Depuis plusieurs semaines, de nombreux médias consacrent articles, dossiers, émissions très documentées à de possibles scandales dans la gestion de l’eau…
Par Jacques Perreux, président du groupe écologistes et citoyen-nes du GrandOrly-Seine-Bièvre.
Cash investigation, l’émission d’Elise Lucet, a mis au grand jour les pratiques délétères qui semblent régner au Syndicat interdépartemental d’assainissement de l’agglomération parisienne (SIAAP) et qui font par ailleurs l’objet d’une enquête du parquet national financier. Cela interpelle d’autant plus les usagers que l’assainissement est devenu le premier poste dans la facture d’eau et qu’il ne cesse d’augmenter. La justice doit passer. Mais il faut pousser aussi la réflexion sur les causes systémiques de cette situation pour repartir sur d’autres bases. Un exercice salutaire au moment où se met en place l’architecture de la métropole du Grand Paris.
Selon le magazine Capital, Mao Peninou, adjoint PS à la maire de Paris, a transmis au procureur de la République des éléments compromettants sur la gestion du syndicat intercommunal pour l’assainissement de l’agglomération parisienne. Et ce à la suite d’une interview de Cash Investigation.
Le Monde économie a consacré un dossier aux « associations, nouvelles bêtes noires des entreprises ». Les poursuites de Veolia contre la Coordination Eau Île-de-France et la Fondation France Libertés sont évoquées dans l’extrait ci-dessous.
Selon l’hebdomadaire Marianne, la nouvelle enquête judiciaire qui vise le Syndicat interdépartemental de l’assainissement de l’agglomération parisienne SIAAP pourrait mettre en cause ses dirigeants liés au PCF. Au-delà d’une plausible affaire de corruption politique, ce qui nous intéresse dans ce dossier, c’est que l’augmentation de la facture d’eau provient ces dernières années essentiellement de l’assainissement. Ceci expliquerait-t-il donc cela? D’autre part, peu ou prou, les grands syndicats de l’Île-de-France -du SEDIF au SYCTOM -semblent souffrir des mêmes maux que le SIAAP: opacité, gigantisme, concentration des pouvoirs, collusion avec les multinationales… Et si c’était ce modèle qui était à revoir pour répondre aux défis sociaux, environnementaux et démocratiques actuels et pour fonder sur des bases plus saines la métropole du Grand Paris? Lire ci-dessous le dossier d’Emmanuel Lévy publié le 27 janvier.
Vous n’y pensez pas forcément en vous rasant, mais l’eau du robinet rapporte beaucoup d’argent à ceux qui la distribuent. Des multinationales comme Suez ou Veolia. Mais pour quels services rendus ? Révélations sur des contrats parfois opaques et très lucratifs. Publié par l’œil du 20 heures.
un réseau qui réunit citoyens et associations autour de la ressource en eau en Île-de-France et sur tout le territoire français, sur tous les aspects: social, environnemental, économique, juridique, de la santé, culturel…