Il annonce une saisine du TA qui si elle est faite, ne donnera un jugement que dans deux ans, bien après la désignation du délégataire du marché et, à un moment où il sera trop tard pour en changer. Et en revenant aux offres de début avril, il tente de squeezer le débat public sur l’eau potable en Île-de-France qui s’est conclu par un quasi consensus contre le projet du SEDIF d’installer l’osmose inverse basse pression dans ses usines. Un tour de passe passe destiné aussi à masquer la gravité des faits intervenus au SEDIF. Les pouvoirs publics vont-ils laisser faire ? Extraits ci-dessous.
Au Syndicat des eaux d’Île-de-France (SEDIF), il n’y a pas que les canalisations qui ont des fuites! Et le renouvellement du contrat de délégation de service public du SEDIF et son corollaire, la mise en place de l’osmose inverse basse pression (OIBP), apparaissent décidément bien plombés. Le transfert massif des fichiers de la réponse de Suez à son concurrent Veolia n’est pas accidentel, contrairement à ce qui était expliqué de façon complaisante par les Echos et le Figaro ces derniers jours. Il s’agit bien d’une fuite organisée, révèle BFM Business. Extraits et lien vers les articles, ci-dessous. Incapable de faire face à cette situation qui engage sa responsabilité, M Santini, le président à vie du SEDIF, déploie un rideau de fumée avec de pleines pages de publicités dans Le Parisien et dans le Magazine des acteurs du Grand Paris, luxueuse expression de la finance mondiale en Île-de-France.
Il est temps d’arrêter les frais. Cet appel d’offres truqué ne peut pas repartir à zéro dans les circonstances actuelles. L’abandon de l’OIBP et la mise en place d’une régie publique sont la seule sortie de la crise, nonobstant les poursuites pénales pour les instigateurs de la tricherie qui tourne au fiasco. Mais où sont les pouvoirs publics?
La commission consultative des services publics locaux (CCSPL) d’Est Ensemble s’est réunie lundi 25 septembre pour examiner les rapports sur le prix et la qualité du service (RPQS) pour l’eau, l’assainissement et les déchets. Compte-rendu de Julie Baudrillard qui représentait la Coordination EAU IDF. Le rapport de Veolia eau Île-de-France (VEDIF), délégataire d’Est Ensemble jusqu’au 31 décembre 2023, montre une hausse de près de 8% de ses bénéfices d’une année sur l’autre. Dans ces conditions qu’est-ce qui justifie la hausse des tarifs intervenue le 1er janvier 2023?
un réseau qui réunit citoyens et associations autour de la ressource en eau en Île-de-France et sur tout le territoire français, sur tous les aspects: social, environnemental, économique, juridique, de la santé, culturel…