Début octobre, Paola Orozco-Souel a été désignée présidente de la commission particulière de la CNDP, chargée d’organiser le débat autour du projet du SEDIF d’installer un traitement par osmose inverse basse pression (OIBP) dans ses trois principales usines de production d’eau potable. Sa lettre de mission, très détaillée, confirme la volonté d’un débat démocratique, avec des initiatives permettant de toucher, d’informer et d’écouter les usagers qui restent habituellement à l’écart des consultations ou des enquêtes publiques.
Voir en fin d’article le CV de Paola Orozco-Souel et sa lettre de mission.
Les usagers domestiques vont payer cher la mise en place de l’osmose inverse basse pression (OIBP). Alors que le projet n’existe que sur le papier et qu’il ne verra peut-être jamais le jour, ses conséquences économiques se manifestent déjà. Lors de son dernier comité syndical, le 13 octobre, le SEDIF a voté une forte hausse des tarifs pour le 1er janvier 2023 : 21,5% pour la part qui lui revient dans la facture d’eau, 5,5% pour Veolia, soit au total +10,5 % pour la part eau de la facture qui passe ainsi de 1,33€/m3 à 1,47€/m3, pour une consommation annuelle de 120m3*. Voici un drôle de « service public » qui enfonce les usagers au lieu de les protéger en temps de crise.
Clémence Guetté, députée LFI-NUPES du Val de Marne, interroge le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires sur le projet d’Osmose inverse basse pression (OIBP) mené par le syndicat des eaux d’Île-de-France (SEDIF). Question écrite du 4 octobre en attente de réponse.
La qualité de l’eau courante en ville est excellente en France. Cela devrait nous pousser à abandonner les eaux en bouteille, fort chères et sources de pollution aux plastiques, estiment Julie Mendret et Alice Schmitt dans cette tribune parue dans The Conversation, puis dans Reporterre.
L’Agence de l’eau Seine Normandie (AESN) a publié pour la première fois depuis sept ans une étude sur le prix de l’eau potable. Il s’agit d’une démarche de transparence, bienvenue. Le prix de l’eau est stable depuis 2015, avec une baisse de la part des redevances prélevées par l’agence de l’eau et une hausse de la part des services d’assainissement. L’eau du robinet reste près de 100 fois moins chère que l’eau en bouteille.
André Santini (UDI), patron du syndicat des eaux d’Ile-de-France, répond aux accusations qui visent son projet de traitement de l’eau du robinet pour la rendre sans chlore et sans calcaire, jugé trop coûteux et pas nécessaire. Par Olivier Debruyne, dans le Parisien du 17 décembre.
Nos commentaires sont en gras dans l’article ci-dessous.
un réseau qui réunit citoyens et associations autour de la ressource en eau en Île-de-France et sur tout le territoire français, sur tous les aspects: social, environnemental, économique, juridique, de la santé, culturel…