Alain Ramos, conseiller municipal du Blanc-Mesnil (93), détaille la déliquescence de la gestion de l’eau dans sa ville, longtemps confiée à la Saur, puis à la Nantaise des eaux avant de tomber dans l’escarcelle de Suez. La ville du Blanc-Mesnil est une exception en région parisienne car elle puise l’eau dans son propre sous-sol, un avantage dont les habitant.e.s ne profitent visiblement pas.
Les usagers domestiques vont payer cher la mise en place de l’osmose inverse basse pression (OIBP). Alors que le projet n’existe que sur le papier et qu’il ne verra peut-être jamais le jour, ses conséquences économiques se manifestent déjà. Lors de son dernier comité syndical, le 13 octobre, le SEDIF a voté une forte hausse des tarifs pour le 1er janvier 2023 : 21,5% pour la part qui lui revient dans la facture d’eau, 5,5% pour Veolia, soit au total +10,5 % pour la part eau de la facture qui passe ainsi de 1,33€/m3 à 1,47€/m3, pour une consommation annuelle de 120m3*. Voici un drôle de « service public » qui enfonce les usagers au lieu de les protéger en temps de crise.
Clémence Guetté, députée LFI-NUPES du Val de Marne, interroge le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires sur le projet d’Osmose inverse basse pression (OIBP) mené par le syndicat des eaux d’Île-de-France (SEDIF). Question écrite du 4 octobre en attente de réponse.
Devant la détermination et la mobilisation citoyenne, Suez et le maire d’Achères remballent, au moins pour un temps, leur projet d’usine dans le quartier Montsouris. La plus grande vigilance s’impose cependant. Au-delà de la localisation contestée, l’utilité même du projet est remise en cause. Compte-rendu de Maurice Martin, président de l’AREP-Val de Seine et article de 78actu.
Le 7 décembre 2020, l’eau entrait à la Bourse de Chicago, marquant la voie d’une financiarisation de cette ressource vitale. Un an après, jour pour jour, un rassemblement s’est tenu place de la Bourse, à Paris (voir ici). Au-delà du symbole, vingt mois plus tard, il semble que ce marché à terme soit un échec, Pour autant, cet échec ne doit pas éclipser la progression de la financiarisation de l’eau sous différentes formes. Un article de Bernard Mounier et de Thierry Uso, publié sur le site web d’Attac.
La Commission nationale du débat public (CNDP) a décidé le 7 septembre d’organiser un débat public sur le projet du SEDIF d’eau osmosée. Une commission particulière de 3 à 10 membres sera constituée pour un débat qui durera environ un an, une fois la commission désignée. Notre réaction et tous les éléments de la décision ci-dessous.
un réseau qui réunit citoyens et associations autour de la ressource en eau en Île-de-France et sur tout le territoire français, sur tous les aspects: social, environnemental, économique, juridique, de la santé, culturel…