L’agence de l’eau Seine Normandie ne subventionnera pas le projet pilote d’osmose inverse porté par le syndicat des eaux d’Ile-de-France (Sedif). La commission des aides considère qu’il présente plus d’effets négatifs que positifs pour l’environnement. Une décision clé sur un sujet sensible. Par Sylvie Luneau.
L‘Association Eau publique Orge-Essonne et la Coordination EAU Île-de-France, par la voix de Pascal Grandjeat, son référent départemental pour l’Essonne, se sont adressées au Préfet de ce département pour demander l’annulation des résultats de l’enquête publique concernant le projet d’installation de l’osmose inverse basse pression sur le site d’Arvigny. Lire ci-dessous le courrier des deux associations.
Dans un courrier au préfet, Michel BISSON, Président de la Communauté d’agglomération Grand Paris Sud, revient sur les conclusions rendues par le commissaire enquêteur concernant l’enquête publique sur le projet d’installation de l’osmose inverse basse pression à l’usine d’Arvigny et son corollaire, la création d’une canalisation pour le rejet des polluants concentrés en Seine.
Il relève plusieurs points erronés et une sous-estimation des enjeux environnementaux dans les conclusions du commissaire enquêteur. Il invite le préfet à rejeter la demande d’autorisation environnementale présenté par le SEDIF.
C’est un désaveu de fond pour le SEDIF : la commission des aides de l’agence de l’eau Seine Normandie a donné un avis défavorable au projet pilote d’osmose inverse basse pression (OIBP) à l’usine d’Arvigny. Le projet ne répond pas aux attentes de l’agence en matière d’impacts positifs sur la ressource en eau et sur la santé.
Le déploiement de la technologie d’osmose inverse basse pression, porté par le Syndicat des eaux d’Ile-de-France (SEDIF), continue à susciter de vives oppositions autour de l’installation de ce dispositif dans l’usine d’Arvigny, à Savigny-le-Temple (Seine-et-Marne). Philippe RIO, vice-président de Grand Paris Sud et maire de Grigny (récemment désigné meilleur maire du monde par la City Mayors Foundation à Londres), a adressé un courrier au préfet suite à l’enquête publique. Au nom de l’intérêt général, il demande à l’Etat de s’opposer à la réalisation de ce projet.
Selon le SEDIF, la votation citoyenne du Grand Orly Seine Bièvre (GOSB) a peu mobilisé et M. Santini rajoute que l’avis des usagers n’aura pas d’impact. Plutôt que donner des leçons, M. Santini devrait donner l’exemple et organiser une grande consultation des usagers du SEDIF sur le renouvellement du contrat avec Veolia ou le passage en régie publique ou encore sur l’osmose inverse basse pression (OIBP). La démocratie au SEDIF : chiche, M. Santini?
un réseau qui réunit citoyens et associations autour de la ressource en eau en Île-de-France et sur tout le territoire français, sur tous les aspects: social, environnemental, économique, juridique, de la santé, culturel…