Sabine Martin, pilote du réseau « eau » de France Nature Environnement, analyse les errements et insuffisances de la politique de l’eau ainsi que les déséquilibres de la gouvernance, à l’origine des dissensions et solutions extrêmes que sont ces retenues d’eau communément appelées des mégabassines.
Fin septembre, l’eau potable de plusieurs millions de Français contaminée par l’ESA-métolachlore, un résidu d’herbicide, est… redevenue conforme. Un « tour de passe-passe » de l’État, dénonce Générations Futures. Par Fabienne Loiseau et Clarisse Albertini (photographies) dans Reporterre.
Alors que la manifestation contre les mégabassines a atteint ses objectifs malgré son interdiction et l’arsenal répressif déployé par le gouvernement, retour sur le fond du problème avec cette tribune de plusieurs confédérations paysannes, publiée dans Reporterre le 28 octobre. La lutte contre les mégabassines, une lutte contre les agriculteurs ? Surtout pas, assurent des paysans dans cette tribune. Ils appellent à transformer les pratiques agricoles pour préserver la nature et non l’exploiter.
Le 7 décembre 2020, l’eau entrait à la Bourse de Chicago, marquant la voie d’une financiarisation de cette ressource vitale. Un an après, jour pour jour, un rassemblement s’est tenu place de la Bourse, à Paris (voir ici). Au-delà du symbole, vingt mois plus tard, il semble que ce marché à terme soit un échec, Pour autant, cet échec ne doit pas éclipser la progression de la financiarisation de l’eau sous différentes formes. Un article de Bernard Mounier et de Thierry Uso, publié sur le site web d’Attac.
Dans les débuts des agences de l’eau, dans les années 1960, la redevance a été conçue comme incitative: elle devait favoriser l’investissement le moins coûteux. L’actualité récente démontre que les aspects ambitieux de la politique de l’eau des années 1960 ont été abandonnés. Focus sur les idées d’Yves Martin, précurseur d’une génération de polytechniciens qui ont voulu répondre aux défis environnementaux. Un exemple inspirant pour de jeunes diplomé.e.s de l’école polytechnique remettant en cause l’avenir qui leur est promis?
Cette tribune publiée dans Le Monde et signée notamment par Benoit Biteau, député européen écologiste et agriculteur, pointe les responsabilités du modèle agricole actuel dans la crise de l’eau que connaît notre pays. La cause de la sécheresse n’est pas seulement le changement climatique, global, en tout cas tel qu’on nous le présente, lié exclusivement aux émissions de CO2. Le pas suivant serait de comprendre que ce changement climatique ne tombe pas du ciel, mais est causé justement par les perturbations humaines du cycle de l’eau et par la vapeur d’eau qui est le premier gaz à effet de serre, loin devant le CO2. A cet égard, nous partageons la nécessité d’une réforme en profondeur du système agricole en France et en Europe.
un réseau qui réunit citoyens et associations autour de la ressource en eau en Île-de-France et sur tout le territoire français, sur tous les aspects: social, environnemental, économique, juridique, de la santé, culturel…